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Fanfiction Castle

Fanfiction Castle
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24 juin 2016

Mercipour ces gentils commentaires Mam et Meg !

Mercipour ces gentils commentaires Mam et Meg ! Voilà la suite ! 

Chapitre 27

      Kate se réveilla difficilement le lendemain. Elle avait un mal de crâne pas possible et porta instinctivement main à son front. Un petit gémissement lui échappa. Elle sentait la migraine arriver dès le matin... C'était mauvais signe... Vraiment mauvais signe ... La porte s'ouvrit délicatement. 

- Katherine, vous êtes réveillée, murmura une douce voix. 

Martha... Kate ferma les yeux.. 

- Castle, demanda-t-elle dans un chuchotis. 

La rouquine entra dans la pièce et ouvrit les rideaux. Le râle qui s'échappa de Kate la fit les refermer immédiatement. Elle vint s'asseoir près de la jeune femme et posa une main sur son front. Avait-elle de la fièvre ? Elle avait un léger doute... 

- Où est Castle... 

L'actrice s'était doutée que ce serait l'une des premières questions de l'accidentée.. 

- Il est sorti déjeuner avec Alexis, expliqua-t-elle. C'est une tradition père/fille ! Enfin, il ne devrait pas tarder à être de retour... 

Le lieutenant détourna la tête, enfouissant son visage dans les couvertures. "Je ne te laisserai pas faire"... Voilà ce que la petite rouquine avait déclaré la veille...Et visiblement, elle était déjà passé à l'offensive ! Kate secoua alors la tête.. Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Alexis était une enfant, pas une rivale ! Un soupir lui échappa... 

- Castle m'a expliqué ce qu'il s'est passé hier soir mais... Il ne faut pas vous inquièter, Katherine, cela passera à Alexis. C'est une enfant très mature pour son âge, elle va se reprendre ! Et puis, c'est surement l'adoescence... Un petit caprice passager ! C'est dur de partager son papa quand on a toujours été la seule à compter... 

Tout en parlant, Martha caressait les cheveux de Kate, tentant de la réconforter. 

- Allez, s'écria-t-elle soudainement avec emphase. Un bon bain va vous revigorer ! 

La brunette secoua la tête.. Elle ne souhaitait pas quitter ses couvertures... Et puis, Roxae n'était pas là ! Elle opposa cela à la remarque de la rouquine. 

- C'est que... Roxane ne viendra pas pendant les quelques jours de repos que Josh lui a donné, expliqua Martha un peu gênée. Mais, je suis là pour vous aider... Et comme vos affaires sont encore dans les Hamptons, je vais vous en prêter quelques unes ! 

Elle semblait un peu mal à l'aise..  Mais la détective ne pouvait pas lui en vouloir... Elle-même se serait sentie gênée dans une telle situation.. D'ailleurs, elle l'était.. 

- Allez en route ! 

Mais Kate ne bougea pas d'un poil, s'enroulant dans ses couvertures. Martha se stoppa. Elle ne voulait pas la brusquer... Elle n'avait vraiment pas l'air dans son assiette alors, la rouquine décida qu'il valait mieux la laisser tranquille pour l'instant. Elle quitta la pièce, lui faisant promettre de l'appeler si elle voulait quelque chose. 

       Kate dû se rendormir car ce n'est qu'en entendant la porte d'entrée qu'elle ouvrit les yeux... Elle entendit la voix de Castle, ainsi que celle d'Alexis... 

- Tout s'est bien passé avec Kate, demanda l'écrivain. 

Martha devait lui raconter mais elle n'entendit pas vraiement ce qu'elle expliquait. Son coeur se mit à battre fort... Et si Martha ou Castle étaient véxés ? Elle ne voulait pas les blesser... 

- Donc tu n'as pas pu lui donner son bain, conclut Castle alors que sa voix se rapprochait de la porte de la chambre. 

Une moue boudeuse apparut sur le visage de Kate... La porte s'ouvrit doucemnt sur le consultant. Il vint s'agenouiller devant le lit, déposant son visage sur ses bras repliés. Son visage était tout proche de celui de Kate, elle sentait son souffle sur sa peau... 

- Bonjour ma tourterelle, sourit-il en déposant un chaste baiser sur ses lèvres. 

Elle posa son front tout contre le sien, fermant les yeux. 

- Alors comme ça tu as une petite mine ce matin, murmura-t-il. 

Il se leva et s'assit sur le lit. Elle vint se blottir contre lui, recherchant sa chaleur. Il la tint tout contre lui... Qu'il aimait quand elle était dans ses bras ! Soudain, elle se redressa et plaqua sa main sur sa bouche.. 

- Castle... 

Il la sentait mal... Elle paniquait ! Sa deuxième main agrippa le tee-shirt de Richard alors qu'elle était prise d'un haut le coeur... 

-... Je vais ... vomir, articlua-t-elle difficilement, soudainement toute rouge. 

L'embarras ! Kate sentait ses joues brûler alors que Castle réagissait au quart de tour... Il la saisit dans ses bras, la transportant rapidement jusque les toilettes. La jeune femme eut juste le temps de se pencher sur la cuvette avant de ne plus pouvoir se retenir davantage. Elle sentait vaguement les mains de son écrivain retenir ses cheveux tout en lui caressant le dos... Il lui murmurait des mots se voulant réconfortant alors que les hauts le coeur de la jeune femme était de plus en plus violent... Elle avait les larmes aux yeux... Petit à petit, elle se sentit plus calme, moins malade... Sa respiration se calma alors que sa gorge la brûlait à cause des remontées acides dont elle venait d'être la victime. Castle la saisit tout contre lui, lui caressant doucement les cheveux... Martha arriva avec un verre d'eau qu'elle tendit à Castle simplement, avant de repartir. Il le porta tendrement au lèvre de Kate qui le lui pris des mains sans un mot. Elle en avala un gorgée avant de le déposer sur le sol... L'écrivain prit un mouchoir et lui essuya doucement la bouche.

- Tu vas mieux, demanda-t-il en déposant sa tête contre la sienne. 

Elle hocha la tête, se tordant les mains anxieusement. 

- Je suis désolée Castle, mumura-t-elle.

Sa voix tremblait légèrement. Il se releva et tira la chasse d'eau avant de la prendre dans ses bras et de repartir en direction de la chambre. Il la déposa sur le lit et la froça à s'allonger d'une pression ferme sur la poitrine. Il se plaça à ses côtés, caressant doucement son visage. 

- Tu n'as pas à t'excuser Kate, murmura-t-il. J'ai promis de veiller sur toi... 

Mais la jeune femme sentait les larmes lui monter... Il ne manquait plus que ça... Le rouge aux joues, elle sentait l'embarras la gagner de nouveau.. Son impuissance lui faisait honte ! Les larmes coulèrent sur ses joues et Castle les essuya doucement de ses pouces... 

- Chuut, Kate.. Ma tourterelle, tout va bien... Il n'y a pas de soucis.. Ne pleure pas... 

La brunette venait de fondre en larmes.. Elle se sentait mal... Tellement mal... 

- Je suis désolée, hoqueta-t-elle en cachant son visage dans ses mains. 

Elle se sentait brûler de l'intérieur, pleurant à chaudes larmes désormais. Castle la força à retirer ses doigts pour le regarder. Il lui demanda pourquoi elle pleurait comme cela... 

- Je... 

Ele balbutia quelque chose de totalement inaudible. Mais Rick n'allait pas en rester là. Il lui demanda doucement de répéter, lui rappela qu'elle pouvait tout lui dire... 

- J'ai honte, Castle... Je ... 

Et elle pleura de nouveau... L'écrivain la prit dans ses bras, la berçant doucement en lui murmurant qu'elle ne devait pas avoir honte face à lui... 

Je me sens humiliée...

Il saisit le visage de Kate entre ses mains et plongea ses yeux océans dans les siens... 

- Il n'y a pas de raison, Kate... Je ne te juge pas ... Jamais.. Je te trouve courageuse et... Je t'aime ! 

Elle le fixait, la bouche entrouverte. 

- Je t'aime Kate et jamais je ne ferais quoique ce soit pour te mettre mal à l'aise... Je ne ferais jamais ce qui t'humilirait.. Jamais. 

- Moi aussi je t'aime, Castle, pleura-t-elle brusquement. 

Rick ouvrit de grands yeux surpris. Pourquoi pleurait-elle maintenant ? Il lui demanda et la réponse le fit sourire. "Je ne sais pas", avait-elle hoqueté difficilment.. Puis, elle s'était blottie dans ses bras. 


 

        Kate s'était endormie après s'être plainte de maux de tête, de douleur abdominales... Castle avait fini par prendre sa température... 40°.. Son détective préférée était bel et bien malade... Il l'avait désormais laissée se reposer pour appeler le médecin, celui qu'il forçait à venir à minuit quand Alexis était malade, autrefois... On lui annonça qu'il était en vacances mais que son remplaçant passerait en début d'après-midi... Il prépara un peu de purée pour sa princesse et la lui mena sur un plateau... L'odeur lui donna la nausée... Rien à faire, elle n'allait pas manger ! Kate était particulièrement grognon et irritable, un rien provoquait des protestations interminables... Boire un verre d'eau devenait une véritable guerre. Il était temps que le médecin arrive ! 

        Vers 14h30, il entra dans le loft, saluant monsieur Castle avec beaucoup de respect. L'écrivain le mena jusque la chambre de Kate où celle-ci avait finit par s'endormir. Il la réveilla doucement alors que le médecin la saluait... 

- Je suis le Docteur Vermont, médecin remplaçant. Et vous ? 

- Kate Beckett, murmura-t-elle en un chuchotis. 

Le médecin se figea. 

- Vous êtes... La jeune femme qui a pris le bus pour New-York hier, s'exclama-t-il, brusquement. 

Castle le fixa surpris... Ils se connaissaient ! Kate se redressa sur les coudes pour le regarder... Un pâle sourire orna sa figure lorsqu'elle sembla le reconnaître. Elle acquiesça avant de gémir que ça lui donnait mal au crâne... Le jeune médecin enfila une paire de gant et s'approcha de sa jeune patiente. Il écouta son coeur, prit sa température, discuta avec elle de ses douleurs et.. Le verdict tomba : Une belle gastro-entérite. Elle avait dû attraper froid... Kate geins pour toute réponse ce qui fit sourire le jeune homme. 

- Euh... Vous me permettriez de regarder vos jambes, demanda-t-il timidement. 

Castle consulta Kate du regard... Elle acquiesça après une petite réflexion. Il lui sourit en lui murmurant que ce serait rapide. Il souleva donc la couverture. La jeune femme portait le pyjama de Martha, orange fleurit. Le docteur Vermont sourit puis il demanda vaguement si c'était un problème pour elle de retrirer le tissu. Castle pinça les lèvres. Bon... Pour examiner ses jambes... Cela se comprenait mais quand même... Ce n'était pas pour lui plaire. La réponse de Kate fut une baragouinage pas très compréhensible. Le médecin consulta son petit-ami du regard... Mais il accepta et déshabilla la jeune femme avec douceur.. Les longues jambes de Kate s'offrirent à la vue des deux hommes. Le docteur commença son examination, faisant doucement bouger les jambes de Kate, ses articulations... Il avait l'air concentré... 

- Ma soeur est totalement paralysée des jambes depuis un accident de ski, il y a huit ans, expliqua-t-il finalement. Elle s'appelle Joséphine. J'ai longtemps pris soin de ses jambes, alors que je n'étais qu'étudiant à l'époque. J'ai beaucoup appris de cette manière et pas seulement en médecine. C'est difficile d'être en fauteuil roulant dans la ville, de se débrouiller, de vivre normalment alors que ça devrait être posible, voire même normal ! Alors quand j'ai vu votre amie à l'arrêt de bus, je me suis dit que je ne pouvais pas la laisser attendre le prochain bus, plus adapté aux personnes dans son état. On a fait le trajet ensemble ! Comme le monde est petit ! 

- Kate va pouvoir remarcher, s'exclama Rick plus brutalement qu'il ne le pensait. Elle n'est pas totalement paralysée ! C'est une paraparésie partielle ! 

Le médecin fronça les sourcils. 

- Il y a un problème, questionna Castle soudainement angoissé. 

- Elle fait des exercices musculaires, demanda-t-il tout en continuant son examination. 

- Oui ! Tous les jours je lui fais faire quelques exercices et son kiné, Roger, passe deux à trois fois par semaine. 

Il ne répondit rien, continuant à enchaîner les exercices. 

- J'ai mal, murmura soudain Kate. 

La praticien s'excusa avant de déclarer qu'il avait finit. Il préscrit rapidement des médicaments. Castle et Monsieur Vermont la laissèrent seule dans la chambre. 

- Vous avez l'air de prendre bien soin d'elle, c'est une bonne chose, murmura le médecin. Cela vous dérangerait-il que je suive les progrès de Kate ? 

Castle le fixa surpris. 

- Je veux dire que le traitement de votre amie est difficile et pour l'instant, elle n'est absolument pas prête à remarcher. Elle perd ses muscles, ce qui n'est pas bon. Il faut absoluement que vous veillez à ce qu'elle mange correctement, ne maigrisse pas davantage et qu'elle fasse ses exercices vraiment conscencieusement. Il faut également la préparer au risque qu'elle ne remarche jamais,ce qui est un risque réel...

Il sembla hésiter avant de continuer.

- Et... Voici ma carte. Ma femme et moi nous présidons une association qui se bat pour l'amènagement correct des villes pour les personnes handicapées. Elles n'ont pas toutes la chance de pouvoir compter sur quelqu'un... Et... Vous avez rendu cette jeune femme célèbre, avec vos livres... Son accident a fait la une de nombreux magazine pendant près d'une semaine... Nous...Si elle le souhaite, bien sûr mais... Elle pourrait aider des centaines de personnes en incarnant ce que nous demandons. Sa célébrité et son accident pourraient devenir un moyen de mener ce combat et.. 

- Kate n'est pas un objet ! 

- Il n'en a jamais été question ! Je.. Donnez-lui cette carte et.. Je repasserais voir comment évolue son état. 

Il quitta précipitemment l'appartement, sous le regard sombre de Castle. Il voulait se servir de Kate pour sa cause... Qui était louable mais... Kate n'était pas un objet que l'on utilisait à des fins politiques comme cela ! C'était une personne ! Elle méritait d'être traitée avec le respect qui lui était dûe ! Castle soupira et jeta la carte sur le bar.. Mais il était un bon médecin... Il lui avait donné des conseils et remarqué la perte musculaire de sa détective... Sans lui, peut-être qu'elle aurait perdu toute chance de marcher, courir, danser... Et il ne le voulait pas ! 

        L'écrivain retourna dans la chambre pour y retrouver une Kate somnolante, près de l'endormissement complet. Il l'embrassa sur le front avant de la laisser se reposer. Il devait aller cherher ses médicaments à la pharmacie. Il se dépêcha, ne voulant pas la laisser seule trop longtemps. Elle avait besoin de lui... Tellement besoin de lui ! 

        Une fois de retour, il se rendit directement dans la chambre de Kate et...il se figea à la porte. 

- Alexis ?! 

Sa fille était debout près du lit de la jeune accidentée endormie. Elle la contemplait en silence. Castle la regardait, surpris... Il se retint de sourire lorsqu'il la vit balbutier qu'elle s'était trompée de chambre et se sauver... Elle était venue voir Kate ! Cela le soulageait... Sa petite fille s'inquiètait pour le lieutenant... Il s'assit sur le lit et caressa le haut du crâne d'une Kate endormie... Peut-être qu'elle et Alexis allaient enfin pouvoir se réconcilier et aller de l'avant ? Il l'espérait sincèrement...

 

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20 juin 2016

Coucou voilà la suite ;) ! Merci Meg pour ton

Coucou voilà la suite ;) ! Merci Meg pour ton soutien ! ;) 

Chapitre 26

        Castle avait adoré l'idée de Lannie... Une fête de retrouvaille ! Il en était tout excité. Et Kate et lui allaient tout préparer pour que ce soit parfait ! Voilà comment le lieutenant Beckett se retrouva dans la cuisine avec son écrivain préféré, préparant des verrines et quelques gateaux sucrés. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant Castle courir de tous les côtés, babillant constemment. Souvent, il la frôlait lorsqu'il passait près d'elle et elle se sentait... Heureuse ! Oui, heureuse ! En paix avec cette partie d'elle même qui culpabilisait tellement de les avoir tous jeté hors de sa vie, brutalement. Maintenant, elle les retrouvait .... 

- Alexis, tu nous donnes un coup de main, proposa Castle alors que sa fille, en vacances scolaires, dévalait les escaliers. 

- Non. 

La réponse était sèche. Pas dévoléppée. Sans appel. 

Castle en resta bouche bée. La rouquine était ensuite remontée sans un mot dans sa chambre. Kate se sentait brusquement mal à l'aise... 

- Tu sais ce qu'elle a, Kate, demanda-t-il. 

La brunette secoua la tête. Richard décida d'aller voir son bébé, réfugié à l'étage. Il frappa trois petits coups à la porte avant de l'entrebailler doucement et d'y glisser sa tête. 

- Pumpkin, ça ne va pas ? 

Elle releva doucement la tête. En quoi était-elle sensé être heureuse ? Elle savait que tous l'était mais elle ne voyait pas pourquoi. Kate les avait abandonné et ils allaient fêté son retour ? Elle aussi elle avait sauté de joie la première fois mais elle avait ouvert les yeux depuis ! Kate ne méritait pas qu'on la fête ! Elle méritait qu'on la haïsse pour le mal qu'elle répandait sans cesse autour d'elle, soupoudrant les plaies béantes du coeur de son père de son indifférence amère... Elle était blessant ! Elle était odieuse ! Et elle, Alexis Castle, aurait dû être heureuse de la voir enfermer une nouvelle fois son père dans ses filets ? Non ! NON ! Elle ne crierait pas à la bénédiction parce que le lieutenant Beckett était une malédiction ! 

- Je vais chez Ashley ce soir, tu n'y vois pas d'objection, demanda-t-elle d'une ton froid. 

Et son père qui ne voyait pas à qu'elle point il était manipulé ! Il aurait dû la laisser, cette menthe religieuse ! Il aurait dû la laisser dévorer un autre homme ! Mais il n'était pas responsable... Elle l'avait aveuglé ! Elle était responsable ! 

Elle se força à lui sourire. 

- Ce soir, s'étonna Rick. Mais... La fête ? Tu ne veux pas y participer ? 

Akexis secoua la tête. 

- Tu es sûr chérie ? 

Elle hocha la tête. Elle ne voulait pas. Son père avait retrouvé Kate qui était sous sa protection jusque là, maintenant, il aurait dû la laisser partir ! Elle était partie ... Et Alexis qui avait eut pitié au début... Maintenant elle connaissait l'ampleur de la reconnaissance du capitaine Beckett ! Pour les remercier elle les avait effrayé par sa disparition, elle avait ebranlé son père...Encore ! La rouquine serra les points... C'était de sa faute ! 

Castle consentit à la laisser partir le soir même... Après tout pourquoi lui aurait-il refusé ? Il redescendit pour retrouver Katherine, s'atelant avec attention à la réalisation de douceurs. Il la contempla du haut des escaliers... Elle était belle... Si concentrée... Se sentant observé, la jeune femme releva la tête. Elle le vit et sourit. Il lui rendit son sourire avant de courir la rejoindre. Il se plaça près d'elle, vérifiant son travail en jouant les experts. 

- Castle, les muffins ne vont pas se faire tout seul, s'exclama Kate en lui donnant un petit coup de coude alors qu'il s'apprêtait à plonger ses doigts dans la sauce... 

- Oui, chef ! 

Il se redressa et se mit au trvail. Elle rit simplement. 

Ce rire... Alexis se figea en l'entendant ... Elle n'avait pas le droit de rire comme ça ! Pas après tout ce qu'elle avait fait à son père ! Pas après l'épreuve que son papa avait traversé par sa faute ! Elle aurait dû se sentir mal... Aussi mal qu'elle ! La rouquine dévala les escaliers. Et puis... Elle sut ce qu'elle avait à faire. Un petit sourire sournois apparut sur ses lèvres... Alexis n'avait jamais eu besoin de se débarrasser de belle-mère ennuyeuse, Castle avait toujours eu un don pour le faire à sa place... Mais ce n'est pas pour cela qu'elle ne savait pas comment s'y prendre ! Elle afficha un sourire joyeux en pensant qu'il faudrait qu'elle remercie Martha pour les cours de theâtre. Puis, elle s'avança vers son papounet, le serrant contre elle. Il lui rendit son étreinte bien volontier. Puis, elle l'embrassa sur la joue. 

- Je rentre vers 22h ce soir, s'exclama-t-elle en partant ! A ce soir ! 

La porte se referma sur elle, la jeune femme qui avait bien pris soin d'ignorer Kate... Et cette dernière n'était pas dupe, elle avait bien remarqué la manière dont Alexis avait évité de la regarder, détournant le regard si par malheur ses yeux tombés sur elle... Elle tentait de faire comme si elle n'existait pas... Et Kate s'en sentie blessée. Pourtant, elle ravala sa douleur et se remit à préparer la fête, tentant de se focaliser sur autre chose. 

        Kévin et Jennie furent les premiers à arriver chez Castle ce soir là. Il saluèrent Katherine et Richard avec effusion. Martha rentra ensuite, saluant tout le petit monde. Elle félicita Kate pour ses progrès. Cette dernière rougit... 

- Si tu acceptes tes amis alors bientôt tu accepteras le monde, murmura la rousse, theâtrale. 

Kate sourit, un peu gênée. Heureusement, Javier et Lannie arrivèrent pour la sortir de là. Ils avaient rapportés des macarons et Richard en fut enchanté. Puis, la sonnette retentit. 

- On attend encore d'autres invités, demanda Javier, surpris. 

Rick hocha la tête. Oui. Il alla ouvrir sa porte, laissant entrer Jim et Gates ! Il s'était par hasard retrouvé dans le hall et avait pris l'ascenseur ensemble, visiblement. Ils s'installèrent avec les autres, souriant. L'appéritif débuta donc dans la bonne humeur, chacun parlant de ses petites anecdotes de travail, de vie... L'ambiance était bonne.

- Kate, tu m'aides avec les plats, demanda Castle alors que tout le monde passait à table. 

L'hôte en profita pour mettre un peu de musique... Mais il avait bien fait attention de dire à tout le monde qu'il ne s'agissait pas d'une énorme fête, simplement d'un bon repas à partager ensemble. Il ne voulait pas mettre Kate mal à l'aise dès le début, l'excluant par son infirmité. 

- Laisse-là, j'arrive, s'écria Javier, s'interposant. 

Kate eut brusquement honte. Elle se figea nette... Son coeur battait à un rythme très rapide alors que ses joues prenaient feu... 

- Tu peux prendre les autres, Esposito, Kate va prendre ceux-là. Elle peut très bien s'en occuper. 

Le soulagement... Kate le sentait se déployer dans chaque cellule de son corps. Elle sourit en s'approchant des plats et fièrement, les apporta jusque la table de la salle à manger. Castle la laissa s'installer ensuite avec les invités, gliçant habilement son fauteuil entre les chaises. Tout se passait bien... Et cette bonne entente continua tout le long du repas, jusqu'à ce que Lannie décide de monter la musique et de vercer du champagne à tout le monde. Elle n'avait visiblement pas envie d'en rester là. Et c'est avec beaucoup de persuasion qu'elle entraîna tout le monde dans une danse effrénée. Kate les regarda de son fauteil, un peu envieuse de les voir s'amuser ainsi, mais elle ne pouvait s'arrêter de sourire. Elle aimait voir les déhencher maladroit de Kévin que Jennie asticotait avec plaisir, elle rit face à la chute lamentable de Javier, poussée avec espièglerie par Lannie. Elle sourit en voyant son père, boire un jus d'orange en discutant allégrement avec Castle.... Et ce dernier vint vers elle et la pris dans ses bras.. Elle sourit en enroulant son bras autour de son cou. Elle dansait avec lui, riant allègrement. Et avant même qu'elle comprenne ce qu'ils avait en tête, elle se retrouva dans les bras de Kévin, puis dans ceux de Javier... Et chacun dansait avec elle, et elle dansait avec Lannie, après avoir rejoins son fauteuil. Elle ne fit plus attention au fait que ses jambes ne fonctionnaient pas, que dans son fauteuil elle faisait la moitié de sa taille... Elle but du chambagne et accompagna ses amis dans leur folie passagère.... Elle les avait retrouvé. Comme avant. Elle n'aurait jamais espéré que ça arriverait... 

       Et bien sûr, tout pris fin. Chacun se devait de rentrer chez soi, se reposer pour une nouvelle journée de travail... Mais alors qu'elle les saluait, elle souriait. 

- A bientôt, Kate, s'écria Javier avant de l'embrasser sur le haut du crâne. 

Lannie lui chuchota quelques mots qui la firent rire. Et Castle contemplait son air heureux... Il avait toujours su que c'est comme cela que ça aurait dû commencer... Mais Kate était trop bornée pour l'admettre... Enfin, valait mieux tard que jamais ! Et le sourire de Kate au milieu de sa famille valait tout l'or du monde. 

       Il s'affala dans le canapé. Tout était rangé ! Kate vint le rejoindre et elle déposa sa tête tout contre son épaule. Castle se sentit sourire. Elle n'avait pas hésité... 

- Ca t'a fait plaisir, non, fit remarquer Castle. 

- Ne me dit pas "je te l'avais dit", prévint-elle en se redressant. 

Il sourit. 

- D'accord. Même si c'est le cas... 

Elle plissa les yeux et il rit. Avant, elle n'était pas prête pour tout ça... Aujourd'hui si ! C'était un grand progret pour elle ! 

- Je suis fière de toi, chuchota-t-il. Très fière de ton courage. 

En disant cela, il s'était rapproché d'elle jusqu'à ce que leur souffle se mélange. Elle sentait son coeur battre plus fort, ses mains devenirent moites... Etait-elle prête ? Elle ne savait pas... Parce qu'elle avait peur aussi... Mais elle en avait très envie ! Elle voulait avancer à ses côtés... Et puis, c'est pas comme s'ils ne vivaient pas déjà ensemble, non ? 

Il se recula, reprenant ses esprits. Mais qu'allait-il faire ? Qu'allait-il faire ? Il était à deux doigts de tout gâcher encore ! Heureusement qu'il s'était soppé ! 

Mais pourquoi s'était-t-il arrêté ? Kate sentait ses entrailles se tordrent d'angoisse ? Et s'il ne voulait plus d'elle ? Et si... ? Et si elle décidait d'avancer avant de laisser passer sa chance ? Elle voulait ses lèvres sur les siennes... Sans réfléchir davantage, elle fondit sur les lèvres si tentantes de Castle. Il la regarda effaré, jusqu'à ce que les lèvres délicates de sa muse viennent se mouler tout contre les siennes, se fondant sur les siennes, les recouvrant de manière si particulière. Il sentait des papillons prendrent leur envol partout dans son corps... Elle l'avaient embrassé ! Attendez ! Elle l'avait embrassé ! Paniqué, Castle la repoussa. 

Il l'avait repoussait.... Elle sentit les larmes lui monter aux yeux... Elle se mordit la lèvre inférieure ... Pourquoi ? ... Il en avait eu marre de l'attendre ! De faire face à ses caprices ! Et... Elle sentit ses doigts sous son menton, la forçant à le regarder. 

- Kate, tu as bu... Je ne veux pas que tu le regrettes, murmura-t-il. 

Elle entendit combien il lui coutait de dire cela mais... C'était si touchant de sa part de se soucier tant d'elle. Il aurait pu profiter d'elle sans s'en soucier davantage... Mais Castle n'était pas comme ça. Il la faisait toujours passé avant lui... Elle sourit. Elle savait que jamais il ne profiterait de sa faiblesse... Et elle l'en aimait que davantage. Elle prit le visage de l'homme qu'elle aimait entre ses mains... 

- Castle... Je n'ai pas assez bu pour perdre la tête rassure-toi...

Elle se tut un instant, plongeant ses yeux émeraudes dans la mer azurée... 

- Je sais très bien ce que je veux, souffla-t-elle, rapprochant son visage de celui de Castle, sans le quitter une seconde du regard, comme aimantée. 

- Et que veux-tu, questionna-t-il sur le même ton doux. 

- Toi. 

Elle avait murmuré ça avant de se mordre la lèvre inférieure... Elle le rendait fou... Sans réfléchir davantage, il l'embrassa fougueusement. La hissant sur ses genoux pour la tenir tout contre lui. Leur poitrine se retrouvèrent en contact, leur peau simplement séparé par une barrière de tissu. Leur baisser devenait de plus en plus brûlant et chacun d'entre eux luttait pour prendre en charge leur ballet. 

La porte claqua en un bruit sourd et les deux amoureux sursautèrent, leur bulle protectrice ayant éclatée brusquement. Alesxis les regardait... Le regard dur, l'air énervé... Kate réalisa alors qu'elle se trouvait assis à califourchon sur les genoux de Castle... Dans un position des plus compromttantes. Les deux adultes avaient l'air d'enfant pris en faute sous le regard inquisiteur de l'adolescente. 

- Comment pouvez-vous..., commença la jeune fille, les poings serrés. 

Kate se sentait affreusement mal. Mon dieu... Il ne manquait plus que ça ! Alexis les trouvant se bécottant sur le canapé... Elle déglutit difficilement... 

- Alexis, murmura Castle d'une voix se voulant douce. Ma chérie, écoute... 

En même temps il referma son bras sur Kate, la serrant davantage contre lui, comme cherchant à la protéger des foudres de sa fille. 

- Après tout ce qu'elle t'a fait, papa ? Tu vas encore la laisser te détruire davantage ! Tu ne vois pas qu'elle ne répand derrière elle que la souffrance ! Elle te détruit, tu dévore de l'intérieur et toi tu l'as laisse faire ! Je... 

Elle émit un bruit rageur avant de pointer un doigt accusateur vers Kate. 

- Et toi ! Tu t'amuses à le détruire sans cesse ! Quand est-ce que tu verras que ça suffit ! Tu n'as pas le droit de lui faire du mal comme ça. Je ne te laisserai pas faire ! Alors laisse-le tranquille et dégage de chez moi ! 

- Alexis, cela suffit, gronda Castle, outré par le comportement de sa petite fille, toujours si raisonnable. Pourquoi te comporte tu ainsi ? Kate souffre et je...

- Parce que c'est de MA faute ! Mais elle... Elle te manipule cette femme ! Alors si elle souffre, et bien tant mieux ! Elle doit ressentir la douleur qu'elle cause chez les autres, la douleur qu'elle te cause, la douleur qu'elle a causé à Lannie, à ses amis et même à ce Josh ! Alors oui, elle mérite de souffrir ! 

Castle déposa doucement Kate sur le divan, lui caressant la joue comme pour la rassurer. 

- Alexis, je te demande de cesser maintenant, demanda-t-il simplement, d'une voix posée. Tu vas t'excuser auprès de Kate pour les horreurs que tu viens de dire et monter dans ta chambre y réfléchir parce que tu ne peux pas penser ce que tu viens de dire. Personne ne mérite la souffrance, Alexis, personne. 

- Pas même le 3XK, rétorqua Alexis sans pouvoir se retenir. 

- Là n'est pas la question, Alexis. Et ne compare pas Kate au 3XK, c'est insensé. 

- Pourquoi ? Ils répandent tous les deux la souffrance. 

- Monte dans ta chambre, ordonna Castle d'une voix tremblante. Dépêche-toi ! 

La rouquine souffla bruyemment avant de grimper les escaliers quatre à quatre et de claquer la porte derrière elle. Castle se sentait mal vis à vis de sa fille, il détestait avoir à la gronder ou à la punir mais là, elle avait dépassé les bornes. Il se tourna vers Kate et... Il se  sentit encore plus mal. Elle pleurait, silencieusement. Castle se précipita vers elle, un énorme et douleureux pincement au coeur, pour la serre tout contre lui. Elle referma ses bras autour de son cou avant de fondre en larmes. 

- Castle, je suis désolée, chuchota-t-elle entre deux hoquets incontralables. Je te jure que je n'ai jamais voulu te faire du mal... Ni à Alexis. Je suis désolée. 

- Chuut... Chuut... Elle ne pensait pas ce qu'elle a dit. Cela va lui passer dès qu'elle se sera remise des évènements. Elle a été surprise... Ne t'inquiète pas... 

Il la berçait doucement, la serrant contre lui. Elle huma son odeur si appaisante, cherchant à se calmer. Tendrement, Castle l'a transporta dans la chambre et la borda doucement. Elle ferma les yeux, maîtrisant difficilement sa respiration haletante. Puis, elle le saisit par le bras. 

- Tu restes avec moi, demanda -t-elle timidement. 

Il hocha la tête avant de s'allonger à côté d'elle, sur la couverture. Il lui caressa doucement les cheveux, lui murmurant des paroles réconfortantes. Mais il s'inquiètait pour sa fille... Qu'elle mouche l'avait piquée ? 

        Alexis était assise sur son lit. Elle se sentait bizarre... Les larmes de Kate l'avait bouleversé à un point qu'elle n'était pas prête d'admettre. Elle ne pensait pas la faire pleurer... Mais elle le méritait ! Elle causaut toujours de la souffrance à son père ! Elle le méritait bien, elle aussi, de souffrir. Pourtant malgré cela, Alexis se sentait mal d'avoir eu un tel comportement. C'était odieux de dire de telle chose ? Même si c'était dit à une personne odieuse, se demanda-t-elle. 

- Tu l'as mérité, Kate, murmura-t-elle en éteignant la lumière. 

Mais qui cherchait-elle à convaincre avec cette phrase ? Car qui d'autre qu'elle même aurait pu l'entendre et y croire ? 

18 juin 2016

Ccoucou à tous ! Merci à Mam et à Meg pour leurs

Ccoucou à tous ! Merci à Mam et à Meg pour leurs commentaires !! C'est très gentil de me soutenir ! N'hésitez pas à donner votre avis :) ! Alors... la suiiite ! 

Chapitre 25

       Kate était endormie sur le divan. Il la regardait du haut des escaliers, torse nu et portant un simple pantalon de pyjama bleu. Elle était belle... Magnifique. Pourtant, il y avait ce pincement au coeur... Ce coup monumental qui le terassait de l'intérieur.... Il déglutit difficilement. Du café... Il lui fallait du café ! Il descendit les escaliers sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller la belle et blessante endormie, se servit une tasse de café après l'avoir brièvement réchauffé et regagna sa chambre en silence. Il ne voulait pas la voir se réveiller et il ne voulait pas avoir de conversation avec elle. Il la préférait silencieuse pour le moment... 

Une fois qu'il fut totalment prêt, il redescendit les escaliers doucement. Sa fille apparut à l'étage. 

- Papa, tu sors ? 

Il se stoppa net. 

- Je vais courir pumpkin, avoua-t-il en chuchotant. J'en ai besoin. 

- Je viens avec toi ! 

Elle remonta en courant et se prépara rapidement. Elle était toujours dans sa chambre lorsque la tête de Kate se redressa dans le canapé. Son regard ensomeillé tomba directement sur Castle... en jogging ! 

- Castle, chuchota-t-elle. Castle... 

Il la regarda mal à l'aise. Que devait-il dire ? Que devait-il faire ? Pourquoi se sentait-il brûler de l'intérieur... Les larmes menaçaient de se sauver pour parcourir ses joues non rasées... 

Kate se redressa vivement, se mordant anxieusement la lèvre inférieure. 

- Je suis désolée, Castle... Vraiment... 

Elle tendit ses fins doigts vers lui, presque suppliante. 

- Je suis prête papa ! 

Une rouquine pleine d'énergie dévala les escaliers pour sauter sur le dos de son père, rieuse. Elle le sentit tendue alors qu'il la rattrapait en se forçant à sourire. 

- Euh... Tu veux qu'on parte plus tard ? 

Kate avait replié son bras précipitement à l'arrivée de la jeune femme mais ses yeux larmoyants en disaient longs sur ce qu'ils se passaient un peu avant. 

- Non, pumkin... Euh... Allons-y ! 

Kate se sentait paniquer. 

- Où vas-tu, s'écria-t-elle, au bord des larmes. 

Il marmonna qu'il allait courir alors que la brunette le suppliait intérieurement de rester avec elle. S'il-te-plaît, pensait-elle très fort... S'il-te-plaît... 

La porte se referma sur les Castle. Kate fondit littéralement en larmes. Il était parti... Lui aussi ! Il l'avait abandonnée à cause de ses paroles malheureuses... 

- Castle, cria-t-elle, alors qu'elle savait pertinement qu'il ne devait déjà plus être dans le bâtiment. Reviens ! 

Elle pleurait de toute ses forces, inconsolable. Le visage dans les mains, elle sanglotait brutalement. Soudain, elle redressa son visage noyé de larmes... De grosses larmes brulantes qui dévoraient son visage pâle, tremblotant... Elle renifla bruyemment et essuya ses larmes avec sa manche. Puis, elle se laissa tomber sur le sofa et ferma les yeux pour oublier. Oublier qu'il était parti ! Elle dûe s'endormir car se fut un doux baiser sur ses lèvres qui la fit ouvrir ses grands yeux verts. De grands yeux la contemplait... 

- Josh ?! 

Il sourit un passa sa main dans les boucles brunes de Kate. 

- Prête à rentrer ? 

Elle ne répondit pas et soupira simplement, du plus profond de son âme... Il pinça les lèvres. 

- Roxane, et si vous preniez quelques jours de vacances, proposa-t-il avec un grand sourire jovial vers la jeune femme. J'ai pris des congès pour veiller sur ma femme. 

- Mais... 

- Allez, vous travaillez dure. Vous méritez quelques jours. 

Elle acquiesça doucement, jetant un regard anxieux vers Kate. 

- Mademoiselle Beckett ? 

Elle voulait son avis à elle aussi. La jeune femme haussa vaguement les épaules comme si elle se moquait totalement du choix de la jeune blonde. Pourtant, tout au contraire, son coeur battait fort dans sa poitrine... Allait-elle partir elle aussi ? 

Roxane de son côté, se demandait ce que cet haussement d'épaule signifiait. Mais de toute façon, avec une Kate dans cet état, elle ne serait pas d'une grande aide. Et peut-être que sans elle, Kate réfléchirait un peu plus aux conséquences de ses actes sur Castle, Josh, ses amis... 

- D'accord, déclara-t-elle. Je prends quelques jours puisque vous me le proposez si gentiement. 

La respiration de Kate se bloqua nette. Elle partait.... Les larmes lui vinrent alors que la porte se refermait. Elle se sentait seule, abandonnée, invalide... Elle sentit Josh de retour à ses côtés. Il posa une main dans le creux de son dos. 

- Kate, eh... Je suis là mon petit coeur... Je suis là... 

Le seul effet qu'eurent ces quelques mots fut de redoubler les pleurs de la brunette. 

- Va-t-en, pleura-t-elle. 

Josh se stoppa. Son coeur s'était mis à battre la chamade... Mais.. Il était là pour elle... Il voulait qu'elle revienne près de lui... 

- Kate, je... j'ai fait une erreur, je le sais.. Mais... Laisse-moi une chance.. S'il-te-plaît... 

Elle redressa la tête, laissant apreçevoir ses yeux rougis par les larmes. Un erreur ? Elle secoua la tête. 

- Rien ne t'as retenu de partir un fois. Rien ne t'empêchera jamais de partir. 

- Ne dis pas de telles choses. Je te promets que... 

La jeune femme avait de nouveau enfouis son visage dans les coussins mouillés par ses perles salées. Il resta silencieux un moment... 

- C'est fini n'est-ce pas ? 

Il avait murmura ça d'une voix cassée. Elle releva la tête et hocha simplement la tête. C'était fini. Comme ça. 

- Tu peux pas abandonner comme ça ce qu'on a construit ! On pourrait reconstrurie dessus... 

Castle... Il avait dit la même chose... Mais avec lui, il y avait un socle sur lequel construire alors qu'avec Josh... Avec Josh, il n'y avait rien ! Elle secoua doucement la tête. Non, il n'y avait rien sur lequel construire. Le néant. Et rien ne sortait du néant... 

Il se laissa tomber sur le sol, abasourdi. Il l'avait perdue... C'était fini... Tout cela... Tout cela parce que c'était lui ! Ca avait toujours été lui et ... Josh se sentait idiot. Il y avait cru pourtant... Mais il n'avait jamais eu aucune chance. 

- M'as-tu seulement un peu aimé, demanda-t-il, la voix tremblotante. Kate ? 

Elle le regarda fixement. 

- Je ne sais pas, répondit-elle avec sicérité. Je l'ai cru, je crois... Je... 

Josh eut un petit sourire blessé... Elle ne savait pas ! 

- Moi je t'ai aimé, avoua-t-il piteusement. Mais... sûrement pas suffisement. Je n'ai pas pu t'aider à faire face à tout cela, à ... ton accident ! Je... Je t'ai considéré comme responsable de tout cela alors que c'était faux. J'ai voulu fuir ta détresse parce qu'elle me renvoyait à la mienne. Je... Je ne te mérite pas. 

Il se releva. Elle lui saisit le bras pour le retenir brièvement. 

- Josh. Tu avais raison de m'en vouloir. Tout a toujours été de ma faute. L'accident, notre relation bancale... Je... 

Ses lèvres charnues se vissèrent brusquement sur les fines lèvres glacées de Kate... Elle fut foudroyait de surprise. Et reprenant ses esprits, elle le repoussa doucement. Leurs lèvres se séparèrent... Josh déposa sa main sur la joue de Katherine. 

- Bonne chance pour l'avenir Kate. Promets-moi de ne pas laisser partir ceux que tu aimes. Ne laisse pas passer ta chance comme je viens de laisser passer la mienne. 

Elle était silencieuse, étonnée... La porte se referma sur lui sans qu'elle ne sorte de son mutisme. Josh était parti. Elle était seule maintenant. Alors pourquoi était-elle aussi triste que soulagée ? Pourquoi ? 

Kate se redressa et gagna son fauteuil après quelques efforts. Elle voulait aller à l'extérieur... Elle se sentait brusquement étouffée dans la maison... Elle sentait la chaleur grimper en elle, sa respiration s'éccèlérer... Elle devait sortir elle aussi ! Et c'est ce qu'elle fit. 

Elle quitta le bâtiment sans un regard en arrière. Ele se laisser guider par son instinct sur la route lorsqu'elle se figea totalement. En face d'elle un bus et sur lui défilait deux mots : New-York... 


        Rick se sentait beaucoup mieux. Il avait couru avec sa fille et c'était vraiment plaisant. La rouquine lui avait changé les idées, elle l'avait fait rire comme elle l'avait toujours fait. 

- On devrait rentrer, finit-elle par proposer d'une voix hésitante. 

Castle hocha la tête. 

- Je sais que Kate et toi vous avez eu quelques différends hier soir mais... On ne devrait pas la laisser plus longtemps. Tu sais à quel point elle va mal depuis l'accident et... elle semble un peu instable non ? Alors même si j'aimerais que tu rentres à la maison, même si je suis pas d'accord avec ce qu'elle te fait vivre, je... Je sais qu'elle a besoin de toi et que toi tu te soucies d'elle ! Alors il faut que nous rentrions tout de suite pour réparer les pots cassés ! En route papa ! 

Elle lui saisit le bras et l'emmena à sa suite sans lui demander son avis. L'écrivain sourit simplement. Alexis, sa petite fille, n'avait pas changé. Toujours aussi mature, son bébé ! 

Ils rentèrent rapidement chez eux.

- Kate, s'écria Castle en rentrant. 

Pas un bruit. Rien. 

- Kate... 

Il sentait l'inquiètude monter... Kate... Il courait dans tous les sens, recherchant la jeune femme. Mais où était-elle ? Toutes ses affaires étaient encore dans la chambre. Mais pas un signe d'elle... Que faisait-elle ? 

Fébrile, il sortit son téléphone portable et composa le numéro de sa bien-aimée... La chanson résonna dans la pièce... Non ! Elle ne l'avait pas emmené... Alexis le brandit, silencieuse et inquiète... Il fallait se rendre à l'évidence, Kate n'était plus là... 

Castle sentit ses jambes le lâcher. Sa Kate... Elle avait disparue ! Disparue ! Il se sentit tomber ... Elle ... Kate... Son coeur battait tellement fort... Alexis se précipita vers lui. 

- PAPA ! 

Elle hurlait. Kate lui en faisait vraiment voir de toutes les couleurs... Mais son père n'était pas en reste, même si c'était la faute du lieutenant Beckett ! 

- Reprend toi, papa ! Il faut la retrouver ! 

L'écrivain secoua la tête, les yeux fermés. Oui, il devait remettre ses idées en place ! La retrouver ! Il le fallait ! Il se releva et redescendit en courant. Le voisin, qui s'occupait de son jardin, lui indiqua qu'elle était partie près d'une demi-heure plus tôt et qu'il ne l'avait pas revue. Il lui indiqua la direction qu'elle avait prise mais il n'en savait pas plus. Ah si ! Un homme était venu la voir et était parti peu avant elle. Elle semblait un peu chamboulée, l'air triste, les joues rouges... Le sang de Castle ne fit qu'un tour. Il l'avait fait pleurer ! Josh et lui... Il était une ordure ! Il faisait pleurer celle qu'il aimait ! 

- Kate... C'est la dernière fois que tu seras triste par ma faute ! Je le jure ! 

Mais plusieurs heures plus tard, plusieurs coups de fils plus tard, Kate n'avait toujours pas reparut. 


 

       Une jeune femme brune se trouvait dans un cimetière, déposant difficilement des fleurs sur une stèle gris perle, bien entretenue. Ses longs cheveux bruns cachaient son visage triste et tendue. 

- Maman, murmura-t-elle d'une voix ténue. 

Elle aurait voulu déposer ses doigts sur la tombe qu'elle chérissait tant mais le bout de ses doigts restaient désespérement suspendue dans les airs.. Elle abandonna en un soupir. 

- Je ne sais plus quoi faire, pleura-t-elle brusquement en enfouissant son visage dans ses mains. Maman... Je croyais qu'éloigner les gens que j'aime le plus m'empêcherait de souffrir... Alors pourquoi ai-je si mal ? Lorsque tu es partie... Lorsque papa a sombré dans l'alcool... Je... Je me suis promis de ne plus jamais souffrir ainsi... Mais... Mais je n'ai pas réussi... Je... J'ai fait du mal à toutes les personnes auxquelles je tenais parce que je me sentais brisée... Et... Et je ne sais plus quoi faire maintenant... Je... Je me sens tellement mal que... Je.. Maman... Je suis tellement désolée de ne pas être à la hauteur de tous les espoirs que tu avais fondé sur moi... Maman... Je ne veux plus... Je ne veux plus me sentir aussi seule ! Je ne veux plus me sentir aussi brisée... Je veux que tout redevienne comme avant ... Et même mieux qu'avant... Je... 

Elle fondit en larmes, incapable de former des phrases correctes plus longtemps. Une main se posa sur son épaule, la faisant sursauter. 

- Kathie... 

Elle tourna son visage larmoyant vers l'homme se tenant légèrement sur sa droite. 

- Papa... 

C'était un murmure mélant soulagement, pleurs et surprise... Il s'agenouilla face à elle et la serra contre lui. Instinctivement, elle referma ses bras autour de cou et y enfouit son visage. Sa respiration était difficile et elle était parcourut de spasmes plus ou moins violents. Son père lui caressa doucement le dos, les cheveux, lui murmurant des paroles réconfortantes. Elle sembla se calmer un peu. Doucement, il prit son menton entre ses doigts et déposa un baiser sur son front. 

- Chérie... Kathie... Il est loin d'être trop tard pour changer les choses. Je me suis sortie de l'alcool... Tu peux sortir de cette spirale de souffrances et de solitudes dans laquelle tu t'es plongée à sa mort... 

La brunette hocha la tête, fermant doucement les yeux. Puis, elle renifla bruyemment. Jim sourit tendrement et sortit un mouchoir de sa poche. Avec tendresse, il essuya le nez coulant de sa fille unique, comme il le faisait lorsqu'elle était toute petite. Puis, il caressa aven délicatesse sa joue humide. 

- On y va ? 

Elle acquiesça fermement. 


 

        Castle était allé retrouver les gars au comissariat. Il était affalé sur sa chaise habituelle. Javier et Kévin ne savaient plus que faire. Et où était Kate ? Qu'est-ce qui lui avait pris de diparaître ainsi ? Hein ? Elle qui était si raisonnable d'habitude... Ils soupirèrent de concert. Malgré tous les coupds de fils passés, pas de nouvelles... Et pas encore de disparition "inquiètante" pour la police, il le savait. Mais pour eux si... Kate était en fauteuil roulant, mince alors ! Il pouvait lui arriver n'importe quoi ! Et la fille de Castle qui l'avait décrite comme instable psychologiquement... La peur leur tordait les entrailles mais pour leur ami, ils devaient se montrer fort. 

       L'ascenseur s'ouvrit en un "ding" joyeux, détonnant totalement dans l'atmosphère lugubre du precint. Par reflèxe, les deux accolytes regardèrent les nouveaux venus... Et leur mâchoire manqua se décrocher. 

- Kate, s'écria Javier, soulagé, heureux et inquiet à la fois. Dans sa voix il y avait même une pointe de reproches... 

Ryan se précipita vers la jeune femme, accompagnée de son père. Ce dernier leur accorda un hochement de tête qui se voulait réconfortant. En entendant le nom de la jeune policière, Rick avait bondit de son siège. Elle était là... Et il était pétrifié... Jim poussait le fauteuil de la jeune accidentée vers eux. Tout le monde avait les yeux rivés sur eux ... Kate se sentait mal... L'air semblait étouffant... Elle leur adressa un sourire gêné, ne savant pas vraiment quoi faire, ni quoi dire... Et se savoir le centre de l'attention de tous les policiers n'était franchement pas pour l'aider ! 

- Au boulot, cria séchement une voix qu'elle n'aurait pu confondre. 

Gates... Cette dernière se tourna ensuite vers elle... Elle sentit bizarrement l'angoisse monter... Qu'elle paraissait grande de son fauteuil ! Et elle avait son air des mauvais jours... Castle allait se placer devant elle mais le regard froid de Gates l'en dissuada fortement. 

- Ravie de vous voir, lieutenant Beckett, murmura soudainement la jeune femme, lui tapotant la joue d'une manière infantilisante. 

La jeune femme se mordit l'intérieur de la joue, légèrement vexée. 

- Et si vous alliez tous dans la salle de repos, proposa-t-elle. Vous serez mieux pour discuter ! 

Elle jeta un regard circulaire aux poiliciers qui s'empréssèrent de se mettre au travail. Elle se devait de les mettre à l'abri des regards curieux. Jim poussa le fauteuil de sa fille dans la direction indiquée, suivant les trois hommes. La porte se referma derrière eux. 

- Du café, proposa Javier. 

Mais l'atmosphère était légèrement tendu. 

- Je suis désolée, souffla finalement Kate, sans les regarder dans les yeux. Vraiment désolée... 

Les trois hommes étaient totalement figés face aux excuses de la jeune femme. Jim, derrirère sa fille en guise de soutien, leur lança un regard éloquent. "Réagissez", criait son regard sombre. Javier se râcla la gorge avant de s'approcher de Kate. Il sagenouilla face à elle alors qu'elle le regardait, le coeur battant. Et s'il refusait maintenant de lui pardonner ? Que ferait-elle ? La panique la gagnait... 

- C'est oublié, sourit-il. Tu es là maintenant donc... Tout va bien. 

Il lui sourit avant de reprendre : 

- Mais tu n'as plus interêt à nous faire un coup pareil, râla-t-il. Ne pas nous donner de nouvelles, Kate ! On s'est fait du soucis nous ! Tu es notre famille, Kate, notre soeur. Tu n'as pas le droit de nous laisser comme ça ! Tu m'entends ! 

La jeune femme hocha la tête, silencieuse. Elle se sentait mal à l'aise face aux réprimandes de Javier. Comme une petite fille.... Ou comme une petite soeur... 

- Je suis désolée, murmura-t-elle doucement, la voix tremblante. 

Javier la sentait au bord des larmes. Kate ?! Il n'en revenait pas... Elle allait fondre en larmes ! Ses yeux refletait toute l'incompréhension et la surprise. Il n'avait jamais vu Kate aussi fragile... Elle était repliée sur elle-même, ennuyée et timide, maigrichone et un peu pâle... Elle semblait fragile, si fragile qu'un coup de vent aurait pu la briser... Et les larmes roulèrent sur ses joues. 

- Kate, ne pleure pas, s'écria-t-il déstabilisée. Kate... 

Kévin se précipita pour lui prêter main forte. Il s'agenouilla à son tour près d'elle et la prit délicatement dans ses bras, tellement il avait peur de la briser en la serrant trop fort. 

- Kévin... Je suis désolée.. 

Il l'embrassa doucement sur le haut du crâne. 

- C'est rien, Kate. Tu vois bien qu'on ne t'en veux pas ! On est heureux que tu sois là ! 

Il était ému. Les yeux humides, la voix chevrotante.. La jeune femme hocha la tête. Il lui tendit un mouchoir et elle essuya ses yeux d'une main tremblante. 

- Allez, arrête de pleurer, Kate, chuchota Esposito en lui tapotant familièrement le haut du crâne. Et fait moi un joli sourire... 

Elle ne releva pas et l'ignora superbement. Le latino éclata de rire. 

         Castle, lui, n'avait toujours pas bougé. Tous les regards se braquèrent brusquement sur lui. Il fixait le lieutenant en fauteuil de ses yeux bleus, profonds. Elle se tortilla un moment, mal à l'aise sous le regard inquisiteur de l'écrivain. Puis, elle se mordit la lèvre. 

- Je suis désolée Castle... Je n'aurais pas dû partir comme ça ... Et je t'ai dit des horreurs que je ne pensais pas... Je suis désolée et je comprendrais tout à fait que tu m'en veuille encore longtemps... 

Javier croisa les bras et haussa un sourcil vers le consultant. Le message était on ne peut plus clair. Heureusement, Jim saisit l'occasion pour faire avancer les choses à sa manière. 

- Et si on allait chercher quelques croissants, s'exclama-t-il. Ils auront tout le temps de discuter calmement comme ça ! 

Et il entraîna Esposito et Ryan à sa suite. Il ne restait plus que Castle et Kate dans la pièce. Et le silence s'éternisait. Kate fixait ses genoux, honteuse. Mais elle méritait bien ce qu'elle avait... C'était de sa faute ! 

- Kate... 

Le son de sa voix... Ce n'était ni reproche, ni inquiètude... Juste de la douceur, de la tendresse... Son coeur fit un bond sans sa poitrine et elle sentit ses mains devenirent moites. 

- Regarde-moi s'il-te-plait... 

Elle obtempéra en silence, plongeant ses yeux brun d'émeraude dans ceux bleus mer de Castle. 

- Je suis aussi fautif que toi dans cette histoire... Si ce n'est plus ... 

- C'est faux, Castle ! 

Elle venait de le couper brusquement. 

- Tu m'as accueilli chez toi et tu as tout fait pour m'aider. Mais moi... J'ai été odieuse avec toi ! Et avec Alexis... Je lui ai arraché son père sans état-d'âmes et... Je t'en ai fait voir de toutes les couleurs avec mes caprices stupides... Je suis désolée... Ne te blâmes pas par ma faute ! 

Son tont était devenu suppliant. Il secoua la tête et prit une chaise pour s'asseoir face à elle. Leurs genoux se touchaient... Elle se sentit rougir... L'écrivain soupira doucement et déposa sa main sur la joue froide de Kate. 

- Tu ne m'as pas arraché à ma fille, j'ai choisi de veiller sur toi et sur elle en même temps. Ce n'était pas facile, c'est certain. Mais je n'ai pas été à la hauteur... Je t'ai stoppé dans tes prorès dès que j'ai pris peur. Et... J'ai provoqué ta colère parce que je n'ai pas respecté tes sentiments. Je... Je t'ai confronté avec mes histoires et mes sentiments alors que tu étais toujours avec Josh... Et comme tu es une femme intègre, tu ne l'as pas supportée. C'était normal. Mais je me suis vexée stupidement, faisant ce que je reprochais à ton chirurgien... Je suis parti en te laissant derrière moi, égoïstement. Et tu as fait ce que tu devais. Tu es partie aussi. Je comprends. Je suis désolée. 

Il se tut et posa sa deuxième main sur la joue de Kate. 

- Mais j'ai eu peur, Kate. Tellement peur quand j'ai vue que tu n'étais plus là.. Kate... 

Il déposa son front sur le sien. Tous les deux fermèrent les yeux, le coeur battant, la respiration sychronisée mais haletante.. 

- Je te promet Kate de ne plus jamais t'abandonner comme je l'ai fait... Je te jure Kate que je m'en veux comme jamais de cette réaction puérile... S'il-te-plaît... Permet moi de continuer à veiller sur toi ! Kate ! 

Il venait de se mettre à genoux devant elle. Surprise, elle émit un bruit proche du cri étranglé. Il lui prit ses deux mains dans les siennes. 

- Que me réponds-tu ? 

Elle sourit doucement. 

- Castle, je veux rester avec toi... Je ... Je le veux vraiment alors... OUI ! 

Il sourit alors qu'un poids énorme venait d'être retiré de ses épaules... Elle voulait toujours de lui ! Il ne la méritait pas... Kate passa sa main sur les joues non rasées de son écrivain... La joie l'habitait ! Il voulait toujours d'elle ! Elle ne le méritait pas .... 

- Nous revoilà ! 

Les deux amoureux se séparèrent rapidement en voyant Jim, Kévin et Javier arriver. Ce dernier tendit à Kate en croissant qu'elle saisit avec le sourire. 

- Il va te falloir des forces, Kate, car après, tu vas devoir aller rendre vésite à un certain médecin légiste.. 

Oups... Là maintenant, Kate n'avait plus très faim... Lannie... C'était certain, elle n'allait pas être très contente... 


 

         Jim l'avait accompagnée jusqu'à la salle d'autopsie. Kate se sentait vraiment stressée ! Lannie... Comment allait-elle la recevoir ? Elle se mordit la lèvre et avança... Son père lui ouvrit la porte. 

         Le médecin avait le dos tourné, concentrée sur un cadavre. 

- Javier, s'énerva-t-elle sans se retourner. Je t'ai déjà dit que je n'avais pas fini, cesse de me presser comme ça et... 

Elle venait de se retourner et les mots s'étranglèrent dans sa gorge... Kate ! Elle était face à elle. La métisse sentit sa gorge se nouer... Elle étai maigre et pâle... Elle sentit sa poitrine se compressait, la colère, le soulagement et la tristesse se battait pour prendre possession de son esprit et de son corps, créant un mélange des plus détonnant. 

- Katherine Beckett, gronda-t-elle... 

La concernée lui sourit, gênée, essayant de dissiper la colère de son amie... 

- Salut Lannie, murmura-t-elle en un chuchotis. 

- "Salut Lannie" ?! C'est une blague ?! Tu refuses de me voir, me jette à la porte, ne me donnes pas de nouvelles pendant des semaine et tu débarques comme une fleur en disant "salut lannie" ?! 

Kate pinça les lèvres, totalement mal à l'aise. 

- Je suis désolée... 

- J'espère bien oui ! Je me suis fait du souci pour toi , moi, en attendant ! J'ai eu peur et avec raison visiblement ! Parce que tu as disparut en plus ! Tu voulais me tuer, c'est ça ! Me tuer d'inquiètude ! 

Elle avançait en agitant en enlevant ses gands, énervée. Les pauvres morceaux de latex volèrent vers la poubelle et s'écrasèrent au milieu des autres détritus. Kate les regarda... Elle commençait sincèrement à se demande si elle n'allait pas subir le même sort... 

- Je suis vraiment désolée Lannie, gémit-elle. Je... 

Elle se stoppa nette. La jeune femme la serrait maintenant tout contre elle en pleurant. 

- Oh mon dieur, tu es revenue.... Kate.... J'ai eu si peur... 

Elle se redressa, les larmes aux yeux, s'essuyant les joues. 

- Lannie, souffla Kate abasourdie. Je suis désolée... 

- Mais arrêtes de t'excuser à la fin ! J'aurais dû plus insister moi aussi ! Et puis regarde toi... Tu as l'air malade ma pauvre chérie ! 

Elle lui prit le visage entre les mains et l'examina conscincieusement. 

- Je te jure que ça va, râla Kate. 

- Ah non ! Pas de mensonges entre nous, je le vois au fond de tes yeux que ça ne va pas. Tu es malheureuse alors que tu as rejoins ton bel écrivain. Où est le problème, ma grande ? Tu t'es pas encore débarrassée de l'autre idiot ? Ou peut-être que si ? Wouah, j'ai dû retard à rattraper moi ! 

Kate éclata de rire. 

- Oh ! Tu sais encore comment on rit. C'est une bonne nouvelle ça ! Castle prend bien soin de toi au moins ? 

Le lieutenant hocha la tête. Il était merveilleux avec elle. Mais elle... Elle gâchait toujours tout ! Lannie secoua la tête. Il fallait qu'elle prenne sa décision et vite, maintenant qu'elle vivait avec lui et qu'elle n'avait plus monsieur le chirurgien dans les pattes. 

- Lannie, ne le traite pas comme ça, la réprimanda-t-elle. On s'est quitté en bons termes... 

- Alors passe à autre chose, ma grande ! Il est temps que tu t'offres le bonheur que tu mérites, s'écria Lannie. Avec writerboy tu as la vie devant toi ! Alors fonçe ! 

Kate sourit distraitement... Oui... Peut-être que c'est ce qu'elle devait faire ! Après tout, cela faisait déjà plusieurs semaines qu'ils vivaient ensembles ! Et malgré des hauts des bas, ils s'entendaient bien. Que craignait-elle ? Car oui, elle avait peur... Mais Lannie était aux anges, c'était pas le moment de lui confier sa crainte. Et si Castle en avait marre de traîner une infrime derrière lui comme un boulet ? Que ressentirait-elle à ce moment là ? Elle savait qu'elle en setrait détruite... 

- Ce soir fiesta chez les Castle, s'écria brusquement la métisse, faisant sortir Kate de ses profondes réflexions. 

Elle sourit. Fiesta chez les Castle... Rick allait adorer ça ! 

 

 

7 juin 2016

Merci pour ton message Meg ! En effet, Josh est

Merci pour ton message Meg ! En effet, Josh est bel et bien de retout ha ha ! Pour le meilleur mais surtout le pire.... La suite !! 

Chapitre 24

       Il s'accroupit auprès d'elle alors qu'elle était toujours immobile de surprise. Retirant sa veste, il la déposa sur les épaules de la jeune femme qui arborait un air toujours aussi ahuri. Il déposa ensuite un baiser sur son front. 

- Moi aussi, je suis content de te retrouver, plaisanta-t-il en serrant Kate dans ses bras. 

Par réflexe, elle referma ses bras autour de lui. Il était revenu... Pour elle ? Son coeur se mit à battre plus fort... Pour elle ... Vraiment ? Il posa une main sur la joue droite de Kate et plongea son regard dans ses yeux verts. Elle se mordit la lèvre inférieure. 

- Depuis quand es-tu de retour, finit-elle par demander, lachant finalement son livre qui retomba mollement sur le sable fin.

Il sourit doucement.

- Quelques jours.

Il lui caressa la joue de son pouce.

- J'étais surprise de voir que tu n'étais pas à la maison.

Elle hocha simplement la tête. Kate aussi avait été surprise d'en partir mais avec Castle, elle serait sûrement allée au bout du monde.

- Kate ?

Elle sursauta et se retourna brusquement. Castle et Alexis... Ils étaient de retour ! L'écrivain avait une glace dans chaque main et un air surpris. Il regardait fixement Josh... Ce dernier se leva pour lui tendre la main. 

- Castle, ravi de te revoir, s'exclama-t-il. 

Richard voulut lui tendre la main et se rendit compte qu'il avait toujours ses glaces. Il eut un air embarassé. 

- Oh... Euh... La glace de Kate, s'excusa-t-il avant de la tendre à la principale interréssée sans détourner le regard. 

Elle sourit en reconnaissant le parfum : vanille-fraise... Elle adorait ! Elle pris du bout de la langue un peu de ce délice parfumée, savourant la douce fraîcheur de la surcrerie. 

- C'était très gentil à vous d'herberger Kate et de veiller sur elle pendant mon abscence, s'exclama Josh, entamant alors la conversation. 

Castle eut un peitt sourire crispé. 

- Euh... Oui, enfin, c'était un vrai plaisir, ajouta-t-il en se grattant maladroitement l'arrière du crâne. Kate est de charmante compagnie. Vraiment... et.. 

- Oh mais je n'en doute pas, le coupa Josh. Je ne doute pas un instant que sa compagnie vous plaise, Castle. Kate étant quelqu'un de... 

- On rentre ?! 

Une Katherine exaspérée venait d'intervenir. Mais c'était quoi ce duel de coq ? 

- Bien sûr, répondirent les deux hommes d'une même voix avant de se tourner l'un vers l'autre. 

- Et si vous veniez prendre un café à la maison, Josh, proposa Alexis, désamorçant ainsi une situation qui devenait tendue. 

Il accepta en murmurant un "bonne idée" avec un sourire coincé pour l'adolescente. Puis, il se pencha vers Kate et la pris dans ses bras, sans même la consulter sur la marche à suivre. La brunette ravala sa mauvaise humeur et léchouilla sa glace pour faire passer cette boule d'humiliation qui se propageait de sa gorge à son estomac. Le cardiologue déposa un baiser dans son cou, marquant visiblement son territoire alors que Kate le repoussait d'une main ferme. Cela n'échappa en rien à l'écrivain obsevateur qui gratifia cette échange plein de tension d'un petit sourire. Sa muse ne semblait pas vraiment ravie par la situation... 

- Josh, mon fauteuil s'il te plait. 

Le ton ne souffrait aucune réplique mais le médecin ne semblait pas s'en soucier. 

- Je vais te porter, mon petit coeur, sourit-il en ponctuant sa phrase d'un baiser sur sa tempe. Tu es toujours un poids plume, dis donc ? Tu es sûre que tu manges correctement ? 

Castle manqua s'étouffer avec sa glace. Le sous-entendu n'était pas pour lui plaire ! Il l'avait nourrie ! Alors ce blondinet n'allait pas commencer à remettre en question SA façon de veiller sur Kate ! Lui, au moins, il n'avait pas fuit à des centaines de kilomètres à la première occasion venue... En espérant que sa dulcinée s'en souvienne... Beckett, de son côté, n'avait même pas pris la peine de répondre, exaspérée. Elle sentait les choses s'envenimer inexorablement. Heureusement, l'ombre rassurante de la casa des Castle se dressait devant eux... Peut-être empêcherait-elle l'orage, ou alors, elle abriterait les foudres impétieuses du lieutenant de la criminelle... 

Josh, le si attentif petit-ami, déposa sa chère et tendre sur le canapé, veillant sommairement à son confort. Kate le foudroya du regard mais se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas asséner de remarque assassine... Encore une fois, son avis avait compté pour du beurre... Elle pinça les lèvres. Castle s'empressa de la rejoindre. 

- Tu as besoin de quelque chose, demanda-t-il en s'asseyant près d'elle. 

- Elle n'a besoin de rien, asséna Josh, brutalement. Rien de plus que ce que je lui donne. D'ailleurs, on va aller se changer. 

"On" ? C'était une blague ? Kate serra les poings et Richard caressa doucement les veines saillantes de son poignet droit. Il parlait d'elle comme d'un bébé... Ou d'une entité qui ne faisait qu'un avec ses désirs à lui ! Il incarnait le ridicule et l'inattention aux yeux de Kate,qui se laissa néanmoins emporter vers la chambre, que lui indiqua Alexis d'un signe du menton. La porte claqua derrière eux. 


 

- Pose-moi, ordonna Kate d'une voix impérieuse. 

Il s'éxécuta et se dirigea d'une pas certain vers les affaires de Kate. 

- Tu souhaites quelque chose de particulier, demanda-t-il en sortant le chemisier violet de la jeune femme, celui qu'il aimait tant. 

- Parce que tu t'en soucis, objecta-t-elle brutalement, lui rabattant le clapet violemment. 

Il fit volte-face, énervé. 

- Je ne suis pas sûr que tu sois celle en droit de râler là maintenant, s'énerva-t-il à son tour. JE suis outré par ce qu'il s'est passé pendant mon absence. 

- Tu es parti, Josh. A quoi tu t'attendais ? Que je t'attende en pleurant ton retour loin d'être imminent ? Tu sais très bien que je ne suis pas ce genre de femme ! 

- Pas ce genre de femme ?! 

Il eut un rire amer. 

- Qui pleurait pour qu'on ne "l'abandonne pas" ?! 

Il avait singé les guillemets. Et Kate en était blessée. Il lui rejettait SA responsablité dessus ! Et se moquait ouvertement de ce qu'elle avait dit, de ce qu'elle avait ressenti, prenant ses distances avec ses sentiments à elle ! Comment pouvait-il prétendre l'aimer ? 

- Franchement, génial comme retour, bougonna-t-il en lui lançant la chemise qu'elle rattrappa par simple réflex. Je rentre chez moi, tu as complètement disparu; Je me retrouve à aller voir ton père pour savoir où tu es. Après avoir râlé que je ne veillais pas correctement sur toi et patati et patata, il m'annonce que tu es avec Castle, dans sa villa des Hampton. Castle ? Vraiment Kate ? Tu étais obligé de le choisir lui ?! Il y avait tellement d'homme dont tu aurais pu te servir pour me rendre jalou ! 

- TE rendre jalou ?! Non mais tu t'entends ! Le monde entier ne tourne pas autour de toi, Josh, chirurgien cardiaque qui sauve le monde ! 

- Et qui revient pour une femme qui se fiche totalement de lui ! Voilà qui est Josh Davidson. Le pauvre con, amoureux d'une femme infirme ! 

- SORS D'ICI ! 

Le cri fut brutal, bestial... Un hurlement ! La chemise de Kate, seul projectile qu'elle avait en main, lui attérit en pleine figure. Les yeux de la brunette brillait de rage, de larmes... 

Josh claqua la porte derrière lui. Les yeux de tous les autres occupants de la maison étaient braqués sur lui... Ils n'avaient rien loupé de cette échange tendu... Le médecin se râcla la gorge, tentant de reprendre contenance. Puis, il se tourna vers Roxane, installée dans la cuisine. 

- Euh... Je crois que c'est mieux si vous vous occupiez d'elle ce soir... Petit différend de couple... 

Il tenta un sourire qui n'était pas une franche réussite. Il était revenu pour se faire pardonner. Il avait attendu ces retroivailles pendant tout le trajet en avion, imaginant une Kate folle de joie et d'amour. Tout avait raté... Et cela à cause de cet écrivain ! La savoir avec lui, ça lui avait fait perdre toute raison. Il n'aimait pas les voir ensemble ! Il n'aimait pas la façon dont il la regarder... C'était SA Kate... Et il l'aimait réellement... Un verre de vin pénétra dans son champ de vision. 

- Tenez, dit simplement Rick alors que son rival s'en saisissait d'une main encore tremblante. 

- Merci, souffla-t-il. C'est aimable à vous... 

Il ne savait pas quoi dire de plus. Kate et lui venaient de s'offrir en spectacle... Cela le mettait mal à l'aise... 

        Castle tentait de ne pas penser à ce qu'il venait d'entendre. Mais comment ne pas y penser ? Josh l'avait posté en rival. C'est donc que Kate tenait à lui... Particulièrement. Ils partageaient quelque chose, c'était indéniable. Et ce quelque chose effrayait le médecin... Castle sentait l'espoir grandir en lui... Sa muse, sa Kate... Il fallait qu'il se calme ! 

- Je... Je vais rentrer à l'hôtel, murmura Josh, penaud, fixant la porte de la chambre, espérant visiblement voir sa petite-amie en sortir. 

Il ne bougea pas. Personne ne le lui fit remarquer. 

Enfin, elle sortit. Elle portait un jean sombre avec un chemisier fin, rosé. Castle lui sourit. Elle ne le vit pas. Elle fixait Josh, visiblement mécontente. Il la fixait aussi, intensément. Le comportement de la jeune femme le blessait mais il prit sur lui. Après tout, il le méritait un peu. Rien qu'un peu.... Oui bon, elle exagérait elle aussi !! Il n'était pas le seul en tord ! Ce n'était vraiment pas sympa de le laisser porter le chapeau seul ! Au lieu d'exprimer sa pensée profonde, il se leva et se dirigea vers elle, tentant de sourire. Elle détourna les yeux. Ok... Elle était toujours fâchée... 

- Ecoute, Kate... 

Il enfonça ses mains dans ses poches, mal à l'aise... La scène se jouait au milieu du salon des Castle... Il n'aurait jamais pu rêver pire huliliation ! 

Il se râcla la gorge. Le silence s'éternisa. 

- Je vais y aller, mon petit coeur, lâcha-t-il enfin. 

Il attendait une réponse.. Une réaction... Quelque chose ! Rien ne vint... Il soupira et embrassa la brunette sur le frond avant de saisir son manteau et de tourner les talons. 

- A demain, Kate... 

Elle ne répondit toujours pas. La porte se referma derrière lui. Kate croisa les bras sur sa poitrine, sileniceuse. Roxane la couva un moment du regard avant de lui faire remarquer qu'elle aurait au moins pu lui dire "à demain". Le pauvre homme n'attendait que ça ! 

- Vous n'aviez qu'à le lui dire, vous, s'exaspéra Kate avec un mouvement rageur de la main. 

- Si seulement ça aurait pu changer quelque chose, je l'aurais fait, rétorqua l'aide-soignante, piquante. 

Le lieutenant Beckett haussa les épaules. 

- Euh... Vous souhaitez manger quelque chose de particulier, demanda Castle, tentant de dissiper la tension. 

Sa muse amorça un demi-tour en déclarant qu'elle n'avait pas faim. Et elle regagna le cocon rassurant de sa chambre. Castle la suivie des yeux jusqu'à ce que la porte la retire de sa vue. 


        Il passa sa main dans le cheveux bruns de la jeune femme. Elle se tourna vers lui, l'air un peu surprise et triste. 

- Je ne t'ai pas entendu rentrer, souffla-t-il en tentant de se redresser. 

Il posa sa main sur ses épaules en murmurant qu'elle ne devait pas se gêner pour lui... Elle sourit simplement avant de se laisser choir sur ses oreillers. Elle avait de la chance de l'avoir... 

- J'ai regardé un film et puis, je me suis dis que tu aurais sûrement faim, expliqua-t-il en s'asseyant près d'elle. 

- Je n'ai pas faim, rétorqua-t-elle. Tout va bien. 

Le silence se fit... Il devrait sans doute dire quelque chose ... Mais quoi ? Sûrement pas à quel point il la trouvait belle, allongée près de lui.... Oui, elle était merveilleuse ! Il lui fallait un autre sujet de conversation ! Viiite ! Mais rien ne lui venait, il avait la tête désespérement vide... Mais n'était-il pas écrivain ? Pfff... Il n'avait même pas un tout petit mot à dire pour la réconforter... A quoi lui servait son art ? A quoi ? 

Un grondement sourd se fit alors entendre. C'était à la fois discret et bruyant dans le silence de la chambre. Castle consulta Kate du regard. La rougeur sur ses joues la trahissait... Son ventre ! Richard ne put s'empêcher de, brusquement, de manière totalement imprévisible, éclater d'un grand rire franc. La jeune brune virait rouge cramoisie .... La honte ! Elle venait de lui dire qu'elle n'avait pas faim ! Et son propre corps, oui son propre corps, la trahissait si lâchement ! Délateur, pensa-t-elle très fort à l'intention de son estomac. 

Castle se leva. 

- Tu vas où, s'ecria l'accidentée, surprise par le départ subit de l'homme hilare. 

- Te donner à manger, sourit-il, agréablement étonné par la véhémence de son cri. 

Elle attrapa le bas de sa veste, le retenant de partir plus loin d'elle. Mais que... Pourquoi le stoppait-elle ainsi ? 

- Je ne veux pas attendre ici... 

Sa voix avait été un murmure... Une question ? Oui peut-être... Mais elle ne lui demandait sûrement pas si elle voulait rester là. Elle lui disait très clairement de l'emmener... Il se tourna vers elle, le coeur gonflé de joie, un sourire jusqu'aux oreilles. Puis, il la saisit délicatement dans ses bras. Il sentit les cheveux doux de Katherine lui caresser le cou, la joue... Il sentait tout contre sa clavicule le poids, si significatif, de la tête de sa dulcinée, appuyée tout contre lui. Et un parfum de cerise flottait jusqu'à ses narines... 

C'est à contre coeur qu'il la déposa dans le canapé, doucement, délicatement. Elle se laissa aller contre les coussins... Elle semblait bien fatiguée... Ses yeux papillonaient doucement mais elle luttait adorablement pour ne pas sombrer dans les bras de morphée. Son estomac, le fourbe, mugit encore, la faisant rougir de nouveau et porter, gênée, la main à son ventre... Il lui sourit avant de se précipiter en cuisine. Un chance qu'il ait conservé son plat au chaud dans l'optique de le lui apporter ! 

C'est en silence qu'elle dégusta sa douce pitence. La pizza aux pépéronnies... Il savait qu'elle adorait ça ! Lui, faisait mine d'être passioné sur un ... Il plissa les yeux... Ah oui, c'était bien un documentaire sur la vie des langoustes en mer de Chine... Mais, il ne regardait rien du tout, il jetait simplement un regard par intermitence sur sa voisine, concentrée sur son assiette qu'elle grignotait distraitement, pensive. Il aurait tellement aimé connaître ses pensées, savoir ce qui la minait tant... Pas de grand sourire ce soir... Et pourtant il aurait adoré... 

- Je suis désolée... Pour Josh... Et tout... Tout... 

Il sursauta. Non, la langouste ne pouvait pas s'être adressée à lui ! Il se tourna vers Kate, qui fixait toujours intensément sa part de pizza qui ne ressemblait plus à grands choses. 

- Il n'y a pas de mal, pas du tout, tenta-t-il tant bien que mal de la rassurer. 

Elle haussa un sourcil, se tournant enfin vers lui. Bon... Il n'avait pas été très crédible. 

- Tu ne l'aimes pas, remarqua-t-elle simplement. 

- Non. 

Ce n'était pas une question qu'elle avait posé, pourtant, il n'avait pas pu s'en empêcher. Il ne l'aimait pas. Elle le savait. Elle ne l'aimait pas. Il le savait. Pas elle. Elle ne le savait pas. 

- Pourquoi ? 

- C'est comme ça. 

Il n'allait pas lui dire qu'il se dressait entre eux ! Il n'allait pas lui dire qu'il lui arrachait celle qu'il chérissait tellement ! Il n'allait pas lui dire qu'il l'aimait, elle,.... Mais pourquoi pas ? 

- Il m'horripile. Je n'aime pas la manière dont il vous regarde. La manière dont il est revenu vous chercher, ici, après vous avoir abandonné. 

Elle ne dit rien. 

- Je ne l'aime pas parce qu'il ne vous aime pas comme vous le méritez. 

Elle sourit en secouant la tête. 

- Qu'est-ce que vous en savez, Castle, murmura-t-elle, plus amusée que touchée. 

Cela le blessa. Elle avait...Un sourire ironique sur les lèvres ! Ne comprenait-elle pas ce qu'il essayait de lui dire ? 

- Beacoup plus que vous ne semblez le croire ! 

Silence. Encore. Elle n'avait pas relevé. Il n'osait pas continuer. 

- Vous allez repartir avec lui, demanda-t-il finalement, libérant enfin ce qu'il avait sur le coeur. 

- Je ne sais pas, Castle, répondit-il calmement, posément. 

Elle ne savait pas ? Il eut l'impression que le monde cessait de tourner, net, à cet instant même où la phrase prononcée fut enregistrer par son cerveau. Allait-il la perdre ? Il ne pouvait pas ! Non... Sa respiration s'était bloquée et il serrait les poings. 

- Vous...vous pourriez rester, Kate, chuchota-t-il, se forçant à ne pas la regarder pour qu'elle ne soit pas en mesure de lire sa douleur dans son regard. 

Il aurait pu la supplier de rester par son simple regard azuré. Il ne pouvait pas. 

- Toi et moi, nous avions toujours su que ça finirait ainsi, expliqua-t-elle simplement. 

Ah bon ? Il ne le savait pas, lui. Il n'avait pas pensé que le blanc bec reviendrait... Il n'y avait pas réfléchi une seule seconde ! Absolument pas ! 

- Mais... Vous pouriez rester ... Continuer à vivre avec nous et... Construire davantage sur ce que nous avons... 

Il s'était tourné vers elle et le regard brun d'émeraude de la jeune femme s'était plongé dans le sien. Elle avait la bouche légèrement ouverte, l'ai aguard. 

- Josh.. 

- Il ne vous aime pas ! 

- Je l'aime, opposa-t-elle en un cri. 

- C'est faux ! 

Il s'était retenu de justesse de déclarer "c'est moi que vous aimez". 

- Josh pense que je suis son rival. Il a peur de moi. 

- Josh est un idiot.

- Vous voyez que vous ne l'aimez pas. 

- Vous êtes bête ! 

Castle secoua la tête alors que Kate commençait à s'énerver. 

- Que cherchez vous à fuir avec cette homme que vous n'aimez pas, qui ne vous chérie pas comme il le devrait ! Vous fuyez votre propre peur de l'abandon. Vous prier pour qu'on ne vous abandonne pas. 

- C'est faux ! Totalement faux ! 

- Il vous abandonnera, Kate. Car il l'a déjà fait par le passé. Il partira comme il l'a fait cette fois ! Et que ferez vous à ce moment là ? 

Le regard de Kate était brusquement brûlant, imépérieux... 

- Je n'ai pas besoin de Josh, Castle, ni d'un chevalier servant ! Qu'avez vous cru ? Que je resterai ici, infirme et impotente, toute ma vie ! Non ! Je ne vais pas construire sur ce que nous avons, Castle, car nous n'avons rien ! Ce qu'il nous arrive en ce moment, ce que nous vivons ce n'est qu'un  accident ! Un accident de parcours ! Nous ne serons pas ensemble Castle, ça n'arrivera jamais ! 

Elle se tut brusquement, ouvrant de grand yeux, plaquant sa main sur sa bouche... Mais qu'avait-elle encore dit ? Qu'avait-elle encore fait ? Le regard de l'écrivain... Bléssé... Outré... Tellement fot et... Elle sentit sa gorge se nouer. Mais pourquoi n'avait-elle pas pu se taire ? Cesser le flot de parole insensée ! Elle... Elle avait été blessée par Josh, tourmentée par le vide qui l'animait... Elle doutait et Castle... Il s'était engouffré dans la brêche alors qu'elle souffrait de son indifférence pour Josh. Elle aurait dû être effondrée par leur dispute, ressentir quelque chose pour Josh mais non. Et agaçée par son manque de sentiment, énervée contre elle même, elle s'en était prise à Castle, qui appuyait davantage la où ça faisait mal... Terriblement mal ! Et maintenant, c'est avec lui, son écrivain, qu'elle se disputait? Et ça, ça la broyait de l'intérieur. Elle aurait aimé ravaler ses paroles pour effacer la douleur des yeux de Castle, à jamais. Mais elle ne faisait que le contraire, elle ne le faisait que souffrir. Et c'est pour ne pas faire souffrir qu'elle ne s'autorisait pas à être avec ceux qu'elle aimait... Castle... 

- Je.. Castle, balbutia-t-elle. 

Effrayée elle même par ce qu'elle avait produit, elle ne savait plus quoi faire. 

- Bonne nuit, Kate. 

Son ton était froid. Il était un accident de parcours ? Rien que ça ? Un rire amer peupla son esprit. 

- Castle, attend, je suis désolée ! 

Elle tendit le bras vers lui, alors qu'il s'éloignait inéxorablement. Si elle avait pu, elle aurait courut derrière lui pour le retenir, s'expliquer. Mais elle ne pouvait pas... 

- Castle ! Je ne pensais rien de ce que j'ai dit ! S'il-te-plaît... 

Elle suppliait... Jamais elle ne serait allée jusque là en tant normal. Mais à cause d'elle, plus rien n'était normal. Elle sentit les larmes couler sur ses joues. 

- Castle, sanglota-t-elle, désormais seule dans le salon, isolée sur ce divan. 

Il ne reviendrait pas. Elle l'avait lu dans son regard blessé. Il ne reviendrait pas ... Les perles salées coulèrent en un torrent indomptable sur son visage pâle. Les mains sur les oreilles, elle fermait les yeux très fort... Elle avait encore tout gâché ! Elle était une incapable physique ! Une handicapé physique couplé d'une handicapé sentimentale ! Le constat était déplorable. Et Kate s'enfonça dans sa douleur intérieure, se noyant dans son propre chagrin... 


 

Alexis était allongée dans son lit... Les poings serrés, les joues trempées de lames, elle était silencieuse... Pourquoi se faisaient-ils tant de mal ? Le coup de poing de son père dans le mur, signe de sa douleur... Elle l'avait mis en garde... Il n'avait pas écouté... Et Kate l'avait encore blessé ! Pourait-il s'en remettre ? Se relever de ce qu'elle avait dit et que la rouquine avait parfaitement entendue ? Le pourrait-il ? Elle voulait y croire... Mais bizarrement, elle était habitée d'un très mauvais préssentiment... 

14 mai 2016

Merci pour ton gentil commentaire Meg ! Voilà la

Merci pour ton gentil commentaire Meg ! Voilà la suite ! 

Chapitre 23

         Lorsque Castle et Beckett arrivèrent à la villa, Alexis était déjà installée dans le sofa. Elle leur sourit quand elle vit la porte s'ouvrir sur eux, fatigués mais souriant. Elle se précipita pour étreindre son père et saluer Kate. L'écrivain, ravi d'avoir sa petite fille près de lui, la teint volontier contre lui, heureux. Kate étouffa un baillement. 

- Roxane est couchée, demanda-t-elle en s'avançant dans la pièce. 

- Oui, je crois, répondit la rouquine avec un sourire, en tout cas elle n'est pas venue dans le salon depuis un bout de temps ! 

La jeune détective hocha la tête. Elle était prête à se débrouiller seule. Enfiler un pyjama, ce n'était pas si compliqué ? Elle retira sa veste alors que père et fille étaient en pleine retrouvaille attendrissante. Puis, elle se dirigea vers sa chambre. 

- Tu veux de l'aide, Kate, proposa spontanéement Alexis. 

Euh... La brunette semblait gênée... Elle tapota ses acoudoirs du bout des doigts, ne sachant comment faire face à cette demande... 

- Alexis, je pense que Kate va pouvoir se débrouiller, elle sait qu'elle peut nous appeler en cas de soucis et... 

- Non, en fait, elle peut venir, le coupa le lieutenant en redressant la tête. Cela ne me gêne pas ! 

Un grand sourire éclaira le visage de la jeune fille qui courut vers l'accidentée et poussa son fauteuil en pérorant. La porte claqua derrière elles deux. Kate, calmement, se hissa sur son lit, plissant les édredons sur son passage difficile. Elle s'installa au mieux, appuyée sur des coussins et tapota la place près d'elle pour inviter la jeune femme. Alexis était restée debout près de la porte sans savoir quelle position adopter.

- Tu souhaites me parler, n'est-ce pas, fit remarquer Kate pour mettre son interlocutrice à l'aise. 

Elle offrit au regard surpris et confus un petit sourire réconfortant. Gênée à son tour, la jeune rousse trouva sa place près de la détective Beckett. Cette dernière posa une main appaisante sur son épaule. 

- Je t'écoute, murmura-t-elle, doucement. 

La lycéenne se tordit les mains, mal à l'aise... Visiblement, le sujet la gênait... 

- Papa et toi, vous allez bientôt rentrer, demanda-t-elle. Je... 

Ses yeux se remplirent de larmes alors qu'elle se tournait vers son interlocutrice pour lui faire face. 

- Il me manque lieutenant Beckett... Je... Je voudrais qu'il rentre à la maison ! 

La jeune femme était muette de stupeur. La bouche grande ouverte, les yeux écarquillés, elle découvrait la douleur de la fille de son fidèle acolyte. Alexis.... Elle n'avait pas pensé que la jeune adolescente réagirait si violemment au départ de son père... Pourtant, quoi de plus normal ? Ils avaient une relation si fusionelle tous les deux... Le culpabilité la cernait de toute part...

- Il ne le fera pas tant que vous ne le lui demanderez pas ! Alors, je vous le demande parce que... Vous êtes la seul à pouvoir le faire revenir à la maison ! S'il-vous-plait... 

Kate, laborieusement, fit en sorte de prendre l'enfant dans ses bras. Elle lui caressa le dos, doucement. 

- Je suis vraiment désolée... C'était égoïste de le laisser m'emmener ici... Pardonne-moi, Alexis... Je...

Elle prit une grande inspiration pour calmer sa voix tremblotante. 

- Je te promets que ton père va rentrer à la maison... Je te le promets. 

La rouquine releva ses yeux larmoyants vers son aînée, pleine d'espoir. "C'est vrai ?", lisait-on dans ses yeux clairs. Et la détective hocha doucement la tête. Il rentrerait. 

La porte s'ouvrit brusquement sur Roxane. Elle les regarda, surprise, avant de s'excuser de les déranger. Elle s'apprêtait à partir lorsque la lycéenne la retint en annonçant qu'elle partait et que Kate avait besoin de son aide-soignante. Elle sourit à la jeune femme en la remerciant avant de partir. Kate, chamboulée, resta longtemps silencieuse et sombra difficilement dans le sommeil.

          Le lendemain matin, le soleil baignait doucement sa chambre d'une lumière devenu tendrement bleuté par le filtrage à travers ses rideaux couleur safre. Elle entendait quelques rires à travers sa porte close... Père et fille semblaient s'amuser allègrement. Elle enfouit son visage dans ses coussins. Mais qui était-elle pour avoir privé cet enfant de ces tendres moments ? Qu'allait-elle faire maintenant ? Retour à New-York ? Sûrement.... Lui laissait-on le choix ? Pas vraiment... 

Elle entendit la porte s'entrebailler doucement. Elle fit semblant de dormir. Elle ne voulait plus les déranger... La porte se referma. 

Soupir. Tic Tac Tic Tac... L'horloge danse avec le temps. Soupir. Tic Tac Tic Tac... Beckett s'ennuyait profondément. Elle caressa les draps du bout de ses doigts fins. Elle devait se lever... Oui, elle le devrait... Et ce fut lorsque cette pensée lui traversa l'esprit, qu'un nouveau soupir lui échappa. Et puis brusquement, elle se redressa. Qui se morfondait ? Pas elle ! Enfin... Plus maintenant ! Beckett ne se morfond pas ! Jamais ! Elle va bien ! Les poings de la brunette se serrèrent. Elle était prête. 

Elle gagna son fauteuil, puis la salle de bain. Elle n'avait besoin de personne, tien ! Elle prit un bain délicieusement parfumé avant de s'habiller (difficilement mais) avec succès. Elle se contempla dans la glace. Un éclat de détermination guerrier flottait dans son regard émeraude et un pli d'assurance douce plissait le coin de ses lèvres. Lieutenant Beckett en action ! 

Elle fit sa grande entrée dans le salon. Le regard surpris de Castle fut la plus belle des surprises... Il détailla sa tenue, les yeux écarquillés. Elle portait une robe rosée, ceintrée à la taille avec une paire de bauttine noire et un fin châle tombait de ses épaules, l'habillait délicatement. Oui, bon... Elle avait contourné la difficulté des jean à enfiler ... Mais cette robe mettait en valeur ses formes élancés et, visiblement, elle assumait sa féminité. 

- Bonjour, s'exclama-t- joyeusement. 

D'accord, la joie était feinte mais ça, elle seule le savait. Elle se sentait coupable envers les Castle et pas forcément heureuse... Mais, bonne actice, elle sourit allègrement. Alexis la salua avec un grand sourire, Castle et Roxane également. Voyaient-ils clairs dans son jeu ? Pour l'instant, elle était certaine d'avoir la manche gagnante... 

- Kate, sourit Castle. Aujourd'hui, Alexis aimerait vraiment profiter du soleil et de la plage. Vous vous joindrez à nous ? 

Se joindre à eux ? Elle hésitait. 

- Je pense que je vais rester ici, murmura-t-elle, finalement. Mais amusez-vous bien. 

Elle avait conclut avec un sourire. 

- Oh, allez Kate, ça sera génial, insista Castle. 

- Oh, oui, venez avec nous, renchérit sa fille. 

Kate se sentait gênée de refuser. Elle ne le fit donc pas. Le sourire victorieux des Castle ne la rassura pas davantage. 

         C'est ainsi que le lieutenant Beckett se retrouva installée sur la plage, sous le parasol des Castle. Elle lisait tranquillement alors que Rick et Alexis parlaient de partir se baigner. Elle leva les yeux vers Castle. 

- Tu devrais mettre de la crème de solaire, conseilla-t-elle à son acolyte. 

Il eut un petit sourire gêné et lui tendit le tube de crème solaire. Elle haussa les sourcils, surprise. 

- Tu peux m'en mettre dans le dos, demanda-t-il en se retournant. 

La jeune femme resta immobile pendant quelques secondes. Son coeur battait fort dans sa poitrine. Après avoir dégutit, elle déposa une noisette de crème dans le crueux de sa main. Elle hésita un moment, suspendant son mouvement. Oh là là .... Allait-elle réellement faire ça ? Oui, elle allait le faire... Ses mains se posèrent délicatement sur la peau pâle et douce de Castle. Ce dernier sentit un frisson le parcourir mais tenta de rester impassible. Elle appliqua la crème en mouvement sirculaire sur l'épiderme de Castle, appuyant délicatement. Elle prit un peu plus de temps que l'accoutumée mais Rick ne lui fit rien remaquer, trop content de sa situation. Finalement, elle se stoppa. 

- C'est fini, expliqua-t-elle d'une voix douce. 

- Oh... Euh... Merci Kate, murmura-t-il en se redressant. 

Il lui proposa de partir se baigner avec eux mais elle refusa d'un signe de la tête.Elle préférait lire pour l'instant. Elle regarda Alexis et Richard s'élancer vers l'océan, courant comme des enfants vers la mer. Un petit sourire étira ses lèvres en voyant la relation fusionnelle en action. C'était adorable. Ne pouvant plus les suivre des yeux, elle reporta son attention sur son livre. Encore une oeuvre de Castle... Elle se plongea dedans, savourant chaque mot et chaque action jusqu'à perdre pied avec la réalité. 

Une ombre se dressa subitement au dessus d'elle, lui cachant la lumière du soleil et la gênant dans sa lecture. 

- Tu peux de décaler s'il-te-plaît, je ne vois plus rien, râla-t-elle en faisant un petit geste de la main vers le gêneur qu'elle soupçnnait d'être Castle. Certaine de la présence de son ami, elle ne releva même pas la tête. 

L'homme ne bougea pas d'un pouce, campant sur ses positions. Excédé, la jeune détective fit volte-face, et resta bouche bée face à l'homme la surplombant. Il se tenant debout, dos au soleil, la couvant d'un regard tendre. 

- Kate, murmura-t-il, l'air soulagé. 

Elle était sans voix... Lui ? Ici ? Elle articula silencieusement son nom. Puis, retrouvant l'usage de sa voix, elle se mit à bagayer : 

- Jo... Josh ?! 

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25 avril 2016

Merci Mam et Meg pour vos commentaires ! Cela m'a

Merci Mam et Meg pour vos commentaires ! Cela m'a vraiment fait plaisir d'avoir des retours ;) ! Voilà la suite, en espérant que ça vous plaise toujours autant ! 

Chapitre 22

        Ils étaient rentrés depuis quelques heures et Castle avait forcé Kate à se reposer un peu. Il voulait qu'elle se ménage et qu'elle prenne soin d'elle. C'était nécessaire à sa convalescence. Il avait donc profité de la sieste forcée de sa chère muse pour prendre du temps pour lui et pour... écrire ! Et oui, Nikki allait s'ennuyer sans lui pour lui faire savourer des aventures hors du commun ! Absorbé comme à chaque fois, il n'émergea de son "petit monde" que plusieurs heures plus tard. Erinté, il se leva en s'étirant. Il devait aller voir Kate, prendre de ses nouvelles et veiller sur elle. Il descendit tranquillement les escaliers avant de gagner sa chambre, ouvrant précotioneusement la porte pour découvrir... Un lit vide ! VIDE ! La panqiue le prit brutalement, son coeur accelera son rythme en une fraction de seconde décisive. Où était Kate ? Il sortit de la pièce en hurlant son nom. 

- Kate ! Kate ! 

La peur lui tordait les entrailles... Sa chère muse... Il n'aurait pas dû la quitter des yeux ! Il... 

- Castle, mais enfin pourquoi criez vous, s'étonna Roxane en rentrant à l'intérieur, surprise et contrariée. 

Elle croisa les bras en pinçant les lèvres. Il fallait sérieusement qu'il cesse de materner la jeune femme ainsi.... 

- Où est-elle, demanda-t-il sans tenter de se calmer. 

- Mais enfin, là où vous avez accepté qu'elle soit, déclara Roxane comme s'il s'agissait d'un évidence. 

Castle fronça les sourcils. Elle aurait dû être dans son lit ! Mais elle n'y était plus, c'était certain... Roxane commençait à comprendre, une drôle d'expression venait de s'afficher sur son visage pâle. 

- Elle m'a dit que vous étiez d'accord, vous n'y voyiez pas d'inconvénient et... 

- Roxane, dîtes-moi simplement où elle est, s'exaspéra l'écrivain, devinant finalement que le lieutenant avait encore fait des siennes. 

Elle allait le rendre chèvre ! Il sentait tout son corps frémir de peur pour sa dulcinée... Et elle le faisait tourner en bourrique ! 

- Et bien... 

La blondinette sentait que sa protégée n'en avait fait qu'à sa tête, une fois de plus. Elle fut tenter de la protéger en évoquant la solidarité féminine mais elle avait un travail à faire et elle devait le faire correctement. Castle ne voulait que le bien de Katherine, elle le savait. 

- Dans la piscine, avoua-t-elle, finalement, penaude. 

L'écrivain s'élança comme un forcené, son coeur battant la chamade, pour gagner la piscine. Seule Kate peuplait ses pensées... Il fallait que rien ne lui soit arrivé ! Il le fallait... 

Il arriva au bord de la piscine, l'aide-soignante sur les talons. Tous deux scrutèrent la surface de la piscine, paisible. 

- Où est-elle ? Où est-elle ? 

C'est alors que telle une naïade, Kate sortir de l'eau et se hissa à la force des bras sur le bord de la piscine. 

- Roxane, je vous l'avez dit que je pouvais très bien le faire, s'exclama-t-elle en riant. Vous n'avez pas besoin de me fixer ainsi, je m'en sors toujours très bien et... 

Elle se stoppa. Son regard venait de croiser celui, réprobateur, de Castle. Elle se mordit la lèvre inféireure, embêtée. Oui, elle s'était doutée qu'elle allait devoir lui expliquer mais... Pas maintenant ! Castle fit le tour de la piscine en s'armant d'une serviette éponge. Il se plaça face à sa muse, la dominant de toute sa hauteur. La jeune femme leva les yeux vers lui... Il s'accroupit devant elle et entreprit de la frictionner sans un mot. Il essuya ses cheveux, les ébouriffant par la même occasion. 

- Castle, murmura-t-elle. 

- Ne dîtes rien, la stoppa-t-il directement. 

Elle tenta de protester et il secoua la tête, l'incitant au silence. D'un claquement habile de la langue, il la prévient qu'il ne fallait pas aggraver son cas. Mais c'était sans compter sur le lieutenant Beckett et sa ténacité... Elle stoppa les geste de l'écrivain en déposant une main humide sur sa peau sèche et chaude. 

- Venez avec moi, souffla-t-elle. Vous voyez bien que tout va bien ... 

Il la souleva sans même lui demander son avis et l'emmena dans le salon. 

- Castle, râla-t-elle, arrête et laisse moi t'expliquer ! Le problème vient de la piscine alors je pense que nous devrions y retourner pour le résoudre ! Comme avec les scènes de crime, on y retourne pour comprendre ce qu'il s'y est passer et résoudre les meurtres ! Et on le fait toujours ensemble ! 

Il se stoppa net. Son visage se pencha vers celui de sa muse, sa Kate, le contemplant de ses grands yeux verts. Elle attendait qu'il dise quelque chose lui aussi mais il resta silencieux. 

- Je ne veux pas te faire du mal, murmura-t-il finalement, douloureusement. Je ne l'ai jamais voulu. 

Elle hocha la tête. 

- Je sais, souffla-t-elle en lui caressant la joue du bout des doigts. Je l'ai toujours su. 

Il la serra contre lui et exécuta un demi-tour. Il s'approcha de la piscine et s'arrêta juste devant. Comme sur les scènes de crimes, pensa-t-il en revoyant dans son esprit, Kate face à ces scènes devenues si triviales. Oui... Ensemble... 

La jeune femme entoura le cou de son écrivain favori de ses bras et se lova tout contre lui alors même qu'il s'immergeait dans l'eau. 

- J'ai confiance en toi, chuchota Kate. 

Elle se laissait aller dans ses bras, soulagée et sereine. Lui, il était stressé, totalement, mais la respiration calme de Beckett avait sur lui un effet appaisant. De plus en plus paisible, il caressait doucement le dos de Kate en un geste doux. Se sentant en confiance, Kate se pencha en arrière et s'allongea sur l'eau, flottant doucement. Castle la soutenait tendrement, une mains dans le creux de son deux, l'autre sous ses genoux. Elle sourit distraitement.... Elle se sentait bien .... 


Kate était installée dans la salle de bain, se séchant les cheveux de geste souples et rapides. Castle la contemplait depuis la porte, fasciné. Elle était belle, sûre d'elle dans ses geste... L'écrivain s'appuya tout contre le bois de l'embrasure de la porte. Grâce à elle, il se sentait mieux, plus calme...Plus confiant... Il avait pu la soutenir, elle l'en avait convaincue ! Et même s'il n'était pas forcément parfait avec elle, qu'il risquait de la blesser encore, il voulait continuer à prendre soin d'elle. Peut-être devait-il penser encore un peu à sa décision de tout stopper avec sa muse ? Leur donner un peu de temps, à tous les deux... Il sourit. 

Le lieutenant sentait une présence dans son dos, des yeux la fixant. Elle fit volte-face brutalement. Castle...Ce n'était que lui... 

- Tu m'as fait peur, murmura-t-elle en lui souriant. Tout va bien ? 

Son acolyte hocha la tête. 

- Merci pour tout à l'heure, déclara-t-il en la rejoignant, comblant de quelques pas la distance les séparant. 

Il saisit le sèche-cheveux avant de caresser la chevelure humide de son amie et de réchauffer doucement chaque mèche du souffle chaud. Elle le regarda surprise. 

- J'avais pris l'habitude de sècher les cheveux d'Alexis, expliqua-t-il en souriant. La première fois, c'était horrible ! Vous auriez dû voir la touffe de cheveux roux emmelé qu'elle avait sur le crâne ! 

Kate rit en imaginant la tête de l'enfant. La pauvre... Mais visiblement, Richard s'était amélioré ! Il s'occupait d'elle avec tant de douceur et d'abilité. Elle décida donc de le laisser faire et s'enroula davantage dans sa serviette. La voyant frissoner, Rick réagit immédiatement et passa le souffle chaud sur le cou de Kate, son visage, et soulevant le rempart de tissu, sur les épaules de la jeune femme. Elle ferma doucement les yeux, savourant la sensation de bien-être procuré par la tiedeur. Castle, emporté dans son mouvement, déposa ses lèvres sur la peau douce de sa muse. Un soupir s'échappa de la jeune femme. L'écrivain continua à parceler le cou de la brunette de baisers brûlants. Brusquement, il se stoppa. Kate venait de récupérer le sèche-cheveux. Elle lui sourit de manière à le congédier, il le voyait bien. Il déglutit difficilement avant de lui sourire aussi, tant bien que mal. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Pourquoi avait-il fait ça ? Il secoua doucement la tête pour se sortir l'image de la peau de Kate de l'esprit. Il devait se faire pardonner... 

- Préparez-vous, Kate, s'exclama-t-il. Nous sortons ce soir. 

La jeune femme sursauta, surprise. La porte claqua derrière lui et elle se retrouva seule dans la salle de bain, silencieuse. Seul le bruit du sèche-cheveux l'accompagnait... Elle porta la main à son cou, troublée. Et son coeur dansait à un rythme soutenu.. 

        Elle se maquillait, de manière beaucoup plus pronocé que d'habitude. Smoky eyes et tout le reste... Elle sourit à son reflet. Il avait dit qu'ils sortaient... Et ça la réjouissait ! Oui, elle s'engoissait un peu (bon d'accord, beaucoup) mais elle était également toute excitée à l'idée de passer du temps avec son ami. Il veillerait sur elle, elle le savait. Roxane entra dans la pièce, souriante. 

- C'est celle-ci que vous vouliez ? 

L'aide-soignante brandissait fièrement une belle robe bleu marine. Kate hocha vigoureusement la tête. Oui, c'était cela ! Aidée de sa fidèle aide, elle enfila la petite merveille. La robe bleue était réalisée avec deux tissus : du stretch couvrait sa poitrine, et une jupe de satin s'étendait par dessous. Entre les deux, un joli noeud bleu marine cintrait délicatement la taille fine du lieutenant. Le bas s'évasait doucement... Le visage de Kate se voila. Comme une enfant, elle mourrait d'envie de tourner sur elle-même pour s'amuser à contempler sa robe valser. Il fallait qu'elle se sorte cette idée saugrenue de la tête... Elle n'avait plus cinq ans ! Mais rien à faire, son esprit restait focalisé sur ce souhait irréalisable... La brunette lissa le satin luisant du plat de la main puis réajusta sa coiffure. Elle arborrait un chignon tressé bas avec un faux effet désordonné. Une mèche tombait néanmoins le long de son visage, soulignant adroitement ses formes faciales délicates. Elle sourit à Roxane à travers le miroir... Tout semblait parfait ! 

La blondinette guida sa protégée hors de la chambre. Castle l'attendait dans le salon. Il portait une chemise d'un gris perle sympathique, accordée à une cravatte d'un bleu profond. Il sourit à son amie lorsqu'il la vit... Elle était tellement belle... Magnfique ! Il tendit la main vers elle afin de l'aider à enfiler sa veste. Son parfum de cerise lui titilla agréablement l'odorat. Elle était sur son trente et un... Il espérait être à la hauteur ! 

C'est ainsi qu'ils se rendirent à pied sur les lieux de la soirée. Kate, du haut de son fauteuil, contemplait les lettres lumineuses à l'entré du club d'apprence sélecte ... Nirvana... Il l'avait emmené... Dans une boîte de nuit ? Elle leva les yeux vers lui. Il lui adressa un clin d'oeil fugace. 

- Vous verrez, c'est génial, l'encouragea-t-il en la poussant déjà vers l'entrée. J'y avais mes habitudes... C'était le bon vieux temps ! 

Elle haussa vaguement un sourcil. Il lui adressa un sourire rassurant et ils entrèrent. La musique était déjà à fond et la fête battait son plein... Les lumières se succèdaient à un rythme rapide et beaucoup de jeunes et de moins jeunes se déhanchaient déjà sauvagement sur la piste. Kate se mordit la lèvre inférieure... Elle sentais l'angoisse monter en elle, sans pouvoir la stopper... Tous ces gens... Elle se sentait étouffée. Elle serra violemment ses accoudoirs et inspira profondément. Elle était là pour s'amuser. 

- Tu veux un verre, demanda-t-elle à Castle, qui n'attendait visiblement que son feu vert. 

Il sourit, victorieux, avant de s'approcher du bar, guidant habilement le fauteuil de Kate à travers la marée humaine. Mais les gens, bien qu'éméchés pour certains, avaient souvent l'obligeance de se décaler et même de les aider à passer, déplaçant les chaises, parfois. Le lieutenant les remerciais d'un sourire, tentant de ne pas paraître trop crispée. 

- Que veux-tu boire, demanda gentiment son acolyte galant. 

Elle réfléchit un instant avant de demander un simple verre de vin rouge, cela la mettrait à l'aise. Cela lui rappèlerait ses habitudes... Il hocha la tête, passa commande de manière autoritaire avant de l'accompagner à une table à l'écart, située un peu en hauteur... Kate retira sa veste en cuir et la déposa, bien pliée, sur ses genoux. Castle revint vite avec leur boisson. Elle avala une gorgée de la sienne. Castle fit de même, contemplant la jeune femme par dessus son verre de wisky. Tout deux se regardèrent un moment à travers leur verre. Kate vit soudainement son ami se lever. Surprise et déboussolée, elle le vit contourner la table et le suivit des yeux avec angoisse. La bouche entrouverte, les yeux écarquillés, elle le vit lui tendre la main. 

- Tu veux danser ? 

Kate sentit ses mains trembler brutalement... Elle voulait mais... 

- Je... euh... 

Comment aurait-elle pu ? Elle baissa la tête, silencieuse. L'écrivain saisit doucement la main de Kate et la baisa doucement. Elle leva les yeux vers lui... L'océan et l'émeraude se cherchèrent, se rencontrèrent...se mélangèrent... Et avant qu'elle n'ait le temps de réaliser ce qu'il venait de se passer, son corps était préssé contre le torse musclé de son ombre fidèle. Il la tenait dans ses bras et c'est ainsi qu'ils gagnèrent la piste de danse. Beckett passa ses bras autour du cou de son partenaire et déposa sa tête sur son épaule, se laisssant transporter par la musique. Ils dansèrent ainsi, au milieu des gens se démenant furieusement sur le morceau de rock endiablé. Et eux, dans leur bulle, complètemet décalés, se balançaient sur une musique personnel, une musique silencieuse qu'eux seuls semblaient entendre. Les yeux de la brunette se fermèrent, révèlant son bien-être intérieur. Elle était calme, dans ses bras. Elle était bien, dans ses bras. Elle aimait être dans ses bras... 

Ils finirent par retrouver leur table, leur calme, leur coin... Mais l'avaient-ils vraiment quitté ? Peut-être pas... Kate sourit à son acolyte. Elle fit tourner son verre vide entre ses doigts... 

- Merci pour cette danse, cria-t-elle pour qu'il puisse l'entendre. 

- Always, articula-t-il, silencieusement, et elle lut sur ses lèvres. 

Five years old, bringing comedy 

Everytime I look at you I think man, a little me 

Castle sortit son téléphone portable précipitement. 

- Euh... C'est Alexis, babilla-t-il. Euh... 

- Répondez alors, l'encouragea Kate avec un geste pour appuyer ses dires. Allez-y ! Ne vous inquiètez pas pour moi ! 

Elle sourit courageusement et le regarda s'éloigner, son portable déjà vissé à son oreille. C'était Alexis.. Il ne devait pas la faire attendre ! 

- Alexis, c'est papa, s'éxclama l'écrivain dès qu'il eut décroché. 

La rouquine émit un petit rire à l'autre bout du fils. 

- Je sais, c'est moi qui t'ait appelé. Euh... Tu écoutes de la musique ? Je ne veux pas te déranger, tu sais... 

Son père secoua la tête alors qu'il savait bien que son enfant ne pouvait pas le voir. 

- Je suis sortis avec Kate mais parle, pumpkin, je t'écoute. Tu sais que tu peux tout me dire ... 

Un râclement de gorge à l'autre bout et un petit soupir... Mais que se passait-il ? Qu'avait-elle ? 

- En fait, papa, j'arrive dans les Hamptons, annonça-t-elle finalement. Je voulais te prévenir... 

- Tu arrives ?! Mais je n'ai rien préparé pour toi, s'exclama Castle. Pas de petit plat, rien... 

Elle rit doucement. 

- Ne t'inquiète pas, papa. Je vais arriver et me préparer ce qu'il faut. Amuse-toi bien avec Kate ! A tout à l'heure ! 

Elle racrocha après qu'il lui ait transmis un baiser. Il s'inquiètait un peu... Beaucoup ! Elle débarquait comme ça, pourquoi ? Il se le demandait. En soupirant, il rangea son portable dans la poste de sa veste, regagnant l'intérieur du club... Ses yeux se posèrent immédiatement sur sa dulcinée... Elle discutait avec un homme qu'il n'avait jamais vu. La jeune femme qu'il ne quittait désormais plus des yeux porta un verre à sa bouche. De la vodka bleue... Il avait dû lui offrir un verre ! Et elle semblait apprécier... Il était certain que ce blanc-bec la draguait ! Mais, cloué sur place, il ne parvenait pas à aller stopper son entreprise. Pourtant, il devait s'interposer !

Kate rit. Elle pencha sa tête en arrière dans ce mouvement d'allégresse. Cela le blessa... Il la faisait rire... Un parfait inconnu ! Curieux et jaloux, il se rapprocha... Il voulait savoir ce qu'il disait. 

- Vous aviez raison, c'est amusant, sourit sa muse. 

- Je vous l'avez bien dit. 

Il sourit, contemplant la jeune femme. Elle avala une nouvelle gorgée alcoolisée.

- Vous êtes vraiment belle, la complimenta-t-il. Et très sympathique. Je ne pensais pas rencontrer quelqu'un comme vous ici. 

Kate rougit et le remercia, gênée. Castle, lui, fulminait, mais n'arrivait toujours pas à se convaincre d'intervenir. 

- Vous voulez danser ? 

Kate sursauta, surprise. Elle baissa les yeux sur son fauteuil. 

- Je ne peux pas. Je suis désolée. 

Il regarda lui aussi le fauteuil roulant de la jeune femme. 

- Ce n'est qu'un détail, sourit-il. Nous pouvons trouver une solution. 

En disant cela, il s'était levé et penchét sur elle. 

- Non... Je... Cela ne m'intèresse pas. 

De son bras, elle tenta de stopper la progression de son interlocuteur qui malgré tout, continuait à insister, à vouloir "l'aider"... Elle émit un couinement lorsque les bras de l'homme se refermèrent sur elle. 

- Je vous dit de me lâcher, hurla-t-elle,brusquement terrifiée, et d'un geste, frappa son agresseur. 

L'homme fut brutalement projeté en arrière. L'écrivain venait de le bousculer violemment. Il voyait rouge et fou de colère, donna un sauvage coup de poing dans le thorax de son rival de courte durée. 

- Castle, cria Kate, effarée. Cessez ! Castle ! 

Mais le second coup était déjà parti... L'intervention de la sécurité ne tarda pas et l'acolyte du lieutenant Beckett dû gagner la sorti, excorté par les adorables armoires à glaces en fonction. Et, naturellement, il emmena sa muse avec lui. 

       Tout deux se retrouvaient donc sur le trottoir, silencieux. La respiration de Castle était saccadée, dû à sa colère encore bien présente. 

- Je suis désolée, murmura-t-il alors qu'il était évident que si l'autre était toujours face à lui, il lui collerait encore une droite. 

Kate réprima un sourire. Ces excuses sonnaient tellement faux ! 

- Ne vous sentez pas obligé de dire ce que vous ne pensez pas, rétorqua-t-elle. 

- Nous devrions rentrer, déclara Castle pour couper court à la discussion. Alexis arrive. 

Kate hocha la tête et un taxi fut arrêté pour les emmener à la villa. Castle installa Kate sur la banquette arrière avant de venir l'y rejoindre. Il donna rapidement l'adresse au chauffeur. La jeune femme regardait par la fenêtre le paysage plongé dans la nuit, défilant à vive allure. 

- Je suis désolée d'être intervenu si violemment, reprit finalement Richard. Vraiment. J'aurais dû être plus diplomate... Vous allez bien ? 

La brunette hocha simplement la tête. 

- Un peu chamboulée, c'est tout, répondit-elle. Cela faisait un bout de temps qu'il telle chose ne m'était pas arrivée. 

- C'est déjà arrivé, s'étonna Castle. 

Elle haussa vaguement les épaules. 

- Je... Je m'étais saoulée, confessa-t-elle finalement. Si Esposito et Ryan n'était pas intervenus, tout cela aurait pu mal se terminer. 

- Mais... J'étais où moi, questionna l'écrivain confus. 

- Dans les hampton, avoua-t-elle d'une voix se voulant neutre. 

- Dans les hamptons ?! 

- Avec Gina, complèta-t-elle finalement. 

Oh ! C'était donc ça. Kate évitait maintenant son regard tout en essayant de paraître naturelle. Mais la rougeur de ses joues la trahissait... Castle baissa les yeux... Tout s'éclairait maintenant. La réaction des gars à son retour... C'était pour ça ! 

- Je suis désolée, dit-il, sincèrement. 

- Ne le soyez pas, murmura Kate. Vous ne m'avez pas forcée à boire... 

Elle soupira. 

- Et aujourd'hui, je suis aussi impotante qu'une femme saoule, déplora-t-elle en déposant son front contre la vitre, rafraichissant ainsi sa peau brûlante sur la glace froide. 

Castle saisit les doigts de Beckett dans les siens. 

- Ne dîtes pas ça... Je crois que vous l'avez frappé encore plus fort que moi ! Il doit déjà être aux urgences avec le nez cassé ! Sans mon intervention, vous l'auriez terrassé, soyez en sûre ! 

Kate rit. 

- N'exagérez pas quand même ! 

Il leva les yeux au ciel, prenant un air scandalisée. 

- Moi, exagérer, c'est impossible, vous me connaissez... 

Elle éclata encore de rire. 

- Justement, Castle, justement, gloussa-t-elle doucement, serrant sans s'en rendre compte, la main de l'écrivain dans la sienne. 

12 avril 2016

Merci Meg pour ton commentaire qui m'a vraiment

Merci Meg pour ton commentaire qui m'a vraiment fait plaisir ! Voilà la suite maintenant ;) ! 

Chapitre 21

       Castle était resté totalement immobile, le visage entre les mains. Il entendait sa muse pleurer et chaque sanglot lui déchirait le coeur. Mais pourquoi avait-il dit ça ? Il s'en voulait tellement... Il se fustigeait intérieurement ! 

- Kate, murmura-t-il. Kate... 

Tout ce qu'il voulait c'était sa sécurité ! Il avait eut tellement peur dans cette piscine. Il l'avait vu mourir ! Son esprit avait imaginé en quelques secondes les pires scénarii possibles... Et elle avait eut l'air tellement terrifiée... Il ne voulait plus vivre ces instants de doutes, de tétanie effrayée, de panique totale, de peur immense... Il avait cru la perdre ! Et tout cela parce qu'il l'avait emmené dans les Hampton, dans la piscine, dans ses gamineries ! Il était aussi responsable que s'il l'avait poussé lui même, que s'il avait tenté de la noyer ! Il avait presque tué la femme qu'il aimait le plus au monde ! Mais quel homme était-il pour avoir pu faire ça ? Peut-être devrait-il abandonner cette idée stupide de veiller sur elle... Peut-être devait-il engager pour Kate un professionel pour soulager le travail de Roxane... En tout cas, il était loin d'être qualifié pour veiller sur elle, pour prendre soin d'elle. Et les bruit des pleurs du lieutenant n'était que la preuve de son incompétence. Ce constat lui serrait le coeur mais la sécurité et le bien-être de Kate devait passer avant ses propres sentiments ! 

La porte s'ouvrit. 

- Voilà les courses, chantonna Roxane en entrant. 

La tête de Rick la fit se stopper net. Les larmes de Kate la firent ouvrirent de grands yeux. 

- Mais...Que se passe-til ici ? 

Richard ne savait même pas comment répondre à cette simple question. Que se passait-il ? La blondinette lâcha brutalement les sacs remplis de victuailles en tous genre et se précipita vers la porte de la salle de bain. 

- Kate, Kate, criait-elle. Ouvrez cette porte, je vous en prie ! Ouvrez ! 

Ce fut peine perdu, les sanglots de la jeune femme ne diminuèrent pas, et la porte ne s'ouvrit pas non plus. Cette barrière en bois se dressait fièrement entre le lieutenant et le reste de la maisonnée, infranchissable. 

- C'est entièrement ma faute, se lamanta l'écrivain en secouant la tête. Uniquement ma faute. 

Roxane fit volte-face brutalement. 

- Cessez vos âneries ! Il y a plus important pour l'instant ! 

Elle se remit à taper frénétiquement sur l'ermetique cloison de bois, infatiguable et inquiète. Castle la fixait, souhaitant tellement se joindre à elle, mais sachant pertinement que cela n'inciterait nullement sa chère muse à montrer le bout de son nez. Tout cela tournait au fiasco. 

        Kate n'arrivait plus à s'arrêter de pleurnicher ça l'énervait tellement qu'elle tapait frénétiquement sur le bord de la baignoire. Elle aurait voulu rester de marbre face à la réplique de Castle, mais elle était un être humain, plein de sentiments pas toujours facile à gérer, et n'avait pu supporter un telle remarque. Elle l'avait frappée en pleine figure sans qu'elle ne puisse s'y préparer d'un quelconque manière.

La respiration de la brunette était erratique et ses joues la brûlaient d'avoir senties couler tant de perles salées. Elle renifla et tenta de se maîtriser. Un nouveau sanglot la parcourut, déchirant sa cage thoracique, roulant amèrement sur sa langue, dévastant ses tentatives de contrôle. Elle essuya ses yeux de ses manches, tentant d'endiguer le flots indomptable de ses larmes. Là encore, ce fut un échec. Alors, abattant toutes les barrières, elle laissa libre court à l'expension de son chagrin et s'effondra, la tête contre la baignoire, secouée par ses propres pleurs. 

Les minutes s'égrenèrent ainsi. Lentement, pour les deux côtés de cette porte ressentant une peine immense. Castle finit par prendre place dans le divan, bien décidé à attendre la sortie de sa muse et de la confronter afin de résoudre le problème. Ils ne pouvaient pas rester ainsi. Mais les larmes de Kate ne semblaient pas vouloir se calmer, elles semblaient n'aller qu'en s'acroissant pour laisser la jeune femme totalement vidée et silencieuse, au bout de plusieurs heures. Elle finit même par s'assoupir, le front toujours posé dans le creux de ses bras. Et elle ne se reveilla qu'au bout de quelques heures, un peu courbaturée mais plus calme. Apès quelques minutes pour reprendre ses esprits, Kate décida qu'il était temps de pointer son nez hors de sa prison et quitta la salle de bain. Elle entendit Castle ronfler sur le canapé et sourit malgré elle. Mais, discrète, elle quitta le salon en silence, veillant à ne pas le réveiller. Le lieutenant erra un moment dans la maison, pensive. Tout s'était écroulé avec elle dans la piscine ! Et ça la désolait...

Une porte entrebaillée attira son attention. La brunette la poussa du plat de la main ....Un salle de sport lui tendait les bras ! Elle ne savait pas qu'elle pouvait trouver une telle chose, ici ! Cela la fit rire, seule. Il s'était bien gardé de la lui faire visiter, le gredin ! Et c'était une attention pour laquelle elle le respectait. La jeune femme s'avança dans la pièce, d'abord timidement, puis avec aplomb. Elle s'approcha du punching ball qui la dominait de sa hauteur et de son poids majestueux. Elle en caressa le cuir rouge du bout des doigts. Encore une fois, elle gâchait tout ! Castle se sentait mal à cause de sa chute, de ses problèmes, de son handicap ! Elle était responsable de son mal être ! Accablée, Kate posa son front sur le cuir lisse et soupira. Pourquoi était-elle aussi incapable ? Incapable de se débrouiler seule, incapable de faire face à ses sentiments, incapable de le rendre heureux ! Elle tapa rageusement du poing sur l'engin prévu à cet effet. Elle se détestait pour lui avoir fait du mal, elle se détestait pour ne rien pourvoir faire comme elle le voulait, elle se détestait ! Les coups se suivirent, de plus en plus rapide, de plus en plus rageux. Elle se défoulait, elle cognait avec la force de son desespoir, de sa colère portée contre elle-même, ce lieutenant impotent qu'elle était ! 

- Incpable, se hurla-t-elle à elle-même, lorsque le punching-ball lui revint dans la figure et qu'elle le stoppa d'un revers de bras. 

- J'en suis un, je l'avoue, murmura quelqu'un dans son dos. 

Elle sursauta et se retourna avec force. Castle.... Il la regardait, l'air agard et triste. Qu'elle aurait aimé le serrer dans ses bras pour le réconforter ! 

- Je suis désolé pour tout à l'heure, murmura-t-il. Vraiment désolé. Je n'aurais jamais dû vous dire ça. C'était horrible. 

Kate détourna les yeux pour cacher son embarras. 

- C'est rien, c'est oublié, répondit-elle. Et puis, je n'ai pas été tendre avec vous non plus... Je suis désolée...

Ils restèrent un moment silencieux. 

- On devrait discuter, non, proposa Kate, incertaine.

L'écrivain hocha la tête et vint se placer dans son dos. Il la conduit jusqu'au salon et elle le laissa faire sans rechigner. Tous les deux ne savaient plus bien ce qu'il convenait de faire, désormais. Ils s'installèrent l'un près de l'autre, gênés. 

- Vous voulez du café, finit par demander Castle. 

- Oui, pourquoi pas. 

Il se leva pour lancer la machine et il revint la voir, sur le canapé. 

- Euh... murmura Castle. Je ne sais pas comment vous dire cela... Je.. 

- Castle, soupira-t-elle, je suis une adulte, vous n'avez pas besoin de me ménager ! 

Il hocha la tête. Très bien. 

- Je pense que vous devriez engager un auxiliaire de vie à plein temps pour veiller sur vous correctement. On a bien vu, tous les deux, que ce que nous faisions n'était pas la bonne solution, pour vous comme pour moi. Enfin... 

Il se passa une main dans les cheveux alors que Kate restait bouche bée, stupéfaite. 

- Je veux le meilleur pour votre convalescence, vous savez, continua-t-il finalement. Donc...

- Et moi je veux rester avec vous, s'exclama Beckett avant même de comprendre ce qu'elle disait. 

Castle en resta sans voix. Kate se sentait terriblement mal. Allait-il lui aussi l'abandonner ? Comme Josh ? Elle ne le voulait pas... Elle ne le suporterait pas ! Pas lui ! Elle lui prit la main dans les siennes. 

- Je vous en pris, ne me dîtes pas que nous arrêtons tout maintenant. Il y aura toujours des hauts et des bas dans notre relation mais... Je... Ne partez pas ! 

Sa voix était presque supliante mais pour l'instant, elle s'en moquait. Elle aurait tout le temps d'avoir honte plus tard ! 

- Castle... 

Il saisit le visage de la jeune femme entre ses mains et posa son front tout contre le sien. 

- Kate... Je ne veux pas partir mais je ne suis pas ce qu'il y a de mieux pour vous ! Il faut penser à votre bien-être avant tout, vous le savez. Ne rendez pas les choses plus difficiles. Ce sera mieux ainsi. 

Kate se mordit violement la lèvre inférieure, tremblante. Elle ne voulait pas qu'il l'abandonne... Parce qu'elle, elle ne l'abandonnerait pas ! 

- Vous avez tort Castle, s'écria-t-elle, au bord des larmes. Totalement tort ! Vous êtes tout ce dont j'ai besoin ! Et je vais vous le prouver ! 

- Kate,soupira-t-il. 

- Non ! C'est de moi dont-il s'agit également, j'ai mon mot à dire. Et je vous ferais changer d'avis ! 

Le regard déterminé de Kate se reflétait dans les yeux océan de Catsle. Il était étonné par sa véhémence, son obstination. Mais il ne pouvait rien lui refuser... Alors il la laisserait faire ! 


        Le lendemain, Kate se leva très tôt pour montrer à Castle ce dont elle était capable. Toujours affublée de son pyjama bleu, elle s'avança dans la cuisine, prête à lui préparer un petit-déjeuner qu'il ne serait pas prêt d'oublier. Elle farfouilla dans les placards à la recherche de tous les ustensiles nécessaires. Mais pour les ingrédients... La partie allait être plus difficile à jouer ! Ce fut donc à l'aide d'un balai qu'elle alla récupérer le sel, logé tout en haut des étagères, ainsi que le café, bien enfermé dans sa boite en plastique. Ouf ! Le plastique rebondit sur le sol carrelé, sans se briser. Kate soupira de soulagement après avoir vérifié que personne n'arrivait par ici, suite à cette cacophonie matinale. A croire que tout le monde était crevé... Elle sourit et se mit au fourneau, pleine d'entrain. Une bonne odeur se répandit bien vite dans la maison, allant chatouiller avec espièglerie les narines de Castle et Roxane, toujours endormis.

L'écrivain gémit doucement dans son sommeil avant d'ouvrir les yeux. Il huma l'air, supris. Martha et Alexis était toujours au loft, loin des hamptons. Roxane n'était pas si matinale. Et Kate... Non, ça ne pouvait pas être cette dernière ! Alors qui s'était introduit dans sa maison pour lui préparer un petit déjeuner ? Il commençait à craindre la venue d'une de ses sangsues d'ex-femme... Kate allait l'étrangler ! 

Castle se leva rapidement, enfila un peignoir beige, avant de se précipiter dans la cuisine. Il se stoppa net devant la vision qui lui était offerte... Kate au milieu de sa cuisine lui souriait. 

- Du café, Castle, proposa-t-elle, fièrement, en exibant la cafetière pleine. 

Le maître du macabre se précipita vers elle pour la lui prendre des mains, de peur de la voir tout renverser. La réaction n'était pas du tout celle que la brunette avait espérée... Elle en fut blessée. 

Les yeux de Castle se posèrent sur les oeufs et le bacon toujours dans la poèle, dorant tanquillement. 

- Tu fais la cuisine, paniqua-t-il totalement. 

Kate en fut outrée. Elle voulait le surprendre et...c'était réussi ! Mais pas comme elle l'avait souhaité ! 

- Castle, s'écria-t-elle. Assied-toi. 

Elle le poussa d'une main autoritaire sur un siège et lui ordonna de ne plus bouger. Il hésitait... Kate pouvait se brûler... Il suivait tous ses gestes avec un air angoissé. Mais il remarqua finalement que la jeune femme maîtrisait très bien la situation et ce fut un brunch des plus réussi qui attérit sur son assiette. Kate s'installa en face de lui, tout sourire. 

- Bon appétit, Castle ! 

Il la contempla alors qu'elle dégustait nonchalament son pancake. Il semblait la voir pour la première fois... Kate... Elle était... Souriante, belle, suprenante... Il la regardait en déposant délicatement sur sa langue un morceau de pancake fondant. Mmmm... Délicieux ! 

- C'est très réussi, Kate, la complimenta-t-il. 

Elle sourit. 

- Mais... 

Il tendit la main et la passa dans ses cheveux. 

- Je crois que tu as de la farine dans les cheveux. 

Elle eut un petit sourire contrit. 

- Et bien... La farine était un peu trop bien rangé, expliqua-t-elle. 

L'écrivain éclata de rire. 

- Tu te moques, s'écria-t-elle outrée. 

Il rit davantage. Kate pleine de farine... dommage qu'il ait raté ça ! Faussement fachée, Kate gagna la cuisine. 

- Tu ne devrais pas rire, manaça-t-elle en l'aspergant lui aussi de poudre blanche. Car nous voilà assortis ! 

Il tenta de retirer la farine qui décorait maintenant ses cheveux sombres. Il râla devant les enfantillages de la jeune femme. Quelle idée de lui mettre de la farine dans les cheveux ! Et Kate, satisfaite par sa vengeance, retourna déguster son petit déjeuner, contemplant un Castle qui s'agitait comme un singe pour se débarrasser de la poudre culinaire. Le spectacle n'était pas trop mal ! 

C'est ce moment que choisi Roxane pour pointer le bout de son nez. Le spectacle la surpris plus qu'autre chose. 

- Que faites-vous ? 

Les deux compères se regardèrent comme des enfants pris en faute. 

- Euh...café, proposa le lieutenant, avec un sourire. 


        Castle s'était installé sur le canapé près de sa muse. Elle était appuyée tout contre lui et leur proximité ne lui déplaiait pas, loin de là. Avec l'aide porécieuse de Roxane, Kate avait troqué son pyjama contre un jean slim vert et une chemise blanche. Ses cheveux embaumait désormais délicatement, titillant l'odorat d'un Castle depuis longtemps envouté. 

- Alors, hum... Que souhaites-tu faire cette après-midi, Kate, demanda Castle, d'une voix se voulant détachée. 

Kate pencha sa tête en arrière pour rencontrer le regard ardent de l'écrivain. Elle était heureuse de ne pas l'entendre encore parler de cette histoire stupide. Elle ne voulait pas le quitter. Elle devait lui prouver qu'elle avait confiance en leur partenariat. Elle avait confiance en lui ! Et pour cela, rien de mieux que ce qui l'avait fait douter, elle en était certaine ! 

- Je veux aller à la piscine. 

Castle se redressa brusquement, manquant de faire tomber Kate qui s'appuyait sur lui. 

- Kate, s'écria-t-il scandalisée. Tu n'y penses pas ! 

Si... Si, elle le voulait. Elle prit donc ses mains dans les siennes. 

- Castle, j'ai confiance en toi, en nous. Il ne va rien m'arriver. 

L'écrivain la regardait avec effroi. Il ne pouvait pas. Le simple mot lui avait remémorer ces instants de troubes, de peur immense. Il ne pouvait pas la laisser faire. Il caressa doucement la joue de sa muse, qui attendait sa response, espérant tellement qu'elle soit positive. 

- Une prochaine fois, d'accord, souffla-t-il en balayant sa peau de tendres caresses. Une prochaine fois. 

Kate se retint d'insister, il fallait crever l'abscès, elle le savait. Mais le brusquer ne servirait à rien. Alors elle hocha simplement la tête. Il était toujours patient avec elle...Elle le serait aussi ! 

- On pourrait simplement se promener, proposa-t-elle alors. 

- Tu veux... sortir, s'étonna Castle. 

Bizarrement, oui, elle le voulait. Prouver à Castle qu'elle était capable de beaucoup l'avait finalement convaincue elle aussi. Et même si le combat était loin d'être gagné, elle voulait avancer. Elle n'allait pas se terrer ici toute sa vie ! Et puis... Elle voulait aider Castle à se sentir mieux, moins coupable. Elle le lui devait bien ! 

        Catle et Kate quittèrent donc la villa, un peu stressés. L'écrivain, d'habitude toujours si confiant, était fou d'inquiètude. L'extérieur était un endroit plein de danger pour sa muse dans son fauteuil. Tout pouvait lui faire du mal. Et il avait conscience d'être devenu surprotecteur envers elle, de faire le contraire de ce qu'il avait pour ambition de faire, mais c'était plus fort que lui. Il l'aimait tellement que la moindre égratignure sur sa peau, sur son coeur, sur son ego, était pour lui une énorme crainte. Il aurait voulu la rendre intouchable du monde extérieur, forte et heureuse, simplement parce qu'il le souhaitait. Elle, elle avait une boule au ventre, énorme. Mais elle sourit, au moins s'y força.

L'homme qui marchait près d'eux la regardait par intermittence. Castle n'aimait pas ce regard. Elle non plus. Le maître du macabre était certain qu'il appréciait la douce silhouette de sa muse, il aurait voulu la protéger de ce regard également. 

Kate se tourna vers le blondinet, et avec aplomb lui dit : 

- Bonjour. 

Puis, elle se retourna vers Castle. 

- J'aimerais aller près de la mer, expliqua-t-elle. Tu en penses quoi ? 

- Tout ce que tu veux, ma chérie, répondit-il. 

Kate leva les yeux au ciel devant le surnom qu'il avait utilisé. 

- Tu pourrais marcher plus vite, râla-t-elle. On dirait que tu n'es pas capable de te dépêcher ! 

Castle, piqué au vif, reprit la fin de la phrase. Lui ? Pas assez rapide ! Mais il incarnait la rapidité ! Et il se mit à courir sur le trottoir, slalomant entre les passants. Le lieutenant sentait le vent fouetter son visage, ébouriffer ses cheveux... Comme si elle courait... Elle ferma les yeux et sourit. Castle avait promis d'être ses jambes. Aujourd'hui, c'est comme si elle courrait... Mais lui ne savourait pas sa joie. Il avait trop peur de la voir blessée. 

 

 

 

 

9 avril 2016

Merciii Meg ! Allez la suite ! ;) Chapitre 20

Merciii Meg ! Allez la suite ! ;) 

Chapitre 20

        Elle portait une joli maillot de bain une pièce aux motifs astéques clairs et colorés. Il laissait voir ses hanches et sa peau douce grâce à des trous habilement déssinés, entourés d'un noeuds rouges très fins. Par dessus le tout, Kate tenait fermement une serviette de bain bleu turquoise. Ses cheveux détachées tombaient en cascade désordonnée sur ses épaules et entourés son visage anxieux d'une manière sexy. Richard arborait également, fièrement, son tout nouveau maillot de bain rouge. 

- J'ai appelé ton kiné, et il a été totalement d'accord avec moi sur le fait que la piscine te ferait du bien, expliquait-il en faisant quelques brasses. 

La brunette ressèra les pans de sa serviette autour d'elle sans bouger. Elle étais assise sur une chaise longue, silencieuse et angoissée. Cela faisait plusieurs jours, désormais, qu'ils avaient gagnés les Hampton et elle avait toujours refusé de remettre un orteille dans la belle piscine de Castle. La seule fois où il avait pu l'y traîner, c'était lors de ce plongeon tout habillé... Dont elle gardait un très bon souvenir, même si elle ne l'avouerait jamais. 

- Allez, Kate, fait un tout petit effort, murmura l'écrivain en se hissant sur le bord de la piscine. Je te promets que l'eau n'est pas froide ! 

La jeune femme se contenta de secouer la tête, l'air boudeur. Il vint la rejoindre et elle pu admirer sa stature imposante, parsemée de gouttes d'eau, ce qui l'impressionna quelque peu. Il s'assit à ses pieds, caressant distraitement du bout des doigts sa peau douce. 

- On fait un essai, demanda-t-il. 

Le lieutenant secoua de nouveau la tête. Pas question ! Il comprenait tout à fait sa peur de la piscine. Elle était terrifiée à l'idée de se noyer. Sans ses jambes, incapable de nager, elle ne se sentait pas capable de mettre un pied dans cet enfer. 

- Je ne te lâcherais pas, je te l'ai promis, tenta-t-il de la rassurer. 

Elle ne dit rien, fixant les ondes azurées comme elle aurait fixé son ennemi sur le tatamis. Il était loin de l'avoir convaincue... 

        C'est ainsi que s'installa leur tout nouveau rituel. Tous les matins, elle enfilait son maillot de bain mais jamais il ne finissait mouillé. Au début, il nageait et elle le regardait simplement. Puis, elle se retrouva assise sur le bord de la piscine, les pieds dans l'eau fraîche. Au bout de quelques jours, elle semblait plus détendue à l'idée de laisser ses pieds toucher l'eau claire. 

         Ce jour ne faisait donc pas exception à la règle, il nageait et elle caressait du bout des doigts les ondes bleutées. Avec espièglerie, ce grand gamin de Castle l'éclaboussa volontairement. Pour la première fois, elle se retrouvait mouillée ! Et elle hurla de surprise !

- Castle, le réprimenda-t-elle.

Elle le fusilla du regard.

- Ma vengeance sera terrible !

Elle tenta, elle aussi, de l'éclabousser mais il était trop loin... Elle se tendit de toutes ses forces, gardant une main fermement accrochée au bord. Jusqu'à ce que...

- Aaah !

Elle se débattit violemment alors que l'eau turquoise se rergoupait autour d'elle. Elle suffoquait de panique et les yeux grands ouverts, battait deséspérement des bras. La peur manqua de la faire s'évanouir, seule la volonté lui permit de garder conscience. Et elle agrippa le bord de la piscine alors que des bras musclés la serraient brusquement. Elle se cramponna à son sauveteur, et sa tête sortit enfin de l'environnement aqueux. Elle toussait violemment et ses yeux pleuraient. Son coeur battait à un rythme extrêmement rapide. Sortir de l'eau la fit grelotter et elle s'agrippa davantage à Castle, qui la tenait fermement devant lui, l'air agard.

C'était de sa faute, il en était certain. Mais pourquoi devait-il toujours faire le gamin ?! Il se giflait intérieurement, s'insultait... Il aurait pu la tuer ! Il baissa les yeux sur le visage blafard aux lèvres bleues de sa muse préférée. Mais quel idiot ! Il la déposa sur le canapé alors qu'elle était toujours trempée avant de la frictionner avec une serviette.

La jeune femme, en état de choc, ne bougea pas pendant de longues minutes. Puis, elle saisit les bords de la serviette.

- Je peux m'essuyer seule, mumura-t-elle d'une voix roque et plutôt sèche.

L'écrivain, comme giflé, se recula brutalement.

- Je... Je vais chercher Roxane ce sera mieux !

Il quitta la pièce précipitemment sous le regard surpris de Kate. Il avait bondit pour s'éloigner d'elle... Elle secoua la tête... Kate, tu viens d'échapper à la noyade, tu n'as pas les idées claires, se morigéna-t-elle tout en s'essuyant. Roxane accourut litéralement. Elle se mit à vérifier fébrilement si la brunette se portait bien, malgré les protestations de cette dernière. 

- Vérifiez également ses yeux, demanda alors Castle. 

- C'est pas la peine, je vais très bien, s'exclama le lieutenant en repoussant l'aide-soignante. 

- Elle a les yeux rouges, Roxane, ça m'inquiète... Et tu es sûre que son rythme cardiaque est normal ? Elle n'a pas de contusions ? De blessures ? Elle  a mal quelque part ? Et ses jambes, ça va ? 

La pauvre blondinette était noyée sous l'aflux de questions. Elle força Kate à s'allonger sur le canapé d'une pression ferme sur la poitrine. Elle voulut se redresser. 

- Ne bouge pas, ordonna Castle, l'air complètement paniqué, faisant par la même occasion, sursauter la jeune femme. 

Elle obtempéra, inquiète. 

- Roxane, elle va bien, la pressa encore l'écrivain. Elle va bien ? 

- Castle, tu devrais te calmer, tenta de tempérer Kate. Je vais bien. Et... 

- Oh mon dieu, elle saigne ! Elle saigne ! 

Richard se jeta sur le bras de Kate. Cette dernière le regardait avec un air effarée. Il semblait comlètement paniqué ! 

- Tu crois qu'elle a mal ? 

Il s'adressait à Roxane ?! Mais c'était quoi cette blague ?! 

- Non, elle l'aurait dit, ça doit être l'effet de l'adrenaline, répondit l'autre en continuant de vérifier si les jambes de Kate se portaient bien.

- Je vais lui mettre un pansement.

- Elle a également un bleu sur la jambe, rien de bien grave.

- Ah bon?! Oh mon dieu et..

Castle était reparti au quart de tour. Il était effrayant à voir...

- STOP !

Roxane et son acolyte se turent enfin face au cri de Kate.

- Ca suffit maintenant ! Je vais bien ! Alors cessez de faire comme si je n'étais pas là, d'accord ?

Puis, elle se tourna vers Castle.

-  Et toi, tu t'assois et tu respires calmement, Ok ? Parce que je vais bien ! Et tu n'es pas responsable de ce qui vient de se passer ! Alors on se calme. On se calme. 

L'écrivain s'effondra litéralement sur le sol, sous le regard surpris de sa muse. Sa respiration était de plus en plus difficle. La brunette prit son visage entre ses mains. Elle plongea son regard émeraude dans le sien, si bleu. Elle lui murmura que tout allait bien, qu'elle n'était pas blessée, qu'il n'était pas responsable... Il ferma les yeux et reprit le contrôle de lui-même. Il la prit dans ses bras, la faisant glisser du sofa jusqu'à ce qu'elle se retoruve assis sur ses genoux, à même le sol. 

- Castle ?! 

Il l'embrassa doucement sur le front. 

- Cela ne se reproduira plus, Kate, ne t'inquiète pas. Cela ne se reproduira plus, parce qu'il n'est plus question de mettre un orteil dans cette piscine. 

Le lieutenant ouvrit de grands yeux. Quoi ? N'était-ce pas un peu exégéré ? Il se redressa et la souleva avant même qu'elle n'ait le temps de protester. Elle sentait le coeur de Castle battre à un rythme incroyablement élevé. Il la tenait fermement contre lui, elle avait même l'impression qu'il ne la lâcherait plus jamais.... Elle avait l'impression que quelque chose n'allait pas, que tout était sur le point de basculer. Non, tout avait basculé avec son corps dans cette piscine... Et elle allait bientôt s'en rendre compte... 


 

        Depuis cette fameuse chute, Castle ne la lâchait plus d'une semelle. Elle ne pouvait plus être hors de sa vue ne serait-ce qu'une seule seconde, où il paniquait totalement. Elle se sentait étouffée par sa surprotection subite. Lui, cet homme, qui l'avait traitée comme si rien n'avait changé, la traitait maintenant comme un bébé. Il lui aurait presque donné un biberon pour éviter qu'elle ne s'étouffe avec un morceau de nourriture, elle en était certaine ! Et la règle la plus importante était maintenant : NE PAS S'APPROCHER DE LA PISCINE ! Et on pouvait aussi ajouter le gaz, la cuisinière, la tondeuse, les escaliers, et tout ce qui était hors de son champ de vision en général... 

- Kate, s'il-te-plait, ne t'éloigne pas trop... 

La jeune femme inspira profonprofondément. Allez, Kate, sois indulgente, s'autoconseilla-t-elle. Il a été chamboulé par la chute dans la piscine, et cela autant que toi. Non beaucou plus ! Mais tu dois être indulgente... Tu peux le faire ! Car, oui, la jeune femme avait été touchée par cette mésaventure, elle en rêvait la nuit mais, pour Castle, elle se montrait courageuse. Et aussi pour elle... Elle ne pouvait pas se laisser aller à la peur !! Il le faisait assez bien pour deux, de toute façon... 

- Kate, s'ilt-te-plait ! 

Elle sentait l'agacement et la panique dans sa voix. Elle soupira. 

- Je suis dans le salon ! 

Elle entendit un bruit de vaisselle et il apparut dans son champ de vision. Il lui sourit. 

- Tout va bien ? 

Elle hocha la tête. 

- Tu ne voudrais pas me donner un coup de main en cuisine, demanda-t-il. 

Elle avait envie de lui balancer son bouquin pour lui remettre les idées en place. Il venait de le lui refuser deux minutes plus tôt ! On a dit que tu serais indulgente, Kate, se rappela-t-elle. 

- J'arrive, s'exclama-t-elle avec un sourire forcée. 

Il allait la rendre folle ! 

- Je vais couper les lardons, décida-t-elle en saisissant le couteau. 

Elle l'avait à peine en main qu'il le lui reprit avec un soupir. 

- Lave plutôt la salade, murmura-t-il en la poussant vers l'évier. 

Mais ce n'était qu'un couteau ! Arg ! C'était trop dure d'être indulgente. Mais elle prit sur elle, déglutit pour avaler sa remarque assassine, et se prépara à laver la salade. Peut-être que ça finirait par lui passer si elle était patiente ? Elle l'espérait secrètement... 


 Mais, une semaine plus tard... 

- Castle, objecta-t-elle. Je peux couper ma viande toute seule ! 

Elle s'agaçait sérieusement. 

- Oui, euh... Bon.. 

Elle le fusilla du regard et il lui rendit son assiette et ses couverts. C'était pas possible ! Il arrivait encore à s'empirer ! 

- Fais attention quand-même ! 

Elle allait l'étriper ! Au lieu de ça, elle prit un grande ispiration. 

- Il faut vraiment qu'on discute, asséna-t-elle. Vraiment ! 

Il releva la tête vers sa muse et cessa enfin de contempler chacun des gestes qu'elle effectuait avec la lame. 

- Je t'écoute mais avant... pose le couteau. C'est plus sûr... 

Beckett sourit de manière forcée et déposa l'arme, ô combien dangereuse, sur la table. 

- Cela ne peut plus durer, reprit-elle, clairement énervée. La piscine, c'était un accident ! Et oui, on a tous les deux eut très peur... Mais je vais bien ! Alors si tu pouvais arrêter de me traiter comme... comme une infirme totale alors... 

- Une infirma totale ?! Tu te trompes, je veille sur ta sécurité, c'est tout ! 

- Ma sécurité ?! Tu plaisantes, hurla-t-elle. Je coupe ma viande depuis plus de vintgts ans ! Il n'y a rien à craindre de ce côté là ! Je ne risque rien ! Tu es comlètement paranoïaque ! 

- Paranoïaque, s'énerva-t-il à son tour. Paranoïaque ! Tu marchais aussi depuis plus de vingts ans et regarde toi aujou...

Le visage du lieutenant Beckett venait de se décomposer... Elle était au bord des larmes.. D'un demi-tour habile, elle quitta la pièce et la porte de la salle de bain se referma en un claquement, n'étouffant que partiellement les sanglots de la jeune détective. 

 

2 avril 2016

Salut à tous !! Merci Meg pour tes commentaires,

Salut à tous !! Merci Meg pour tes commentaires, ça fait toujours plaisir ! N'hésitez pas à commenter, j'aimerais vraiment savoir ce que vous en pensez ! 

Chapitre 19

        Castle contemplait Kate qui lisait tranquillement sur le divan. Elle n'avait pas mangé grand chose aujourd'hui. Et même avec des supplications, elle n'avait pas daigné en avaler davantage. Dire qu'il avait passé du temps derrière les fourneaux pour nourrir la poubelle ! C'était bien la peine de se donner tant de mal ! L'écrivain s'exila dans la cuisine où se trouvait Roxane, dégustant un thé à la citronelle. 

- Vous croyez que voir un psycologue l'aiderait, demanda-t-il d'emblée. 

La blondinette releva le nez, un petit sourire amusé desiné sur ses lèvres roses. 

- Si vous réussissez à la traîner jusque là-bas, moi, ça ne me dérange pas, répondit-elle. C'est pas faute d'avoir essayé ! 

Castle voyait bien qu'elle préférait en rire puisqu'elle s'inquiétait réellement pour la jeune femme. Et lui aussi. Elle n'avait pas voulu sortir ce matin. Et il n'osait pas trop lui proposer une promenade si rapidement après une réaction aussi catégorique. Alors le psycologue... Il pouvait bien essayer ?! Il allait lui en parler de ce pas !

Le maître du macabre s'installa à côté de sa muse, la regardant, légèrement angoissé. Il resta ainsi pendant quelques minutes, cherchant le bon angle d'approche.

- Crachez le morceau, Castle, s'exaspéra la brunette sans relever les yeux de l'ouvrage.

Oups ! Il avait été repéré ! Maintenant, il fallait mieux se jeter à l'eau ! Au risque de s'y noyer... 

- Je me disais qu'il serait peut-être bien pour vous de parler avec un spécialiste de ce que vous ressentez en ce moment, de vos difficultés et..

Le livre se referma en un bruit sec.

- Vous me proposez d'aller voir un psychologue, fit-elle remarquer, les lèvres pincées.

- Euh... Oui, avoua son interlocuteur qui avait tenté de noyer le poisson pour ne pas se noyer lui-même.

- Pas question, conclut-elle en reprenant la lecture. Je n'en ai pas besoin !

Elle se braquait de nouveau ...  Il voulut lui prendre la main mais elle la retira de son étreinte en le fusillant du regard. Mais il n'y avait pas de mal à parler à un psychologue ! 

- Kate, regarde-moi s'il-te-plait, chuchota-t-il alors qu'elle l'ignorait au profit de sa lecture. 

Elle ne daigna pas s'exécuter. C'était plus difficile qu'il ne l'aurait cru.. Et en plus elle l'ignorait ! Tant pis... Il n'avait pas le choix ! Après avoir pris une grande inspiration, il lui arracha le livre des mains. Elle réagit aussitôt par une exclamation indignée. 

- Kate, j'aimerais vraiment que nous en discutions ! 

Elle tendit la main vers son précieux ouvrage et dans l'opération, s'étala sur son acolyte. Il en resta surpris et immobile alors qu'ils se retrouvaient l'un sur l'autre avec comme seul rempart entre leurs peaux que de légers tissus. Le lieutenant semblait elle aussi surprise par son geste impromptu et rougit. Elle se redressa rapidement pour se retrouver assise sur les genoux, en face d'un Castle déboussolé. Elle regardait ostensiblement vers la gauche, visiblement gêné. 

- Kate, murmura Castle sans oser le moindre geste. 

Une larme coula sur la joue de la jeune femme... Elle pleurait ! Les entrailles de Castle se serrèrent brutalement. Il la faisait pleurer ! Mais ce n'était pas ce qu'il voulait ! Il se rapprocha précotionneusement de sa muse jusqu'à la prendre dans ses bras. Elle le repoussa un moment avant de fondre en larme tout contre lui. 

- Tu crois vraiment que je souhaite parler à un inconnu de tous.... ça ?! Je veux juste oublier .... 

Elle enfouit son visage dans ses mains. 

- Alors parle-moi, conclut Castle, parle-moi de tout ça. Tu ne peux pas tout garder pour toi, tu vas finir par imploser ! 

Elle se redressa si brutalement que le jeune homme sursauta. 

- Mais que veux-tu que je te dises, hurla-t-elle brusquement. Veux-tu que je te parle de ces rêves que je fais chaque soir ?! Des cauchemars où je ne peux plus bouger du tout ou de ceux où je cours de toute mes forces ?! Tu veux que je te parle de la façon dont je me réveille tous les matins, désespérement incapable de bouger, de me lever ? Que veux-tu Castle ! 

Elle le fixait, les yeux larmoyants et foudroyant à la fois. Elle semblait osciller entrer colère, peur et tristesse profonde. Castle sentait sa gorge se contracter, l'empêchant d'articuler le moindre son réconfortant. 

- Je veux juste oublier que je ne peux pas marcher, pleura-t-elle tout en hurlant toujours. Je ne peux pas courir, je ne peux pas faire les choses les plus banales de ma vie et... 

Le reste ne fut que succession de sons totalement incompréhensibles, entrecoupés de sanglots, de cris de rages et de respirations pentelantes. Castle sortit enfin de sa létargie pour la saisir par les épaules et tenter de la calmer. L'écrivain la pressa tout contre son torse, l'embrassant sur le haut du crâne et la berçant doucement. Elle pleura longtemps avant de réussir à maîtriser de nouveau ses sentiments et afficher un visage de nouveau totalement impassible. Castle sentait le changement, elle se laissait aller tout contre lui en pleurant avant de tendre chacun de ses muscles pour se montrer forte. Elle s'éloignait... Il devait la retenir ! 

- Kate, je suis désolée, susurra-t-il dans le creux de son oreille, je ne voulais pas te blesser. Je voulais juste que tu saches que tu pouvais t'adresser à moi, te reposer sur moi... Je... Je souhaite tellement que tu ailles bien. 

Elle se redressa et il voulut la retenir. 

- Kate, je t'en prie. Il faut que tu te confies parfois, sur ce que tu ressens. C'est important pour que tu te sentes mieux, pour que tu acceptes de vivre heureuse malgré les difficultés. Si tu gardes tout en toi, tu vas finir par avoir un ulcère ! 

Il avait désespérement crié les derniers mots. D'abord, elle le regarda, ahurie, avant de sourire de manière espiègle. 

- Si j'ai un ulcère, je pourrais revenir en convalescence chez toi, s'exclama-t-elle avec un air mutin. 

Castle secoua doucement la tête, amusé, avant de se jeter sur elle en s'écriant qu'elle devait arrêter de dire des bêtises. Et il se mit à la chatouiller, sans jamais cesser malgré les demandes de sa muse préférée. Elle se retenait de rire mais cela ne put durer très longtemps et elle finit par laisser s'échapper quelques gloussements tout en se tortillant sous les assauts d'un Castle déterminé. Finalement, il se stoppa pour contempler le visage légèrement rougit de la jeune femme. Elle était essouflée et ébouriffée ce qui ne la rendait que plus belle aux yeux de l'écrivain. 

- Vous n'avez certainement pas besoin d'un ulcère pour venir vous reposer chez moi, déclara-t-il en remettant un mèche rebelle derrière l'oreille du lieutenant, surpris. 

Kate sourit simplement. 

- Allez lieutenant Beckett, s'exclama Castle en se redressant, le barbecue nous attend ! 


Kate le regardait allumer le feu, les cheveux en bataille et l'air concentré. Elle sourit puis grimaça devant la quantité de nourriture que rapporta Roxane. 

- Castle, vous avez prévu de nourrir une cinquantaine de personne, s'écria-t-elle, étonnée. 

- Non lieutenant, rit-il, juste une petite centaine. 

Elle secoua doucement la tête, sachant pertinemment qu'il n'aurait pas invité une centaine de personne dans leur havre de paix. 

- Martha et Alexis ont prévu de nous rejoindre ce soir, expliqua-t-il. Elles ne devraient plus tarder. 

Il donnait ses explications tout en regardant sa montre et en surveillant son feu par inttermitence. Elle hocha la tête et le rejoignit. 

- Je peux vous aider ? 

Il lui donna quelques brochettes de légumes à faire et elle s'éctiva conscencieusement. Et très vite, le reste de la famille Castle fit son appartition. Martha, toujours aussi exubérante, les salua avec frasque. Elle embrassa Kate sur les deux joues. 

- Richard, mais il faut la nourrir notre Katherine, quand même ! 

Elle tapota la joue de la jeune femme avec un air maternel. 

- Ne vous inquiétez pas, ma chère, je vais faire en sorte qu'il vous donne à manger de manière correcte ! Comme si je ne lui avais rien appris à ce garçon ! Toute sa vie avec sa pauvre mère et il ne peut même pas nourrir sa femme ! Quel comble ! 

Sa femme ?! Kate et Rick échangèrent un regard surpris. 

- Mère, nous ne sommes pas mariés, alors donne nous un coup de main et cesse de dire des bêtises, soupira l'écrivain en lui tendant une brochette. 

Il sourit à la jeune brunette qui était déjà de nouveau concentré sur ses légumes. Elle était magnifique... Et Dieu, qu'il aurait aimé pouvoir dire "ma femme" avec tant de légéreté que sa mère ! Mais avec plus de véracité, cela allait de soi... 

La soirée continua donc ainsi, la nuit tombant légèrement autour d'eux. Ils s'amusaient et emplissaient leur narine de l'odeur si caractéristique du barbecue partagé dans la joie. Kate grignota sa brochette en regardant Castle évoluer avec les siens. Elle se sentait chanceuse d'avoir une place, si petite soit-elle, dans cette famille, qui lui rappelait par certain côté celle qu'elle avait eu... Une nouvelle famille pour un nouveau départ... Peut-être...Elle sourit tendrement.

Castle vint la rejoindre et lui tendit un verre de vin. Elle l'en remercia. 

- Il va falloir manger plus que ça ou ma mère va vous sortir le grand jeu, la taquina-t-il en amenant sa chaise près d'elle. 

Elle haussa vaguement les épaules. Elle avait du mal à manger ces temps-ci, malgré la bonne volonté dont elle faisait preuve, de temps en temps seulement. Mais elle porta de nouveau la nourriture à ses lèvres et en mastiqua une nouvelle bouchée. Il la regardait avec fierté. Elle était bien courageuse, se dit-il, et cela le faisait fondre d'amour pour elle. Un peu de sauce coula sur le menton de Kate et il la lui essuya avec une serviette. Elle le remercia et il lui laissa le bout de tissu. 

- Mince, la cuisson, s'écria-t-il alors qu'une odeur de brûlée commencée à se déployer. Décidement, vous me faîtes perdre la tête, Beckett ! 

Elle rougit alors qu'il s'éclipsait rapidement. C'était une douce soirée et elle leva la tête vers les étoiles.

Soudain, quelques gouttes d'eau attérirent sur son visage et elle sursauta. Castle venait de sauter dans la piscine tout habillé ! Et il l'avait légèrement éclaboussée ! Elle s'essuya du dos de la main et secoua la tête alors que l'écrivain jetait sa fille dans la piscine en criaint comme un astèque. La rouquine gloussa et tenta de le tirer dans l'eau avec elle. Il la laissa réussir sa manoeuvre. Alexis rit sans se rendre compte que son père l'avait laissée gagner. Mais Kate le voyait bien, et l'enfant boudeur laissait place au père prévenant et drôle. Cela la touchait plus qu'elle n'aurait pu le dire. 

Une ombre se dressa devant elle... Castle la regardait avec un air espiègle. 

- N'y pense même pas, glapit-elle. Non ! 

Il la souleva alors qu'elle tentait de s'échapper en le sommant de la laisser tranquille. 

- Lâche-moi, s'époumona-t-elle tout en s'agrippant, de manière totalement contradictoire, à son ravisseur. 

Il se touvait désormais dans la piscine et se stoppa. 

- Tu veux vraiment que je te lâche maintenant, questionna-t-il alors qu'il la tenait fermement au-dessus de l'eau turquoise.

Elle regarda l'eau sous elle avec un air craintif et secoua la tête.

- Ne me lâche pas, gémit-elle en s'agrippant davantage à lui. 

- Jamais, répondit-il. 

Et il plongea avec elle. Il y eut juste un petit cri avant que les deux disparaissent sous l'eau. Puis, ils remontèrent à la surface et il fut évident que Kate s'était lovée dans les bras de Castle. Elle était trempée et lui aussi. Roxane se précipita vers la jeune femme avec des serviettes. 

- C'est malin, râla-t-elle, vous allez la rendre malade. 

Rick secoua la tête en opposant à cela que Kate était bien trop coriace. Et il entreprit de la couvrir et de la frictionner avec les serviettes. Kate, elle, n'avait rien dit jusque là. Cela inquiéta un peu Castle, mais le sourire qu'elle tentait de dissimuler, était bien là pour le réconforter. Il n'avait pas laissé l'accidentée handicapée de côté, loin de là, il avait fait d'elle une personne à part entière en la faisant participer à ses espiègleries, comme il l'aurait fait avec le lieutenant Beckett, celle d'avant l'accident. Et elle l'aimait pour ça. 

 

21 mars 2016

Voilà la suite ! Chapitre 18 Elle était prête,

Voilà la suite ! 

Chapitre 18

      Elle était prête, enfin. Et, elle attendait impatiemment que Castle vienne la chercher. Angoissée, elle se mit à se ronger les ongles. C'était long tout de même... Et si... La porte s'ouvrit ! Kate sursauta légèrement. Cela inquiéta un peu son acolyte. Il fallait qu'il paraisse calme et confiant. Calme et confiant, se répéta l'écrivain en inspirant profondément. Son idée n'était pas mauvaise, il en était certain... Il fallait juste que Kate voit les choses comme lui... Cela ne semblait pas si simple ! 

        Il lui adressa son grand sourire charmeur, celui qui exaspérait Kate autant qu'elle l'adorait. Elle se prit à lui sourire aussi. Il se plaça derrière elle et elle leva la tête vers ses yeux bleus... 

- Qu'as-tu prévu, souffla-t-elle en s'y noyant malgré elle. 

Il sourit simplement davantage. Elle pénétra enfin dans le salon... Et ouvrit de grands yeux, surprise. Des bougies éclairaient d'une manière chaleurese cette belle pièce. Et au centre trônait le canapé, convertit en lit pour l'occasion, drapé d'un magnifique et soyeux tissu écru. Elle huma délicatement la fragrence sucrée d'orange, de jasmin et de pêche mélangés... Exquit ! Un petit sourire s'imprima sur le visage de la jeune femme qui ferma délicatement les yeux. 

- Est-ce que madame est prête, demanda une voix profonde près d'elle. 

Castle, les manches de sa chemise savamment pliés, un léger bouton retiré, la laissant contempler une parcelle de peau pâle aussi prometteuse qu'un ciel azuré, la regardait avec un air avenant et sérieux, et même un brin solennel. Elle hocha doucement la tête, conquise par cette mise en scène des plus attirante. 

- Je vous invite à prendre place, susurra-t-il en lui désignant la couche du plat de la main. 

Elle avança machinalement son fauteuil mais eut un léger doute, une fois près du grand matelat. L'écrivain le sentit à son regard, soudainement hésitant, à ces gestes, particulièrement incertains, et à cette lèvre inférieure, assaillit férocement par ses dents blanches ; elle n'était plus que doutes. Il posa une main appaissante entre ses omoplates. 

- Allongez-vous, madame, mettez-vous à l'aise, la séance va pouvoir commencer. 

Elle inspira profondément mais sourit en voyant le clin d'oeil fugace qu'il lui adressait avec espièglerie. Elle se hissa sur la couche, s'allongeant précotioneusement sur le drap doux et lisse, inspirant son odeur fraîche. Elle obéit lorsque Castle lui intima de fermer les paupières et sentit alors les doigts froids de Castle courir sur la peau de son visage. Une odeur de citronelle se fraya un chemin jusque ses narines et elle se détendit légèrement. Les doigts de Castle courraient sur sa peau et massaient chaque parcelle à laquelle il pouvait avoir accès. Une douce musique de chute d'eau et de piano envahit chaque recoin de la pièce... Kate se laissa aller complètement, s'abandonnant aux doigts experts de l'écrivain. Ce dernier délaissa son visage pour s'occuper de ses longues jambes, particulièrement bien mises en valeurs par le short sombre qu'elle portait. Le lieutenant semblait particulièrement détendue. Tout cela commençait très bien. 

Le maître du macabre, mu en spécialiste des massages relaxants, frotta un noix de crème entre ses mains avant de les déposer sur les membres inférieures de sa jeune patiente. Il la massa avec soin et amour, caressant toniquement chaque cellule de son épiderme. Puis, il enchaîna subtilement avec les exercices de kinesithérapie. Il ne cessait de contempler le visage de Kate, à la recherche de la moindre crispation. Mais elle restait totalement calme, appaisée. Il étira les muscles de sa partenaires avec douceur, lui massant jusque ses orteils délicats. Un soupir échappa à la brunette, qui se laissait charmer par le bien-être l'habitant. Elle ne pensait à rien, rien d'autre que cet instant de bonheur. Elle était simplement bien. Elle entrouvrit les yeux et rencontra ceux, si bienveillant, de sa moitié, sourire aux lèvres. Ses lèvres s'étirèrent en une réponse inaudible. Elle exprimait son bien-être par un sourire. Castle en fut touché. 

Il aida ensuite Kate à se retourner pour s'allonger sur le dos, et il continua son petit manège, heureux de voir que tout se passait pour le mieux. Puis, il remonta délicatement le tee-shirt de la jeune femme, qui se tendit légèrement. Il dévoila son dos, gracieux, et le massa à son tour, avant d'y déposer des pierres chaudes. Un murmure fut la seule réponse qu'il eut... Mais c'était tout ce qu'il attentait. Il la contempla et passa une main dans ses cheveux, massant ensuite son cuir chevelu. La respiration calme, elle était silencieuxe et appréciative. Il avait créé tout cela pour elle... Rien que pour elle... Castle prit soin de ne blesser Kate d'une quelconque manière, notamment avec les pierres. Il avait craint qu'elle ne soit trop chaudes... Mais tout semblait parfait ! Sa dulcinée se sentant comme un poupée entre ses mains lors des éxercices fait de manière "classique", l'avait blessé... Pour elle ! Elle était tellement à ses yeux ! Ce massage, cet instant, c'était lui montrer que se laisser dorlotter, se laisser guider par autrui dans ses mouvements physiques, ce n'était pas si étrange, finalement. Il voulait lui montrer qu'elle n'avait rien d'un pantin, elle était une femme désirable ! Et il semblait avoir atteind son objectif... 

La session prit fin bien trop vite au goût de Kate, qui émit un râle de mécontentement. Cela fit rire Castle. Elle qui pleurait pour ne pas faire ses exercices, râlait maintenant pour ne pas les voir s'arrêter ! Elle se redressa sur les coudes et tourna la tête vers lui. Elle avait les joues légèrement rougis. Elle semblait ne pas vouloir le laisser se stopper.

- Même les mailleures choses ont une fin, Kate, sourit-il.

Une moue boudeuse étira le visage de la jeune femme mais elle sembla se résigner en un baillement.

- Allez, au lit, s'exclama-t-il en ébouriffant les cheveux de Kate. 

Elle grogna mais regagna son fauteuil docilement. Roxane s'empressa de venir l'aider.

- On inverse les rôles, demain, Castle, murmura le lieutenant, taquine. Je ne suis sûrement pas la seule à avoir besoin d'exercices !

Elle loucha sur le ventre de l'écrivain avec un air des plus éloquent. Il plaqua ses mains dessus.

- Eh ! Je ne suis pas gros, s'offusqua-t-il. Et je fais de l'exercice !

Il avait rajoutté la deuxième partie de la phrase en la voyant partir, riant aux éclats. Il soupira en souriant à son tour. Cette femme allait le faire devenir chèvre ! Et Dieu, qu'il l'adorait ainsi ! Il remit le salon en ordre, sifflotant doucement, juste heureux d'avoir atteind son but. Et elle savait ce qu'il avait fait... Sa dernière remarque le prouvait ! C'est donc, le coeur en joie qu'il regagna sa propre chambre et... 

Il était sans voix. Sur son lit... Sur ses draps sombres... Une guirlande de lumières formait un seul petit mot. Pas besoin de signature, il savait que c'était elle. Et elle lui disait merci... 

Finalement, ce soir, il utiliserait la chambre de sa fille... 

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