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Fanfiction Castle

Fanfiction Castle
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19 mars 2016

Voilà la suite ! :) Chapitre 17 Castle avait

Voilà la suite ! :) 

Chapitre 17

         Castle avait craqué. Et il se giflait intérieurement pour cela. Il devait être le roque dans cette relation, et il avait craqué. Même pas une semaine ! Trois jours ? Pas encore... Il serra Kate contre lui. Peut-être que c'était trop... Il l'embrassa sur le front avant de la laisser seule dans la chambre. Elle avait besoin de se reposer et de réfléchir un peu. Et lui aussi...

         Kate ne voulait pas qu'il s'éloigne Son coeur battait la chamade lorsque le corps chaud de Rick se détacha du sien. Elle aurait voulu le supplier de ne pas l'abandonner ainsi. Pourtant, elle ne dit rien. Elle le regarda partir, la gorge nouée. Se recroquevillant dans le lit double, elle enfouit son visage dans les coussins. Elle ne souhaitait pas penser à cette matinée apocalyptique. En quelques heures, tout avait de nouveau basculé... Du "je me sens mieux" au "je sombre plus"... Elle se sentait à la fois vide et malheureuse. Elle voulait disparaître, ne plus être là ... Et y rester toujours... Frustrée, elle cria dans ses oreillers. C'était trop dur ! Elle se sentait dépassée. Il fallait qu'il revienne. 

- Ne m'abandonne pas... 

       Castle la contemplait de l'embrasure de la porte. Il la gardait à l'oeil tellement sa réaction précédente l'avait retourné...choqué. Jamais il n'aurait pu prévoir cela... SA Kate... Non, il ne pouvait pas penser qu'elle se sente mal à ce point ! C'était avec elle-même qu'elle devait se réconcilier et ensuite, seulement ensuite, avec le reste du monde ! Il passa une main sur son visage, anxieux. Il sentait l'idée germer dans son esprit. Mais serait-elle prête ? Il l'espérait. Quittant la pièce, certain que la jeune femme ne chercherait pas à bouger, il saisit son téléphone. 

        Kate tentait de garder une respiration calme et maîtrisé lorsqu'un éclat de voix la fit sursauter. Castle était de retour. 

- Roxane est là, annonça-t-il. 

La brunette hocha la tête doucement et regarda la blondinette faire les valises. Un sentiment de panique la prit. 

- Pourquoi elle fait ma valise, demanda-t-elle d'une petite voix. 

Castle vint, lentement, s'asseoir près d'elle. Cela n'était pas de bon augure. Elle serra les draps dans ses poings alors que sa repiration se faisait plus difficile. La chassait-il ? Il posa sa main doucement vers son épaule. 

- Tu verras, chuchota-t-il avec un petit sourire. Tu verras. 

Elle n'en était pas plus rassurée. 

- Tu viens avec moi, s'enquit-elle, finalement, le souffle ératique et la voix à peine audible. 

Castle fut étonné par cette question. Avait-elle si peur qu'il la laisse tomber ? Visiblement... 

- Bien sûr. 

Aucun mot n'aurait pu davantage la rassurer. Elle ferma les yeux de soulagement. 


 

        Il venait de l'installer dans sa ferari rouge. Elle semblait toute intimidée, assise dans le siège avant. Castle s'installa derrière le volan alors que Roxane prenait place à l'arrirère. Il s'inquiétait de la voir si silencieuse. Kate était immobile et plutôt calme. Il craignait que ce soit le calme avant la tempête. 

- J'ai prévenu ton père que nous partions quelques jours, annonça-t-il tout en faisant rugir le moteur. 

Elle hocha la tête pour toute réponse. Elle lui avait demandé à de nombreuses reprises où il l'emmenait mais il avait refusé de répondre. Elle avait même menacée de ne pas le suivre et c'est à cet instant qu'il l'avait soulevée en riant pour l'installer dans l'auto, sans faire cas de ses protestations. Elle semblait bouder un peu. Cela le fit sourire. Elle se tourna vers la vitre, ignorant son sourire goguenard. Il contempla sa silhouette élancée alors qu'ils quittait la ville. Direction... Inconnue pour une certaine demoiselle, qui était de mauvaise humeur ! Castle était rassuré de la voir s'exaspérer. Il la préférait énervée plutôt que passive ou dépressive. Tant qu'elle s'énervait, l'espoir restait ! 

Le trajet se passa dans le calme. Roxane et Rick discutaient de temps en temps. Kate, elle, continuait de faire étalage de ces talents de "boudeuse" et ne participa aucunement à la conversation. Les deux autres échangèrent un regard angoissé. Etait-ce réellement une bonne idée de la retirer ainsi d'un endroit qu'elle connaissait bien pour un autre ? Ils ne savaient pas vraiment, mais pouvaient tenter le coup ! Roxane veillait sur la jeune femme, tentant de la convaincre de cesser ses enfantillages. Rien n'y fit. Elle fut intraitable. 

Le petit groupe fit une pause sur une air d'autoroute. Kate s'éloigna dans son fauteuil. Richard la rattrapa rapidement. 

- Kate ! Tu vas où, s'inquièta-t-il. 

Elle soupira. 

- Au toilette, Castle ! 

L'homme rougit et demanda à Roxane de l'accompagner. Le lieutenant leva les yeux au ciel en grommelant mais l'aide soignante la suivit sans y faire attention. Elle était vraiment de mauvaise humeur. Castle sortit de quoi les restaurer en attendant le retour des deux jeunes femmes, qui ne tardèrent pas à revenir. La brunette n'avait pas l'air d'avoir retrouver un semblant de bonne humeur et était même encore plus énervée. Castle consulta Roxane du regard. 

- On va dire qu'on était pas trop de deux, grimaça-t-elle avec un regard inquiet vers Beckett. 

Cette dernière la fusilla du regard. L'écrivain se dit qu'il devait la dérider... Et cela allait sans doute être bien compliquée ! Il lui propsa un muffin qu'elle refusa d'un signe de tête. Il sortit alors toute sorte de gâteau pour tenter de contenter sa muse mais rien ne semblait la faire changer d'avis. Roxane avait l'impression de retrouver la Kate du tout début et cela l'inquiétait de plus en plus. Castle se mit à chercher d'autres choses pour satisfaire Kate et l'aide soignante posa une main sur son épaule. 

- Arrêtez, Richard. 

Il la regarda, surpris et tenta de protester. 

- Kate, ça suffit, morigéna la blondinette en saisissant le muffin. Tu as de la chance d'avoir un homme attentioné pour veiller sur toi, arrête de le faire tourner en bourrique ! 

- Je ne vous demande pas votre avis, siffla l'accidentée avec un air énervé. Et c'est toujours Beckett pour vous ! 

Roxane sentit les battements de son coeur s'accélérer. Elles étaient bien de retour à la case départ. Elle soupira, enroula le muffin dans un sopalin qu'elle déposa sur les genoux de Kate. 

- Mangez. 

Le ton employait était très autoritaire et cela surpris Rick qui la connaissait comme une femme douce. Mais ce qu'il ignorait, c'est que Kate et elle avaient des rapports compliqués dès le début, ce qui avait forcé l'aide soignante à trouver une certaine forme d'autorité. Katherine Beckett ignora totalement la jeune femme et croisa les bras. 

- Vous n'avez pas mangé ce midi, je l'ai accepté, rappela Roxane, séchement, souhaitant la faire réagir. Maintenant, vous mangez. 

Richard voyait que sa tête de mule préférée n'était pas décidée à obéir et comprit que tout cela ne mènerait à rien. Mais lui aussi s'inquiétait beaucoup pour sa muse. Il fallait qu'elle mange quelque chose...Elle était déjà si maigre... Il s'agenouilla face à elle et posa ses main sur les accoudoirs du fauteuil. Elle le fixa, sans rien dire. Il lui sourit, saisit un petite cuillère en plastique et préleva avec attention un morceau de la sucrerie. 

-Vrroum Vrroum... 

Les sourcils de Kate s'arquèrent de surprise et de mécontentement. 

- Une bouchée pour Papa Jim, continua Castle, l'air rieur, en faisant tourner la cuillère pour faire l'avion. 

Il se stoppa devant la bouche de la jeune femme et la regarda, attendant une réaction. Crie, pleure, râle, pensait-il, mais réagit ! Kate semblait déstabilisée mais finalement, un petit sourire étira ses lèvres. Castle en fut surpris. Mais ce qu'il le surprit encore davantage, ce fut la vision de sa muse adorée, ouvrant simplement la bouche pour laisser "l'avion" entrer à "l'aéroport". Elle lui prit ensuite la cuillère des mains pour manger son muffin, toujours en silence. Castle la contempla en souriant avant de se redresser et d'aller rejoindre Roxane. 

- Je ne sais pas comment vous faites, sourit-elle en regardant, elle aussi, Kate manger. 

Castle rit. 

- Honnêtement ? Moi non plus, rétorqua-t-il. Mais elle et moi, on adore se taquiner. Depuis toujours. Elle ne l'a fait que parce qu'elle savait à quel point j'étais certain qu'elle ne le ferait pas ! 

Il la rejoignit rapidement et s'assit à même le sol à ses côtés, dégustant son propre muffin. 


        Ils arrivaient à destination. 

- Tu m'emmènes chez toi, s'exclama-t-elle avec surprise. 

Il rit. C'était ses premiers mots depuis leur départ... 

- Tu n'y étais pas déjà, questionna-t-il, légèrement moqueur. 

 Elle le toisa avant de soupirer. 

- Ta villa des hamptons, murmura-t-elle. Est-elle aussi majestueuse que tu nous l'a laissé entendre ? 

- Tu me le diras dans quelques minutes, sourit-il. 

Il avait hâte d'avoir son avis. Et s'il pouvait l'impressioner... Mais Richard savait bien que Kate n'était pas le genre de femme impressionnée par l'argent. Et il adorait cela chez elle ! Kate dissimula un petit sourire. Elle allait dans la villa de Rick... Et cette dernière se dressa devant elle, encore plus grande que dans son imagination. La jeune femme ouvrit de grands yeux... 

- C'est tout à toi, demanda-t-elle. 

- Oui, répondit-il fièr comme un gosse devant son nouveau jouet. 

Elle paraissait étonnée par la grandeur des lieux. Il l'aida à s'installer dans son fauteuil, alors qu'elle gardait les yeux rivés sur la maison. La réaction faisait sourire son ami. 

- Alors, s'enquit-il alors que l'expression du visage de Kate valait toute les réponses. 

- Pas mal, mumura-t-elle avec un petit haussement d'épaules qui se voulait désinvolte. 

Mais personne ne fut dupe : elle était impressionée. Castle fit fièrement faire le tour de la maison à ses invitées. Les extérieurs étaient splendides et l'intérieur tout aussi beau. Kate se retrouva rapidement installée dans le canapé, les coussins savament agencé autour d'elle. Elle sourit distraitement. Et son écrivain favori revint avec du café. Elle saisit la tasse, laissant la chaleur parcourir ses doigts. 

- Demain, je pense qu'on pourrait profiter de la piscine, proposa-t-il d'un ton calme. 

Le sourire de Kate s'effaça brutalement. Elle avala une gorgée de café pour dissiper sa gêne. 

- Je n'ai pas de maillot de bain, pretexta-t-elle pour annuler. 

Roxane sortit alors de la chambre où elle rangeait leurs affaires. 

- Je ne sais pas pourquoi on parle de maillot ici, mais si, tu as un maillot de bain. 

Le visage de Kate blémit. Son alibi venait de tomber à l'eau. 

- Je ne veux pas, avoua-t-elle alors, le nez plongé dans son café. 

Castle hocha simplement la tête. Il ne devait pas la brusque. 

- Très bien, pas de baignade pour mademoiselle Beckett ! Maus tu as interêt à paticiper au barbecue ! 

- Avec des chamallows, demanda Kate, sourire aux lèvres. 

L'écrivain prit un air offensé. 

- J'ai dit barbecue mademoiselle Beckett et pas de barbecue sans chamallows ! 

Elle sourit devant l'air scandalisé du maître du macabre et avala avec délice une gorgée de son café. Finalement, c'était pas si mal comme idée ! Elle avait l'impression d'avoir laissé derière elle un énorme poids... Un petit soupire lui échappa et elle s'appuya de tout son poids sur les coussins, soulagée. Elle remarqua alors Castle et ses cachoteries, chuchotant avec Roxane. 

- Que me cachez-vous, demanda-t-elle en se redressant suspicieuses. 

Les deux complices lui sourirent simplement. Castle l'embrassa sur le front en lui murmurant qu'elle le saurait très vite et Roxane l'emmena rapidement dans la chambre d'amis. La jeune blonde se mit tout de suite en tête de retirer les bottes du lieutenant qui la laissa délasser ses chaussure sans bouger. Elle semblait réfléchir quand Roxane lui annonça qu'elle devait mettre son short. Elle ne répondit pas et l'aide-soignante releva la tête vers elle, déléssant les lacets. 

- Roxane, chuchota la brunette, toujours pensive. 

Pourtant, elle ne continua pas sa phrase. Au contraire, elle fronça simplement les sourcils et tapota les accoudoirs de son fauteuil, l'air nerveuse. Du bout des doigts, elle jouait une mélodie rapide. La blondinette posa un main sur son genou, attendant qu'elle poursuive.

- C'est encore une surprise pour moi, n'est-ce pas ? 

Sa voix tremblait... Allait-elle pleurer ? Kate inspira profondément pour se maîtriser. Roxane commença par la rassurer en lui disant qu'elle adorerait mais elle la coupa. 

- Je sais, dit-elle simplement. 

Beckett savait qu'elle ne pouvait qu'adorer les attentions de son ami. C'était toujours le cas. L'aide-soignante ne comprenait pas ce qui la tracassait ainsi. Elle reprit néanmoins son occupation première, à savoir, déchausser la jeune femme, immobile et pensive. 

- Roxane... 

Elle venait de retirer les bottes de sa jolie patiente et se redressa. Katherine plongea son regard dans le sien. 

- Vous croyez que moi aussi, je peux lui faire une surprise ? 

 

 

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14 mars 2016

Merci Meg ! Allez, la suite ! Chapitre 16 C'était

Merci Meg ! Allez, la suite ! 

Chapitre 16

        C'était pas possible ! Castle voulait brûler ce magazine ! La tête entre les mains, le regard effaré vers ce papier de malheur, il semblait au comble de l'angoisse. Martha et Alexis le fixaient, soucieuses. 

- Il ne faut pas qu'elle voit ça, déclara-t-il avec un geste rageur vers l'article en question. 

Sa mère posa une main sur son bras. 

- Tu ne devrais pas lui cacher, Kido, tenta-t-elle de tempérer. Elle mérite de savoir. 

- Grand-mère a raison, renchérit sa fille, elle doit savoir. 

Il secoua la tête vigoureusement. 

- Vous ne comprenez pas, s'exclama-t-il, la détresse présente dans sa voix. Elle ne voudra plus sortir en sachant cela ! Elle va de nouveau se terrer dans son trou, se refermer sur elle-même ! Elle ne supporte pas ce fauteuil alors... Non ! Elle ne doit pas savoir ! Et vous ne lui direz pas ! 

Les deux femmes finirent par se résigner devant l'air autoritaire de Rick. Elles sentaient qu'il voulait la protéger. Mais ce n'était pas la bonne manière. Il devait l'aider à faire face, pas la cantonner à l'ignorance. Elle n'apprécierait pas... 

Il entendit du bruit derrière la porte d'où, il le devinait, sortirait bientôt sa muse. Sans réfléchir, seulement mu par cet instinct de conservation propre à tout homme, il bondit pour cacher le magazine, tant déstesté, dans les coussins du divan. Il eut juste le temps de se redresser lorsqu'elle apparut. Elle était belle.... Légèrement maquillée, vraiment attirante. Elle sourit en saluant la famille Catsle au grand complet. 

- Alors, Castle, qu'est-ce qui est prévu pour aujourd'hui ?

Elle avait une voix enjouée et l'air reposé. Il s'en réjouit intérieurement et jetant un dernier coup d'oeil à l'improbable cachette, se dirgea vers elle. 

- Tout d'abord, le petit-déjeuner est servi, votre altesse, plaisanta-t-il en l'emmenant jusqu'au bar. 

Elle rit simplement. "votre altesse"... Il avait des idées farfelues parfois ! Mais elle adorait ça ! Elle s'installa le plus confortablement possible, essayant de passer outre le fait que ces jambes pendaient incontrollablement. Cela la destabilisa légèrement mais elle reprit rapidement contenance. Aujourd'hui, elle était bien décidée à profiter de sa journée sans aucun soucis ! Elle le voulait vraiment ! Décidée, elle saisit sa fourchette pour déguster les délicieux et odorants pancakes que Castle venait de plasser devant elle. Le coulis rouge sur ce met délicieux l'intrigua et elle plongea son doigt dedans avant de le sucer silencieusement. De la confiture de cerise.... L'attention était adorable ! Elle aimait tellement les cerises ! 

       Finalement, elle se retrouva installée sur le canapé, assise face à Castle, qui lui sourit. 

- Devine le programme d'aujourd'hui, demanda-t-il en lui saisissant la main délicatement. 

Un air de pronfonde réflexion s'imprima sur son visage. 

- Ne cherche pas à te souvenir du planning, je l'ai changé ! 

Une mour boudeuse le fit sourire. Elle se plaignit qu'elle ne savait pas mais refusa tout de même de donner sa langue au chat. 

- Dis-moi simplement ce que tu rêves de faire, sans réfléchir. 

- Un saut en parachute ! 

Cette exclamation prit l'écrivain de court et il la fixa, incrédule. Elle souhaitait...?! Kate rougit. 

- Je sais que...Mmh... Ainsi... Enfin...

Elle eut un geste écasif vers ses jambes en concluant que ce n'était pas possible. Castle saisit le visage de sa muse entre ses mains. 

- Si tu veux faire un saut en parachute, tu en feras un. Simplement, pas aujourd'hui car j'ai déjà organisé la journée mais bientôt ! Promis. 

Un sourire apparut progressivement sur ses lèvres. Un saut en parachute... Elle en rêvait ! Le maître du macabre annonça qu'il était de temps de se mettre en route vers une journée surprenante et il aida Kate à enfiler son manteau. Elle s'exécuta en souriant. Elle avait hâte d'y être. 

        Dans la voiture, la jeune femme contemplait le paysage, curieuse de deviner leur destination. Et Castle ne laissait rien filtrer ! Elle sentait la frustration de ne pas savoir augmenter en elle... La maniaque du contrôle était de retour et commençait sérieusement à s'angoisser ! Castle le sentait et se dépêcha de s'arrêter. Il cherchait simplement une belle vue .... Et il en avait une ! Ils étaient en pleine cambagne et Kate contemplait un magnifique champ de fleurs. Catsle déchageait la voiture et elle alla spontanément lui offrir son aide. S'offrit alors à sa vue... Deux chevalets et des toiles ! L'écrivain parut gêné par le regard inquisiteur de sa muse. 

- Ton père a dit que tu adorais la peinture, j'ai juste pensé que ... 

- Merci. 

C'est tout ce qu'elle dit avant de prendre les toiles et de se diriger avec Castle, dans le champs, afin d'en immortaliser la vue. Elle prenait son temps, multipliant les tâches colorées sur la toile à l'origine vierge. Les heures passèrent et tous les deux profitaient seulement du soleil, de la nature et de l'odeur légèremet âcre de la peinture. Kate chantonnait en réalisant son oeuvre alors que Catsle semblait en plaine galère, tournant la tête dans tous les sens pour saisir le meilleur angle. Finalement, curieuse, la brunette jeta un coup d'oeil vers l'oeuvre de son voisin... Et éclata de rire ! 

- Alors Castle, le taquina-t-elle, pas aussi doué avec la peinture qu'avec des mots ? 

L'homme grommela quelques explications, mécontent de voir l'écart entre son oeuvre et la belle peinture figurative de Kate. La sienne relevait davantage de l'art abstrait... 

- On ne peut pas être doué dans toutes les formes de l'art, continua Kate en pouffant. 

Il commença à se plaindre en lui demandant de cesser ses moqueries. Cela poussa davantage Kate. 

- Oh aller, Castle, avouez que vous ne savez pas peindre ! En tout cas pas mieux qu'un enfant de 4 ans ! Et...Hiiii ! 

L'écrivain venait de donner un coup de pinceau sur la joue de sa jeune compagne. Elle ouvrait de grands yeux surpris et éclata d'un rire scandalisé. S'armant de son propre pinceau, délaissant et la toile, et la vue, elle se mit en tête de colorer en rouge la joue de son nouvel adversaire. C'est ainsi que l'instant peinture dégénéra en...bataille de peinture ! Et en cascade de rire ! Les deux finirent allongés sur le sol, couvert de peinture et mort de rire. Lorsqu'ils céssèrent enfin, Castle s'assit et aida sa muse à en faire autant, appuyé sur lui, lorsque tous les deux furent aveuglés brusquement par un flash sortit de nulle part... Le temps qu'ils retrouvent leurs esprits et ils étaient encerclés par des paparazzi armés de leur appareil photo et de leur enregistreur. Kate s'agrippa instantanément à Castle. 

- Mademoiselle Beckett, parlez-nous de votre accident ? 

- Mademoiselle, êtes-vous infirme à vie? 

Mademoiselle, Beckett, par ici, s'il vou plait, cécité temporaire, les magazine, Beckett, chez Casle, de la police, Beckett, BeckettCastles'ilvousdreporuhnciknhe....

Castle serra instentanément la jeune brune contre lui et se redressa, la tenant dans ses bras alors qu'elle semblait de plus en plus effrayée. Elle cacha son visage dans le cou de Castle alors qu'il peinait à regagner la voiture. Les vautours les encerclaient, à la recherche d'un os-information à ronger. Après plusieurs minutes d'avancée laborieuse, Castle put enfin déposer le lieutenant à l'abri des flash dans la voiture et repartir chercher tout leur attirail. Pas un de ces charognards ne prit la peine de l'aider... Et il les en félicitait ! Il était énervé de les voir tourner maintenant autour de la voiture et de lui-même, ne cessant de faire reigner leur brouhaha incessant. 

- Cela suffit, gronda-t-il brusquement. Aucune déclaration supplémenaire ne sera faite !

Il agita une main rageuse comme pour chasser des insectes indésirables avant de claquer le coffre et gagner le siège conducteur. Il mit sa ceinture, surveillant sa protégée du coin de l'oeil. Elle scrutait les paparazzi d'un oeil apeuré, les mains agrippant le fauteuil... Qu'allaient-ils tous écrire ? Que voulaient-ils ? Pourquoi ne pas la laisser enfin tranquille ! Elle qui venait de décider de profiter de sa journée ! Une larme coula sur sa joue alors qu'elle reniflait. Un caresse sur ses joues chassa ses pleurs. 

- Tout va bien, Kate, chuchota Castle. On va rentrer... D'accord ? On rentre... 

Il fit rugir le moteur de la voiture et les indésirables s'écartèrent d'eux-même. Alors qu'il conduisait, il entendait la jeune femme assise à ses côtés pleurer. Elle semblait avec perdue le contrôle de ses émotions et laissait libre court à ses larmes. Il tentait des mots de réconfort en lui caressant le dos de temps en temps, quand la circulation le lui permettait, mais rien n'y faisait... 

Ils finirent par entrer dans l'appartements, Kate reniflant et Castle tentant de la réconforter. 

- Pourquoi étaient-ils là, demanda-t-elle d'une voix tremblante. Que voulaient-ils Castle ? 

Ce dernier se stoppa pour faire face à sa muse, les yeux larmoyants, suppliant Castle de lui dire autre chose que ce qu'elle savait. Il se prit la tête entre les mains. 

- Je suis désolée, souffla-t-il. Tout est ma faute... 

Il se laissa choir dans le divan et Kate vint l'y rejoindre. Posant une main sur son genou, elle chercha son regad. Elle lui demandait de quoi il parlait... Elle se sentait totalement perdue et, même si elle ne l'aurait avoué pour rien au monde, elle aurait aimé qu'il la prenne simplement dans ses bras...

- Catsle ?

Il leva des yeux bleus humides vers elle avant d'aller rechercher le magazine tant abhorré, derrière les coussins. Il le lui tendit, redoutant sa réaction. Kate le tenait entre ses mains, fixant avec effroi le magazine. Elle se contempait, elle, sur cette page de "une". Elle... Et son accident faisaient les journeaux à sensation ! Son coeur s'accéléra brutalament à la pensée du nombre de personnes qui avait dû voir cet article ! La photo... C'était celle du restaurant ! Et le regard se focalisait sur le fauteuil roulant dans lequel elle se trouvait... Mue par une rage soudaine, le coeur battant la chamade et des larmes sur ses joues, elle lança avec un cri le foutu papier à travers la pièce. Puis, sans un mot, elle s'exila dans la salle de bain. Elle sentit les larmes la submerger alors qu'elle se pliait en doux de douleur intérieure. Ses épaules se soulevaient à intervalles réguliers et elle pleurait bruyament.... Castle vient la retrouver et passa une main dans ses cheveux. Elle le repoussa avec violence en lui hurlant de partir, de la laisser tranquille. 

- Kate, je t'en prie. 

- VA-T-EN ! 

Elle avait le visage baigné de larmes et la force de son cri fit reculer l'écrivain. Elle répéta doucement sa demande et il s'exécuta, ne voulant pas l'accabler davantage. Il attendit derrière la porte, l'écoutant pleurer longuement et chaque sanglot le déchirait entièrement. Il aurait voulu prendre sa douleur sur lui et la soulager de tous ses maux... Elle pleurait sans s'arrêter et semblait ne jamais pouvoir s'en remettre...

La brunette, les bras autour d'elle-même en un effort de réconfort, se balançait d'avant en arrière. Elle voulait oublier, la douleur de son être entier qui refusait la réalité. Elle ne marchait pas ! Elle était... Elle était... Elle ne pouvait même pas le prononcer ! Et maintenant, tous, ils le savaient. Ce qu'elle avait redouté.... Un nouveau sanglot la secoua... Elle ne pouvait pas vivre ainsi. Elle n'y arriverait jamais... La pitié dans leur regard, dans leur pensée, ellle en vomissait par avance. Elle n'en voulait pas ! D'une main tremblante, le lieutenant ouvrit le placard où elle savait que Castle rangeait les médicaments. Elle voulait cesser d'avoir mal, cesser d'avoir peur... 

- KATE ! 

Elle sursauta, lâcha la boîte qu'elle avait saisit avec tant d'effort. Castle... Il se précipita vers elle, la regardant comme il ne l'avait jamais fait. Sous son regard incrédule et accusateur, elle s'effondra de nouveau. Le jeune homme la prit dans ses bras alors qu'elle se mit à se débattre. 

- Lâche-moi ! Lâche-moi, je te dis ! 

Il la déposa dans son lit, s'installant près d'elle, lui caressant le visage alors que ses propres larmes coulaient désormais. L'une d'entre elles s'écrasa sur la peau pâle du lieutenant Beckett, la réveillant brusquement de cet état de replis sur soi dans lequel elle tentait de trouver la paix. La brunette leva la main pour essuyer les pleurs de Castle. Il la contempla, une douleur sourde le broyant. 

- Kate, gémit-il. Ne fais plus jamais ça... S'il te plait... 

Les perles salées dévalèrent de nouveau la pente douce des joues de la jeune femme. 

- Je suis désolée, pleura-t-elle. Castle... Ne part pas... 

Elle tira sur la chemise de son écrivain favori et il se retrouva allongé près d'elle. Il la prit délicatement dans ses bras et tous les deux pleurèrent ensemble, longtemps. 

- On va s'en sortir, chuchota finalement Castle d'une voix roque. On va s'en sortir. Je veillerai sur toi... 

Il l'embrassa sur le front alors qu'elle avait les yeux fermés et que quelques larmes s'échappaient toujours de derrières ses paupières closes. 

- Ce qui s'est passé aujourd'hui ne se reproduira plus, murmura-t-il en l'embrassant sur la temps. Je m'en occupe... D'accord, ma chérie ? Je m'en occupe... 

Le jeune femme se contenant d'hocher difficilement la tête, réprimant un sanglot. 

5 mars 2016

Salut à tous ! Voilà la suite :) ! Merci de ta

Salut à tous ! Voilà la suite :) ! Merci de ta fidélité Meg ! La suite pour toi :) ! 

Chapitre 15

        Après ce déliceux moment passé ensemble au restaurant, ils rentrèrent tranquillement au loft. Rick aida sa muse à retirer son manteau avant de l'accrocher avec le sien. Il la vit se diriger vers sa bibliothèque se tordant le cou pour voir l'ensemble de ses ouvrages. 

- Tu devais aller te reposer, Kate, conseilla-t-il. Et il faut que tu fasses tes exercices aussi. 

Mais la jeune détective ne semblait pas vraiment l'entendre de cette oreille. Elle tendit la main vers un des nombreux romans installés sur l'étagère. Rick s'approcha et se plaça devant elle pour la stopper. Elle râla. 

- Kate.. 

- Castle, je ne suis pas une enfant, reprocha-t-elle encore. Je sais ce qui est bon pour moi et je souhaite vraiment explorer ta bibliothèque. 

Rick sembla hésiter un instant. 

- Très bien, tu inspecteras ma biblioyhèque mais APRES, tes exercices. 

Kate râla bruyement, refusa de l'écouter et finit même par tenter de le contourner avec son fauteuil. Elle semblait prête à piquer une crise d'enfant pour avoir ce qu'elle voulait, ce qui surprenait beaucoup Castle. Elle devait réellement être fatiguée. Et lui, peinait à rester ferme. Il lui aurait donner le monde entier si elle le voulait mais il devait veiller sur elle. Elle avait besoin de repos et de faire ses exercices mais il ne devait pas non plus perdre sa confiance. Elle le laissait l'emmener là où avec un autre, elle n'aurait pas accepté de maîte un pied. Elle avait confiance en lui et elle lui confiait beaucoup. Apprenant, avec lui, comment lâcher prise. C'était compliqué de gérer les deux aspects de leur relation actuelle... Il lui fallait de la diplomatie...Beaucoup de diplomatie...

Castle se baissa à la hauteur de sa jeune partenaire et saisit fermement son menton entre ses doigts. Elle tenta de se dégager mais il resta inflexible. Il chercha son regard et mena une dure bataille jusqu'à ce qu'ils se fixent, hargneusement.Elle avait un air bouceur qui lui donnait envie de l'embrasser... Mais il se retint. 

-  Kate, commença-t-il d'une voix se voulant apaisante, je te promets qu'après les exercices, tu feras tout ce que tu veux, tant que c'est une activité calme. Le médecin a été clair. Il te faut également du repos. 

Elle voulut le repousser et il emprisonna ses poignets dans sa main gauche. 

- Ecoute moi, s'il-te-plait, chuchota-t-il alors qu'elle commençait à chouiner à l'image d'une enfant. 

Il ne l'avait jamais vu se mettre dans un tel état. Il avait peur, désormais, de voir les choses dégénérer. Kate n'était pas du genre à montrer ses émotions mais depuis quelques jours, elle semblait totalement perdue dans ses sentiments. Particulièrement vulnérable. Et là, elle se comportait comme une gamine, littéralement, et Rick començait lui aussi à être perdu. Que devait-il faire ? Finalement, elle sembla se calmer d'elle-même, cessant brutalement de pleurnicher. 

- Je ne vais pas faire d'exercices, déclara-t-elle. 

Castle soupira. 

- Kate, comment peux-tu remarcher si tu ... 

- JE NE REMARCHERAI PAS, hurla-t-elle brusquement. Cela n'arrivera PAS Castle. JAMAIS ! 

L'écrivain était bléssé, comme frappé par une balle en plein coeur. Elle ne pouvait pas abandonner... C'était impossible... 

- La Kate que je connais n'abandonne pas, murmura Rick. 

- La Kate que tu connais n'est pas en fauteuil roulant, elle n'est pas morte de trouille à l'idée de faire un pas dehors, elle ne dépend de personnes, elle est aux antipodes de la femme que tu as devant toi ! La Kate que tu connaissais a disparu avec cette chute ! Il ne reste que mmh opff... 

Il venait de plaquer sa main sur la bouche du lieutenant. 

- C'est faux, répondit-il alors qu'elle réalisait seulement ce qu'il se passait. Ma Kate c'est cette femme en fauteuil roulant, une détective hors norme qui c'est un peu perdue en route. Ma Kate c'est la force comme la faiblesse. Ma Kate c'est tout ce que tu es, fauteuil ou pas, peur ou pas... 

Il retira sa main de la bouche de la jeune femme, le cotact de ses lèvres chaudes lui manquant déjà. Elle restait silencieuse. Il la prit dans ses bras et elle lui demanda expressement de cesser. 

- Tu veux marcher, Kate, demanda-t-il en plongeant son regard océan dans les pupilles émeraudes de la jeune femme. 

Il semblait sonder son âme. 

- Oui, souffla-t-elle simplement. Je le veux. 

Il lui sourit avant de la transporter jusque la chambre qu'elle occupait, au rez-de-chaussée. Il la déposa délicatement sur le lit et balaya du bout des doigts les mèches rebelles qui lui cachait les yeux. 

- On arrête de râler, demanda-t-il avec douceur. 

Elle hocha simplement la tête alors qu'il saisissait ses jambes dans ses grandes mains pour lui faire faire les exercices prescrits par le kiné. Elle ne le quitta pas des yeux pendant toute la durée de la séance, cherchant en son regard un certain bien-être. Elle dû le trouver car finalement, elle ferma les yeux, un petit soupir lui échappant.


Lorsqu'elle rouvrit les yeux, il faisait sombre dans la pièce. Les rideaux avaient été tirés. Elle s'étira en baillant et repoussa les couvertures. Il avait dû la recouvrir en découvrant qu'elle avait sombré dans les bras de morphée. Par reflexe, elle se redressa et voulut bouger vers le bord du lit... Un juron lui échappa. Mais pourquoi faisait-elle avoir ainsi tous les jours ? Chaque fois qu'elle sortait du monde des songes, elle faisait la même bêtise, la décourageant brusquement. Elle inspira profondement, s'emplissant de courage et partit à la recherche de son fauteuil. Ses yeux verts parcoururent la pièce et durent se rendre à l'évidence, il était toujours dans le séjour. Elle ferma un moment les yeux. Allez, Kate, s'encouragea-t-elle mentalement, tu peux le faire. Elle se redressa sur les coudes. 

- Castle, s'exclama-t-elle d'une voix plutôt faible. 

C'était certain, là, il ne pouvait pas l'entendre. Elle ignora le poids qui opressait brusquement sa poitrine. L'angoisse ... Elle la senait monter... Elle inspira encore et encore, se calmant de son mieux. Il était là, il ne pouvait pas être parti, il était forcément là... Elle devait l'appeler plus fort. 

- Castle, cria-t-elle alors. Castle ! 

En prononçant son nom, elle sentait la peur la prendre aux trippes. Il est là, kate, il est là, se répétait-elle inlassablement. Les larmes lui montèrent au yeux et elle papillona des paupières afin de les chasser. Elle n'allait quand même pas encore pleurer ! 

La porte s'ouvrit avec fracas sur un Castle ébouriffé et éssouflé. Le soulagement emplit Kate avec une telle force que ses coudes ne purent supporter son poids plus longtemps. Il vint directement s'asseoir près d'elle, caressa son visage d'un geste appaisant. 

- Je suis là, chuchota-t-il. Tout va bien. 

Elle stoppa sa main en la saisissant dans la sienne. 

- Je suis désolée de te déranger, murmura-t-elle du bout des lèvres. 

Il parut contrarié de la voir s'excuser encore et elle s'en voulut. 

- Tu ne me déranges jamais, répondit-il doucement. Tu as besoin de quelque chose ? 

Elle hocha la tête et, surprenant Castle et surement elle-même par la même occasion, elle appuya sa tête sur les genoux de l'écrivain. Ce dernier ne sut d'abord comment gérer la situation avant de poser une main appaisante sur le haut de son crâne. Elle leva les yeux vers lui. 

- Je voudrais aller dans le salon, déclara-t-elle soudain, un peu gênée. 

Un grand sourire apparut sur le visage de Castle. Elle avait fait appel à lui de manière spontannée. Il ne pouvait cacher sa joie. La prenant dans ses bras, il la serra contre lui, réaffirmant ainsi sa présence auprès d'elle. Elle s'accrocha doucement et déposa sa tête dans le creux de son épaule. Castle, souriant comme un enfant lors de son premier Noël, s'installa sur le canapé, la jeune femme sur ses genoux. 


 

Kate et Alexis étaient à l'étage, discutant entre filles, et riant toutes les deux. Oui, il devait l'avouer, Castle était resté une quizaine de minute derrière la porte pour être sûr que tout se passait bien. Lorsqu'il entendit les premiers éclats de rires, il redescendit, rassuré. Alexis souhaitait parler avec Kate et il en était ravi. Il s'installa donc dans la cuisine, derrière les fourneaux, prêt à régaler tout le monde d'un de ces délices culinaires dont il avait le secret. Il sortait ses ingrédients, chantonnant, lorsque sa mère fit son apparition dans le loft, théâtralement souriante. 

- Mère, l'accueillit-il, un poireaux dans chaque main. 

Elle rit devant cet accueil aussi chaleureux que saugrenu. Reçue par des poireuaux ... Qui l'eut cru ? Elle retira son manteau et vint retrouver son fils pour lui donner un coup de main. 

- Où sont Kate et Alexis ? 

Il lui expliqua. Elle hocha la tête avant de lui demander comment s'était passé sa journée. Il se stoppa et passa une main dans ses cheveux. C'était plutôt difficilé à résumer. 

- Kate a encore du chemin à parcourir, finit-il par déclarer, délaissant son poireau pour se tourner vers Martha. Elle a du mal à croire que les choses puissent s'arranger et elle se révèle plutôt craintive. Je sens qu'elle a peur que je l'abandonne. Alors elle me pousse dans mes retranchements pour voir si je vais laisser tomber. 

Il réfléchit à la façon dont elle s'opposait à ses décisions. Ne pas vouloir faire ses exercices, c'était... 

- Elle cherche un moyen de se montrer à elle-même qu'elle contrôle encore les choses, au moins un peu, comprit la rouquine en hochant la tête. Même quand tu as raisons, elle s'oppose à ce que tu dis. Et c'est aussi un moyen pour elle d'extérioriser ses peurs, sa détresse, tout ce qu'elle ressent depuis l'accident. Et avec ce... Jérémie... Jo...Non Josh ! Avec ce Josh qui est parti en la laissant sans aucun remord dans cette situation délicate, elle doit avoir peur que tu partes aussi. Sans toi, elle sait qu'elle serait incapable de se débrouiller seule. Elle dépend pour la première fois depuis lontemps, entièrement, de quelqu'un. Quelqu'un qui n'est pas elle. 

Elle posa une main sur l'épaule de son fils qui acquiesçait face à l'analyse de la situation faîte par sa mère. 

- Rassure-la, Richard, elle en a besoin. 

Il avait bien compris que c'était ce dont a muse avait besoin en ce moment. Elle avait besoin qu'on prenne soin d'elle, qu'on la cajole un peu... Il sourit en reprenant sa cuisine. Il allait prendre soin d'elle. Il se l'était juré. 

       Une fois le plats dans le four, il entendit sa petite fille l'appeler. 

- Papa, on a besoin de toi, cria-t-elle du haut des escaliers, entre deux éclats de rire. 

Castle monta les escaliers quatre à quatre pour retrouver deux femmes de sa vie. Kate et Alexis allaient descendre, on avait besoin de sa force toute masculine. Kate lui sourit, toujours un peu gênée mais visiblement plus confiante. Il la prit tout contre lui, content de pourvoir la tenir ainsi dans ses bras, et ils descendirent tous les trois. Alexis suivaient les deux adultes devant elle tout en babillant sur ce qu'elle avait fait au lycée. Martha lui répondit de la cuisine et elle se précipita pour aider sa grand-mère, une fois le fauteuil de Kate arrivé à bon port. Les rouquines débarassaient le plan de travail dans la bonne humeur. Rick proposa donc à Kate de mettre la table. Elle acquiesça. Il lui tendit des assiettes qu'elle déposa sur ses genoux.

- On peut peut-être éviter les allés-retours, proposa-t-elle.

L'écrivain, pour toutes réponses, lui passa les couverts en souriant. Kate lui tendait ensuite ce qu'il fallait pour mettre la table de manière correcte et efficace. Ce fut ainsi, plus rapide qu'il ne faut pour le dire.  

Le repas se déroula dans une douce ambiance familiale et heureuse. Les rires fusaient et Castle regardait sa muse, tout sourire, échanger avec les deux autres femmes de sa vie. Elle fut tour à tour, taquine, rieuse, amusante, déçue, enjouée... Et il observait son visage changer avec toutes ses émotions. Il amait la voir ainsi pleine de vie. 

Finalement, Kate se planta de nouveau devant la bibliothèque, parcourant les livres des yeux. Il l'y rejoint, amusé par son entêtement. Il la sentait fatiguée mais elle ne démordait pas de sa volonté première. Et ça lui plaisait. Il fut étonné quand elle lui demanda Des fleurs pour ta tombe, son oeuvre. Elle avait besoin de cela pour se réconforter. Il avait toujours ce don de l'apaiser, par sa présence mais aussi par ses mots et ses romans. Et en ce moment, elle avait conscience d'en avoir besoin et sans tergiverser, avoua cette volonté. Elle s'installa ensuite dans le divan, alors que Castle la suivait, le roman à la main. Il l'aida à s'installer confortablement alors qu'elle se tortillait pour se trouver une position acceptable. Finalement, elle s'appuya contre lui. L'écrivain, assit près d'elle, se demandait si c'était pousser le bouchon trop loin que de lui faire la lecture. Mais bravant ses propres doutes, il se lança. Elle se retourna pour le contempler, surprise de l'entendre lui faire ansi la lecture. Il était allé trop loin ! Néanmoins, l'angoisse au ventre, il persévéra. Il sentait qu'elle était sur le point de l'interrompre en ralant. Mais elle dût réaliser qu'il ne souhaitait pas la traiter comme une enfant.

Elle dût réaliser qu'elle aimait sa voix profonde et douce à la fois.

Elle dût réaliser, qu'au fond, c'est ce qu'elle avait réellement désiré.

Et, baissant enfin les armes, laissant tomber son masque de détective indomptable, elle se laissa tomber tout contre lui en un soupir. Il ferma les yeux lorsque leurs corps entrèrent en contact, perdant légèrement le fils de l'histoire. Bien vite, la respiration de la femme de sa vie se fit plus profonfe, plus douce. Elle était en paix, calme. Et Martha vient la recouvrir maternellement d'un plaid coloré pour la protéger du froid. Elle marmonna des remerciements qui perdaient tout sens, tellement elle sombrait dans le monde des songes. Castle fut heureux que ce soit près de lui, qu'elle soit, alors qu'elle gagnait le sommeil. 

Fibalement, ça avait été une journée entre difficultés et rires. Un journée commune, en réalité, puisque qui pouvait se venter d'avoir vécu un journée parfaite ? Pas lui, en tout cas. Il y avait toujours des cahots dans les plus beaux moments. Il souhaitait que tous les prochains jours ressemblent à celui-ci, des jours où il serait capable de lui rendre le sourire, même quand c'était difficle, des jours où il faisait avec son caractère bien trempé, et s'en sortait avec brio !

Mais l'univers ne semblait pas l'entendre de cette oreille.... 

 

5 mars 2016

Salut, salut ! Désolée pour ce silence ... Mais

Salut, salut ! Désolée pour ce silence ... Mais voilà enfin la suite :) ! 

Chapitre 14

         Castle emmena sa chère détective dans un restaurant où ils avaient leurs habitudes. Kate était de nouveau profondement silencieuse. Il se demandait à quoi elle pouvait penser si intensement. Il fallait qu'il la déride. Cela devenait une vrai nécessité. Il se présenta devant la porte de Remy's et s'avança pour ouvrir la porte. Malheureusement... Il n'avait pas fait attention à la marche, juste devant la porte d'entrée. Il se stoppa, les yeux rivés dessus.. Kate le regarda et suivit son regard avant de rougir brutalement. Elle parut brusquement agitée. 

- On devrait rentrer, chuchota-t-elle précipitemment. Castle, on doit rentrer... 

Elle le répéta plusieurs fois jusqu'à ce qu'il pose une main su son épaule, la faisant sursauter. 

- Je t'ai invité au restaurant, Kate, et j'honore toujours mes invitations. 

Il lui sourit avant de la prendre dans ses bras de manière délicate. Elle enroula instinctivement son bras autour du cou de son acolyte et se laissa transporter à l'extérieur sans plus de difficultés. Le serveur les remarqua immédiatement et se précipita pour aller chercher le fauteuil de Kate. 

- La deuxième porte du restaurant est adapté aux personnes en situation de handicap, expliqua-t-il en s'accompagnant d'un geste. 

Castle se tendit alors qu'il déposait le lieutenant Beckett dans son fauteuil. Kate, elle, inspira profondement. "personne en situation de handicap"... C'était loin d'être insultant mais... Kate avait du mal avec cette idée. Le traumatisme était trop frais dans son esprit... Elle ne voulait pas entendre ces mots. Alors elle fema les yeux et serra les accoudoirs de son fauteuil pour se calmer. Tout allait bien... Tout allait bien... 

- Nous vous remercions, s'exclama Castle avec un ton légèrement plus sec qu'à l'accoutumé.

L'écrivain poussa ensuite le fauteuil de sa muse vers une petite table un peu en retrait. Il déplaça la seconde chaise et installa Kate pour qu'elle soit au mieux. Il posa sa main sur la sienne et émit une légère pression. Elle leva, enfin, les yeux vers lui et fut accueillit par cet air si appaisant qui caractérisisait son romancier favoris.Il s'installa face à elle, avec un sourire.

- Que veux-tu manger ?

Elle saisit la carte mais honnêtement... Elle n'avait pas très faim.   

- Il est quelle heure, demanda-t-elle tout en faisant mine de lire le menu du jour. 

Son fidèle accompagnateur regarda sa montre. 

- Presque onze heure un quart. Nous ne devrions pas croiser grand monde à cette heure-ci dans le restaurant, s'exclama-t-il. 

Kate releva la tête pour le regarder. Comment avait-il su que c'était la question ? Castle se contenta de lui sourire et en lui adressant un clin-d'oeil. Et pour son plus grand plaisir, elle lui sourit... Finalement, elle avait faim ! 

- Mmm... je crois que je vais prendre des tagliatelles au pastrami, déclara la jeune femme. Et toi ? 

- Hamburger mexicain avec frites ! 

Elle sourit devant l'air enfantin qu'avait pris Rick en s'exclamant. Et Rick sourit de la voir plus détendue. Pour l'instant, il gérait les différentes évolutions des humeurs de miss Beckett ! C'était une bonne chose ! La commande passée, ils attendirent leur plats en silence lorsque la sonette retentit. Kate tourna instinctivement la tête vers les nouveaux arrivant. Ils s'installèrent tranquillement sans même jeter un regard vers eux. L'intrépide lieutenant reporta son attention sur autre chose, soulagée. 

Les plats arrivèrent. La serveuse déposa les pâtes devant Kate et son regard se posa ensuite sur son accompagnateur. 

- Richard Castle, murmura-t-elle, visiblement émerveillée. 

Il leva la tête de son assiette, la regardant, surpris. 

- En personne, répondit-il lorsqu'il comprit qu'il s'agissait de l'une de ses fans. 

Elle sourit. 

- Oh mon dieu, glapit-elle, faisant Beckett lever les yeux au ciel. J'y crois pas ! Vous voir ici alors que c'est mon tout premier jour de travail ! 

Elle semblait tout à coup hystérique. Castle lui sourit. 

- Je serais ravi de vous dédicacer un roman une fois que j'aurais pu profiter de mon repas. J'ai la chance d'être en charmante compagnie, je souhaiterais en profiter. 

Kate manqua recracher sa pâte lorsqu'il la qualifia de "charmante compagnie". Elle rougit et avala une gorgée d'eau. La serveuse se tourna vers elle et la brunette lui adressa un petit sourire gêné. L'admiratrice de Castle rouvrit de grands yeux. 

- Vous êtes sa muse !! 

- Euh... oui... 

Elle esquissa alors brusquement quelques pas de danse, attirant sur eux les regards de tous les autres clients. Kate la regarda, ahurie, ne se rendant même pas compte de l'attraction qu'ils étaient devenus. 

- Vous êtes en plein rendez-vous galant, s'exclama la serveuse en sautillant sur place. OOh ! C'est génial ! J'ai toujours su que vous finirez par vous marier, avoir des enfants et tout ça ... 

Cette fois, c'est Rick qui manqua s'étouffer. Avoir des enfants avec Kate ?! Bien sûr que ce serait fantastique mais... Il n'avait jamais osé y penser ! Il leva les yeux sur elle et la vit, contemplant leur fan n°1 avec un air amusée. N'était-elle pas vexée ? A croire que non, elle la regardait en riant simplement. 

- Ne nous emballons pas, finit-elle pas tempérer, rieuse. Nous sommes très loin de ça ! On dîne simplement entre amis. 

La jeune femme se stoppa net et tourna les yeux vers Rick qui confirma d'un signe de tête. 

- Ooooh, murmura-t-elle en hochant la tête. Vous tentez de le cacher ! 

Elle leur adressa un clin d'oeil et leur souhaita bon appétit en les laissant enfin. Rick et Kate se sourirent et rirent finalement. Cette femme était tout un numéro à elle toute seule. Puis, espièglement, Kate piqua une frite de Castle. 

- Maiis, râla-t-il comme un enfant. C'était ma frite ! 

Kate haussa les épaules et voulut lui en piquer une autre mais cette fois Rick la stoppa en lui saisissant le poignet. 

- Mange pas mes friteuh... 

Kate retira sa main en soupirant. Puis, elle eut une idée. 

- Et en échange de pâtes, proposa-t-elle en bonne négociatrice. 

Il accepta d'un hochement de tête et... ouvrit simplement la bouche. Kate éclata de rire puis, saisit consciencieusement ses tagliatelles sur sa fourchette et déposa le tout, délicatement, sur la langue de son acolyte. Ce dernier savoura l'instant, les saveurs lui emplissant la cavité buccale et la joie, son coeur. Puis, il saisit une frite de sa fourchette à lui et la tendit à Kate. Cette dernière sembla hésiter un instant mais la gourmandise finit par l'emorter sur ces dernières réticences. Elle mastiqua sa frite, ses yeux rieurs ancrés dans ceux de Rick. 

15 décembre 2015

Mer i pour ton soutient Meg, c'est très gentil !

Mer i pour ton soutient Meg, c'est très gentil ! N'ayez pas peur de commenter ! Voici la suite ;) ! 

Chapitre 14

        Kate serrait fermement les accoudoirs de son fauteuil alors qu'ils amorçaient leur décente. Sa respiration s'accélérait alors qu'elle se sentait littéralement déscendre en enfer. Une bouffée de chaleur la consumma lorsque la porte s'ouvrit en un "ding" des plus trivial. Elle se sentait damnée. Et c'est le rouge au joue, qu'elle laissa Castle la guider vers l'extérieur. Le froid la percuta et contrasta avec la chaleur qui l'habitait, la douce et effrayante chaleur de la peur... Elle se força à inspirer profondément et à paraître la plus naturelle possible. 

        Les rues de New-York étaient déjà pleine de monde. La ville qui ne dort jamais était en plein mouvement. La journée s'annonçait chargée pour de nombreuses personnes. Castle sentait le détresse de sa muse. Elle peinait à la cacher malgré tout ses efforts. Il souhaitait pouvoir la rassurer, lui dire à quel point elle était belle, désirable, même dans ce fauteuil. Mais elle ne le croirait pas. Ce n'était pas par les mots qu'il devait le lui montrer, mais par les sentiments... Il s'engagea donc sur le chemin, vigoureusement. 

         Kate était figée sur son fauteuil, incapable de se focaliser sur autre chose que sur son coeur battant la chamade, sa nausée et leur regard... Elle les sentait sur elle, fuyant, bref. Ils n'osaient pas faire attention à elle de peur d'en faire trop... ou peut-être pas assez. Elle ne savait pas vraiment, finalement. Ce qu'elle savait c'était que chaque coup d'oeil sur sa personne laissait comme une brûlure derrière elle... Elle ferma les yeux, plissant les paupières au maximum. Elle cherchait en elle-même ce courage qui la caractérisait tant... 

- On y est, s'exclama la voix joyeuse de son acolyte. 

Elle sursauta en ouvrant les yeux. Le lieu s'offrit, dans toute sa splendeur, à sa vu. Une scène des plus commune... Et pourtant ... C'était ce lieu. Ce parc de jeux, ces balançoires, elle en aurait mis sa main à couper. 

- Castle, s'étrangla-t-elle presque face au nombre d'enfants jouant sur les lieux. 

L'écrivain passa devant elle et s'agenouilla pour se retrouver à sa hauteur. 

- Ce ne sont que des enfants, Kate, chuchota-t-il. Ils sont innocents et ne porteront jamais sur toi un regard aussi sévère que les adultes. Pour la simple et bonne raison que la plupart du temps, où nous voyons un facteur de discriminations, ils ne voient qu'un homme. 

Elle ouvrit la bouche pour le contredire mais finalement la referma. On disait bien que les enfants étaient terribles entre eux... Mais elle n'était pas une enfant ! Elle n'avait aucune raison de craindre le regard candide d'un gamin, il avait raison. Elle parcourut le lieu des yeux, tentant de faire abstraction des mamans assises, contemplant distraitement leur rejeton se battre pour accéder aux jeux tant désirés. Elle suivit des yeux une petite rouquine qui lui faisait penser à Alexis. 

- Tu voudrais faire de la balançoire, demanda subitement Castle. 

Kate parut surprise. 

- Euh...je ne pense pas... 

- Allez, on va s'amuser, ajouta-t-il en s'avançant déjà. 

Une boule d'angoisse se forma dans la gorge de Kate et elle sentit les larmes poindre. Elle ne pouvait pas... Non... Son coeur accélèra brutalement ses battements et elle sentit ses mains être agitées de tremblements. 

- Castle, gémit-elle en protestation lorsqu'il la saisit pour l'installer avec douceur sur la balançoire. 

Elle attrapa les cordes et les serras de toutes ses forces. Ses jambes inertes traînaient sur le sol. Elle tenta de les bouger dans un ultime effort vain. Son acolyte lui saisit doucement le menton. 

- Fais moi confiance, Kate. 

Se noyant désespéremment dans le réconfort de ses yeux bleus, elle hocha la tête. Elle avait confiance en lui, c'était indéniable. Il sortit de son champ de vision malgré le fait qu'elle tentait vraiment de le suivre des yeux. Elle paniqua. Où était-il ? Elle agita la tête frénétiquement, dans tous les sens, pour le retrouver, complètement terrifiée à l'idée d'être seule. La brunette eut brusquement conscience d'être exposée eu centre du parc, seule et incapable de se débrouiller. Son coeur sembla sortir de sa poitrine, tellement elle avait peur. Une douce pression s'exerça alors sur ses hanches, libérant en elle une sensation de soulagement et de bien-être. Il était là... La chaleur de son corps la fit reprendre pied et elle inspira profondemment. Il était là... Tout allait bien... 

       Doucement, il entreprit de provoquer le doux balancement de l'engin en la poussant doucement d'une légère pression. Mais il l'accompagnait dans tout le cheminement répétitif de la balançoire, prêt à faire face à toutes éventualités. Il veillait également à ne pas mettre les jambes de son aimée dans un position dangereuse ou inconfortable pour elle, la couvant amoureusement du regard. Il assista donc à la lente détente des muscles du dos de la jeune femme, perdant de leur rigidité face à l'adpatation de Kate à la nouvelle situation. Elle prenait confiance... 

- Vous me poussez aussi, demanda soudain une voix fluette derrière eux. 

Tous les deux reprirent brusquement conscience de la réalité, éclatant leur bulle de solitude réconfortante. Kate se retourna pour voir la petite rouquine de tout à l'heure, regarder Castle de ses grands yeux bleus. 

- Bien sûr ma grande, sourit le jeune père. 

Kate regarda son acolyte pousser la petite fille de plus en plus haut. Elle criait en riant "plus haut, plus haut" ! Puis Catsle vint réinstaller sa muse dans son fauteuil et la plaça derrière l'enfant. La petite semblait triste que tout cela s'arrête ici. Mais l'écrivain la rassura d'un sourire. 

- Vas-y, encouragea-t-il Kate. 

La jeune femme, encouragée par son ami,  d'abord timidement, entreprit de pousser l'enfant dans le dos. Cette dernière restait silencieuse, un peu tendue et Kate le sentait bien. La brunette était gênée. 

- Tu devrais le faire, Castle, finit-elle par déclarer, atteignant le paroxysme de son malaise. 

- Je vous z'ais pas fait mal, s'inquièta brusquement la petite fille. Je suis désolée. 

Kate ouvrit de grands yeux surpris. 

- Oh non, pas du tout, rétorqua Kate, d'une voix légèrement altérée mais ferme. Je n'ai pas mal. 

La rouquine sembla soulagée. 

- Je ne voulais pas vous faire mal, expliqua-t-il, ennuyée par la situation. Ma maîtresse dit qu'il faut toujours être gentil avec les gens comme vous. 

Le visage de Kate blémit de manière brutale. Elle venait de recevoir un magistrale coup de cet enfant, inconsciente de l'ampleur de ses paroles. Immobile, le souffle brusquement erratique, le lieutenant ne disait plus rien. Ses mains s'agrippaient aux accoudoirs de son fauteuil et elle blanchissait de plus en plus. "Les gens comme vous", la périphrase tournait en boucle dans sa tête, cataclysme de mots la blessant profondément. Castle se pencha vers l'enfant. 

- Tu sais ma grande, Kate n'a pas besoin qu'on soit gentil avec elle. Il faut juste être normaux. Pas en faire trop, la laisser être comme tout le monde. Car elle n'est pas différente des autres, elle a juste, parfois, besoin qu'on l'aide pour des choses qui paraîtront banales pour toi. Mais au fond, on a tous besoin d'aide un jour, non ? 

La petite fille hocha la tête. 

- Moi j'ai toujours besoin d'aide pour enlever le papier de la sucette que maman me donne quand je fais pas pipi dans mon lit, murmura la gamine. Vous z'aussi ? 

Kate avait suivi la conversation à travers un brouillard épais qui disparaissait doucement alors que les mots de Castle appaisaient ses plaies. La question de la petite fille la fit sourire. 

- Non, pas vraiment, répondit-elle alors qu'elle ne savait absolument pas quoi dire. 

- Vous avez de la chance alors. 

De la chance ? Kate n'avait jamais pensé avoir de la chance ! Mais d'une certaine façon, tout aurait pu être pire... 

- Vous me poussez encore, demanda l'enfant pleine d'espoir. 

Castle accpeta et une coopération nouvelle apparut. La petite rouquine criait en riant "plus haut, plus haut", et lorsque la balançoire se trouvait hors de portée de la détective, l'écrivain prenait naturellement le relais. C'était un petit moment doux et apaisant pour la brunette. 

- Marie, On y va, cria brusquement une jeune femme, un peu plus loin. 

La gamine sauta en bas de son jeu préférée et partit en courant, agitant la main en signe d'aurevoir vers ces deux nouveaux compagnons de jeux. Kate et Castle se sourirent. 

- Je vous invite au restaurant, proposa alors l'écrivain plein d'espoir. 

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6 décembre 2015

Merci pour les commentaires !! Cela me fait

Merci pour les commentaires !! Cela me fait vraiment plaisir alors n'hésitez pas à continuer, c'est mon seul salaire (à part le plaisir d'écrire, le plaisir de savoir que ça vous plait ^^) ! Merci ! Maintenant, la suite !! Oui !! Désolée pour le long délai mais j'ai eu du mal avec ce chapitre... J'espère qu'il vous plaira quand même ! 

Chapitre 13

       Kate parcourait le planning des yeux et ses adorables sourcils se froncèrent légèrement. Rick s'attendait au pire... Et elle leva les yeux vers lui. .. Elle avait l'air à la fois énervé, déçue, bléssée... il ne savait pas trop tellement les sentiments se mélangeaient dans son regard émeraude ! 

- Il n'en est pas question, déclara-t-elle d'une voix sèche. 

Il la contempla, surpris. Tout le programme ? La piscine ? Le pique-nique ? Quoi ? Elle pinça les lèvres. 

- Cette soirée, expliqua-t-elle, furieuse, devant son air ahuri. 

Ah oui... CETTE soirée... L'écrivain s'était permis d'écrire sur le planning dans la case concernant le soir même qu'il serait bien de faire une soirée "retrouvaille" avec tous leurs amis.. Pas de quoi en faire un drame en soi ! Mais Katherine Beckett ne semblait visiblement pas l'entendre de cette oreille ! Elle secoua la feuille devant le nez de son chèr écrivain qui déglutit difficilement devant son air furibond.

- Je..J'ai juste pensé que se retrouver tous ensemble serait une bonne chose, tenta-t-il d'expliquer.

- Et bien arrête de penser, rétorqua-t-elle, énervée.

Castle resta surpris par tant de véhémence.  Il saisit le bras de Kate pour la forcer à se tourner vers lui. Son visage était dur, ses triats tirés par la colère... Elle semblait se forcer à ne pas se laisser submerger par les émotions.

- Kate, je pensais ... Enfin, j'ai cru que cela te ferait plaisir de tous les revoir. Ils attendent de tes nouvelles, il veulent retrouver leur place dans ta vie et je me suis dis que si tu m'acceptais cela signifiait sûrement que tu étais prêtes à les retrouver aussi. 

Elle se dagagea brutalement et tourna la tête vers son fauteuil mais il était hors de porté. Il remercia le fauteuil silencieusement et s'installa près d'elle. 

- Je t'ai accepté toi, souffla-t-elle presque inaudiblement, pas le monde entier ! Juste toi ! 

Il reste ébahi. Juste lui... Cela flattait son égo ! Et cela lui faisait atrocement plaisir. La jeune femme fondit brusquement en larmes. Catsle voulait la prendre dans ses bras, essuyer ses larmes et la bercer doucement pour qu'elle se calme mais il se doutait que ce n'était pas possible. Il se rapprocha et lui saisit délicatement la main. 

- Kate, chhh, calme-toi, murmura-t-il doucement. 

Elle se cachait le visage de ses mains et il se plaça à genoux devant elle, retirant délicatement ses doigts. Elle plongea son regard larmoyant dans celui si bleu de son écrivain. Une larme tomba sur la joue de Castle. 

- Je suis désolée, chuchota-t-elle d'une voix roque. 

Le maître du macabre se contenta d'hocher la tête, ne voulant pas la brusquer. Il lui expliqua d'une voix douce que c'était normal de craquer, de ne pas pouvoir supporter tout cela et c'est pour cela qu'elle avait besoin de ses amis. Elle secoua la tête et le consultant eut soudain l'impression d'avoir devant lui une petite fille et plus une jeune femme. Elle semblait fragile et totalement perdue. Son visage baignée de larme l'attendrit et il ne put se retenir de la prendre dans ses bras plus longtemps. Elle le repoussa et il se recula. Elle avait détournée la tête et il n'osa pas s'approcher de nouveau. Elle essuya ses larmes d'un geste vif du dos de la main. 

- Je vais bien, répondit-elle à la question muette de Castle. 

Toute trace de larmes avaient disparut de son visage. Elle était désormais impassible. Et il savait pas expérience que c'était très mauvais... 

- Tu peux les inviter, déclara-t-elle alors qu'elle lui faisait signe d'avancer son fauteuil. 

Il se stoppa. Elle était...d'accord ? 

- Mais je rentre chez moi ! 

Il manqua trébucher et perdre l'équilibre. Kate ... Non ! Il ne pouvait pas la laisser faire ! Alors il lâcha son fauteuil, toujours hors de portés de la brunette et fis volte-face. 

- Kate, soupira-t-il. Tu sais très bien que c'est mieux pour toi de rester parmi nous. On va prendre soin de toi et... 

Elle croisa les bras et pinça les lèvres de désaccord. Il lui fallait d'autres arguments ! Et vite ! 

- Ecoute, dit-il en s'installant de nouveau près d'elle, si tu ne veux pas, on ne le fait pas. 

Elle sembla surprise de le voir abdiquer si facilement. Dire cela coutait à Richard, car il sentait que c'était une mauvaise décision.. Mais qui était-il pour la forcer à faire ce qu'elle ne voulait pas ? Et puis, il était incapable de la rendre malheureuse ! C'était le contraire qu'il voulait ! Il voulait sa joie, son bonheur, son sourire... Il voulait Katherine Beckett, dans toute sa splendeur, ses espiègleries et ses blagues, ses décisions incohérentes et sa façon de le faire tourner en bourrique, son sourire et ses larmes ! Mais il préférait le sourire, les larmes, il y en avaient déjà eu trop... 

- Mais c'est une erreur et tu devras en assumer les conséquences, et... 

- Castle je ne suis pas une enfant, le coupa-t-elle et il se tut. 

Ce dernier hocha la tête. Mais il entrevoyait une manière de tourner cela à son avantage... Un petit sourire naquit sur ses lèvres. Peut-être réussirait-il à la faire changer d'avis ? 

- Mais tu n'as le droit d'annuler qu'une seule activité du planning, prévint-il. Es tu sûre que c'est celle-là? 

Elle sembla hésiter... 

- La piscine, c'est obligatoire, gémit-elle. 

Il hocha la tête. En plus, ça aiderait à détendre ses muscles. Mais.. 

- A moins que... 

Il voulait la tenter d'annuler la piscine pour voir ses amis... Mais cela fut infructueux car elle soupira et accepta. Il lui demanda ensuite de lire le planning de l'après-midi. C'était juste une promenade dans le Parc de New-York... Mais c'était déjà une épreuve pour elle ! C'est à contre coeur qu'il se résigna à annuler la soirée du soir. Il aurait bien aimé que ces retrouvailles aient lieux, lui. Il était certain que ce serait bien pour elle... Mais il ne pouvait pas se permettre de la voir partir... Pas comme ça ! 

       La sonnette rententit. Mais le loft était un vrai moulin ce matin ! Dire que Castle avait certifié à sa dulcinée qu'elle y serait au calme pour se reposer... L'univers faisait tout pour le contredire !

L'écrivain se leva pour accueillir... Le père de Kate ! Jim était sur le pas de sa porte, souriant, un paquet cadeau en main. Castle ne savait trop ce qu'il devait faire maintenant... Lui serrer la main, quelque chose de plus chaleureux, simplement le laisser entrer ? Le nouvel imprévu le fixa sans comprendre l'absence subite de mouvement du l'homme. Il lui tendit la main. 

- Jim, ravi de vous revoir, dit-il alors que Castle lui serrait enfin la main. Je voulais voir ma fille mais visiblement vous ne voulez pas me laisser entrer. 

Il plaisantait, assuremment, mais le fidèle accolyte de Kate se prit à rougir. Oh là là ... Cela le rendait toujours ridicule ! Il se décala en s'excusant alors que l'homme pénétrait dans la maison. Ces yeux se posèrent immédiatemment sur sa patite fille, installée sur le canapé. Il se dirigea vers elle pour l'embrasser sur le haut du crâne. Puis, il lui tendit le paquet cadeau et la jeune femme le tritura un moment, sans réellement essayer de l'ouvrir. 

- Ca n'a pas l'air d'aller fort, s'exclama Jim en se tournant vers Castle. 

Ce dernier se sentait idiot, bras ballants, à regarder ses froides retrouvailles père/fille. 

- Euh..Je vous offre un café, demanda-t-il pour dissiper cette gêne. 

Jim accepta en s'installant près de Kate, qui ne disait plus rien. Castle se sentait mal... Il y avait clairement de la tension dans l'air. 

- Euh..., pour vous, dit-il en donnant une tasse rempli du si aimé breuvage amère à leur invité. 

Il but une gorgée de son propre café. 

- Tout va bien, demanda-t-il en regardant la famille Beckett, étrangement calme, sur son canapé. 

- Oh, ce n'est pas grave, s'exclama Jim. Elle boude c'est tout ! 

- Papa ! 

Kate venait de sortir de sa léthargie pour réprimander son père. Non mais pourquoi fallait-il qu'il étale leur fumier devant Castle ! C'est vrai, ne pouvait-il pas prétendre quelque chose de moins...gênant ? 

- Mais c'est vrai, Kathie, avoue-le, tu boudes, rétorqua Jim en se tournant vers sa fille. 

- Ce n'est pas vrai, objecta la brunette, en toute mauvaise foi. 

Jim secoua doucement la tête en maugréant que c'était bien la peine de lui apporter un cadeau. Kate soupira et déballa le présent... Du chocolat ! Beaucoup de chocolat... Elle grimaça. Ce qui n'échappa pas à Jim. 

- Il faut bien te remplumer un peu, Kathie, expliqua-t-il. Tu manges très mal, c'est pas nouveau. Mais là tu atteinds des sommets ! Roxane appelait tout le temps pour dire à quel point ça l'inquiétait et ce Josh aussi ! Franchement, je ne comprends pas pourquoi tu t'entêtes à ne rien manger ! Je t'ai toujours dit que te rendre malade ne t'aiderait pas ! 

Kate ne dit rien et pinça les lèvres. Catsle avait l'impression qu'elle allait fondre en larmes devant les réprimendes de son père... Et c'était bien le problème ! Kate ne maîtrisait plus ces émotions qui partaient dans tous le sens. Elle se sentait vulnérable, tout le temps et cela l'agaçait. Elle s'exaspérait devant sa prore faiblesse ! Jim dû se rendre compte qu'il avait été un peu sec avec sa fille car il la prit doucement dans ses bras. 

- Kathie, chuchota-t-il. Si je t'ai dis que dans ta vie, tu avais enchaîné les mauvais choix, je ne le pensais pas. Mais tu as quand même une part de responsabilités dans le fait que je me sois énervé ! Enfin... Ma chérie, je suis etrêmement fière de la femme que tu es même si certain de tes choix ne sont clairement pas les bons. Mais ce sont tes choix ! Mais cela ne m'empêchera pas d'essayer de te faire changer d'avis, soyons clairs ! 

Castle sourit devant cet échange adorable. Jim parlait d'une voix douce et calme et soudain, il empruntait un ton plus dur avant de se radoucir. C'était le portrait même du père attentif. Quelque part, cela lui faisait penser à sa relation avec sa fille... 

- Je ne pouvais pas supporter que nous restions fâchés tous les deux alors je suis venue te voir et j'ai eu un peu de mal à te trouver ! Enfin, je suis très content que ce soit ici que tu te sois réfugiée, je suis sûr que Castle prendra bien soin de toi. 

Il lui lança un regard qui signifait clairement "ça a intérêt d'être le cas!". L'écrivain hocha la tête avec empressement. 

- Mais tu dois absolument te nourrir correctement et faire des efforts pour que ta convalescence se passe bien. Et ne me dis pas que c'est ce que tu fais car c'est pas vrai ! Et appelle tes amis, Kathie. Car ils se font du soucis pour toi ! Mon répondeur est plein de leurs messages d'inquiètudes alors ne les ignore pas plus longtemps ou tu t'en mordras les doigts! Maintenant, fait-moi plaisir, mange un peu de ce chocolat. 

Katherine leva les yeux au ciel devant le ton emprunté par son père et il sourit imperceptiblement. Elle ouvrit doucement la boîte et en choisit un. Elle le déposa doucement sur sa langue et le savoura. Jim tendit la main vers l'un des doux chocolat praliné et reçut un petite tape sur la main. 

- Mais..C'est pour moi que tu l'as acheté, râla Kate. 

- Oh, tu peux quand même partager avec ton vieux père ! 

La jeune femme rit doucement et le laissa se saisir du si désiré chocolat. Elle tendit ensuite la boîte à Castle. Après quelques minutes de discussion anodines dans une athmosphère beaucoup plus détendu, Jim décida qu'il était temps pour lui de partir. 

- Je suis désolée de vous avoir dérangé, s'excusa Jim en se levant. 

- Vous ne nous dérangez pas, s'écria Castle. D'ailleurs, nous étions sur le point de partir prendre l'air dans le Parc. Vous vous joignez à nous ? 

Jim sourit. 

- C'est très aimable monsieur Castle mais je suis attendu. 

Il embrassa sa fille avant de partir. 

- Amusez-vous bien, les jeunes. Et sois gentille, Kathie. 

La brunette leva de nouveaux les yeux au ciel. "Sois gentille", mais elle n'avait plus 5 ans ! Pourtant, entendre son père prononcer ces quelques mots lui faisait chaud au coeur tout en l'attristant. C'était de mot qu'elle n'avait pas entendu depuis la mort de sa mère. C'était un rituel entre ses parents, à chaque fois qu'elle allait à l'école et ensuite quand elle partait pour ses études. Son père lui disait "Sois gentille" et sa mère rétorquait toujours "n'écoute pas ton père, soi toi-même". 

Castle tendit son manteau à la jeune femme qui l'enfila. Il la regardait alors qu'il la sentait déjà au bord de la panique. Elle savait qu'elle allait quitter le cocon douillé de "la casa des Castle" et entrer dans la cage aux lions, où elle serait exposé aux regards des autres, à leur pensée... Elle agrippa les accoudoirs de son fauteuil et inspira profondemment. Allez, Kate, tu peux le faire ! Son écrivain favori ouvrit la porte et lui sourit. 

- Ne t'inquiète pas Kate, chuchota-t-il en prenant place derrière elle pour pousser son fauteuil. Ne t'inquiète pas, sois toi-même. 

22 novembre 2015

Merci pour vos avis ! Cela m'a vraiment fait

Merci pour vos avis ! Cela m'a vraiment fait plaisr de savoir que vous aviez appréciés ce chapitre ! J'espère que vous apprécierez celui-ci tout autant ! Alors voilà la suite ;) ! Laissez moi de petits commentaire ;) ! 

Chapitre 12

      Alexis descendait les escaliers en baillant. Elle devait aller au lycée aujourd'hui ! Elle se dirigea vers la cusine où elle trouva son père déjà derrière les fourneaux. Elle soupira. 

- Papa, bailla-t-elle. Je peux manger des céréales, tu sais, tu n'es pas obligé de me préparer un petit déjeune même si j'en suis ravie... 

- Mais j'ai fais des guimovelettes, s'exlama-t-il, en lui en tendant une assiette. 

La rouquine grimaça. 

- Rectification : je VAIS manger des céréales ! 

Elle alla se chercher un bol sous le regard mi-boudeur mi-rieur de son père. Il retourna bien vite à ses préoccupations, laissant sa petite fille chérie se servir tranquillement. Cette dernière vint s'asseoir face à lui. Elle regarda son air sérieux en pinçant les lèvres. 

- Ne te laisse pas trop emballer, papa, dit-elle d'une voix lasse. 

Richard releva la tête surpris. 

- Je te connais, continua-t-elle, tu vas tout donner pour elle, sans prendre le temps de réfléchir. Je ne veux pas que tu en sortes bléssé. 

L'écrivain sourit tendrement à sa fille et lui caressa la joue comme il le faisait quand elle était petite. Elle s'inquiétait pour lui...Et ça le touchait. 

- Je ferais attention, promit-il. Mais ne t'inquiète pas, je sais prendre soin de moi... 

Elle haussa un sourcil. Lui ? Savoir prendre soin de lui ? Pas du tout ! Elle était l'adulte de la famille... Lui, gardait un côté enfantin et drôle. Mais il était un père parfait ! Elle l'embrassa sur la joue et remonta les escaliers pour finir de se préparer. 

Castle regarda sa boule d'énergie rousse remonter en souriant délicatement. Dans ses yeux bleus, il était possible de lire tout son amour et son admiration face à la jeune femme en devenir qu'il avait forgé. Sa petite fille... Il reporta ensuite son attention sur l'omelette et la déposa dans une assiette. Peut-être devait-il rêveiller sa muse ? Ou peut-être pas... Après tout, elle devait être fatiguée... Et si elle ne l'était pas elle avait sûrement besoin d'intimité ! Il se résigna donc à attendre... Mais pas sans rien faire ! Il sortit un crayon et saisis une feuille. Il avait du pain sur la planche.

        La sonette de la porte d'entrée retentit. Il alla ouvrir en chantonnant, accueillant Roxane d'un sourire. Il l'a salua avec joie et l'invita à prendre quelque chose. Il lui servit le jus d'orange demandé sous le regard rieur de la jeune blonde. 

- Il faut que je vous dise que maintenant que mademoiselle Beckett est avec vous. Je ne vais pas rester aussi longtemps avec elle. 

Il se stoppa. Mais que voulait-elle dire ? 

- Je passerai le matin et le soir, expliqua la jeune femme devant l'air interloqué de Rick. Pour le reste, vous pourrez vous débrouillez j'en suis certaine. Vous vous inquiétez pour elle alors vous saurez forcéement gérer les choses, monsieur Castle. 

L'auteur ne semblait pas convaincu. Il était effrayé à l'idée de ne pas réussir à gérer les situations inextricables dans lesquelles Kate allait le fourrer. 

- Faites-vous confiance, dit-elle en posant sa main sur son bras avec un air rassurant. Mais vous pouvez toujours m'appeler en cas d'urgence. 

Il la remercia en notant soigneusement son numéro de téléphone. Puis l'aide-soignante partit réveiller sa jeune patiente. La porte se referma derrière elle et Rick sentit l'angoisse monter. Comment allait-il s'en sortir aujourd'hui ? C'était là toute l'ampleur du problème ! Il reprit son crayon et le fit tournoyer entre ses doigts. Il en était capable ! Castle était capable de tout ! Il sourit à cette pensée et reprit son travail. Les minutes passèrent et il ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'oeils fréquents à la porte de la chambre. Elles étaient longues... Il entendit ensuite un drôle de bruit et se précipita à la porte, la main sur la poignée... Et il dût se faire violence pour reculer. Tout allait bien ... Oui, tout allait bien... Non, il ne tentait pas du tout de se convaincre lui même que c'était le cas... Enfin, Roxane ressortit et... La porte se referma derrière elle. 

- Où est Kate, questionna précipitamment Richard. Elle va bien ? Il y a un problème ? Et.. 

- Ouh là, on se calme, rigola Roxane. Tout va bien, elle se maquille légèrement, c'est tout. 

Roxane arborrait un sourire amusé. 

- Je ne sais pas ce que vous lui avez fait, mais c'est la première fois que je la vois se maquiller, le taquina-t-elle joyeusement. 

Il ouvrit de grand yeux, surpris. Bien sûr, lui aussi, avait noté les cernes sous les yeux de sa dulcinée. Et savoir qu'elle se maquillait pour lui (non, il n'avait pas du tout l'impression d'exagérer ... ) le rendait heureux. Il tenta de prendre un air détaché lorsque la porte s'ouvrit sur le lieutenant, avançant timidement. Roxane s'était installée au bar, tranquillement. Et Martha descendait les escaliers de manière théâtrale. 

- Oh, Katherine, bonjour, s'éclama-t-elle pleine de joie. 

Elle s'empressa de rejoindre la jeune femme et lui plaqua deux bises sonores. 

- Tu ne salus même pas ton fils, râla Richard. 

Elle rit en lui répondant qu'il fallait savoir faire honneur aux invités ! Puis, elle s'installa au bar, comme à son habitude. Puis, elle se stoppa, un air gêné sur le visage. 

- Oh Kate... euh... Richard, nous devrions peut-être... 

Le jeune homme rassura sa mère en s'exclamant que tout était sous contrôle. Kate quant à elle, se sentait totalement paniquée. Son cerveau était focalisé sur la hauteur des chaises face au bar... Là où tout les autres se trouvaient ! Elle déglutit difficilement et sentit ses joues se teinter d'une couleur rouge cramoisie. Castle se dirigea vers elle en parlant. Elle voyait ses lèvres se mouvoir sans rien entendre. 

- Pa...pardon, demanda-t-elle d'une voix étranglée. 

- Je te demandais si tu avais bien dormi, expliqua-t-il en s'arrêtant face à elle. 

Elle n'osa répondre qu'un simple "mmh mmh" permettant de cacher l'instabilité de sa voix. Puis, Castle la souleva dans ses bras et elle en fut surprise. Mais que... ? Et elle se retrouva assise sur l'une des si hautes chaises du bar, les bras de Rick toujours enroulés autour de sa taille, son dos appuyé contre son torse... Elle leva la tête vers lui et rencontra ses grands yeux bleus rieurs. Se moquait-il ? Elle n'en était pas certaine... Mais c'était une possibilité. Elle détourna la tête et se focalisa sur son assiette... Elle reconnut immédiatement son contenu. 

- Tu m'as fait une guimovelette, demanda-t-elle d'un air dégouttée. 

Il eut une moue boudeuses face au ton emprunté. Mais c'était délicieux ! Pourquoi personne ne reconnaissait son géni ? 

- Tu devrais goûter avant de faire la tête, lui reprocha-t-il. En plus, j'y ai fait quelques améliorations ! 

Rien que de penser à des "améliorations" le lieutenant avait la nausé. 

- Merci mais je suis sûre que Roxane adorerait goûter à cette merveille, tenta-t-elle d'esquiver. 

Mais la jeune femme objecta par le fait qu'elle devait y aller et quitta l'appartement. Kate fit une petite grimace alors que Rick, toujours dans son dos, ventait les mérites de sa création. Elle finit par repousser l'assiette et Martha lui tendit un bol de céréales avec une mine désolée qui semblait crier "excusez les facéties de mon fils de 5 ans"... La brunette la remercia avec un sourire et s'attaqua à son petit déjeuner. Castle lui, se récria qu'elle passait à côté d'une merveille du bas-monde dans lequel ils étaient tous forcés de vivre. Elle rit simplement. Puis, l'auteur reprit son travail, restant tout près de Kate pour pallier à tout éventualité. Il fallait que son bras gauche soit constamment en contact avec le dos de la jeune femme où il se sentait paniquer, de peur de la voir chuter et se mettre dans un état similaire à celui de la veille ! Mais rien de tout cela n'arriva... Plus de peur que de mal ! Kate fut rapidement interloquée par ce que Catsle faisait et se pencha pour regarder. 

- C'est un planning, s'étonna-t-elle. 

- Hé... râla-t-il. C'était une surprise ! 

Il voulut décaler la feuille mais Kate la lui pris des mains. 

- Mais euh.., pleurnicha-t-il en tentant de la reprendre. 

Elle la gardait hors de porté. Mais Rick n'avait pas dit son dernier mot et la saisit en la balançant sur son épaule comme un sac à patate. Elle cria de surprise et se mit à lui donner des coups de poings dans le dos, l'éxhortant à la lâcher. Il rigola. 

- Alors qui a l'avantage maintenant, triompha-t-il avant de la laisse tomber sur le canapé, veillant néanmoins à ce qu'elle soit confortablement installée. 

Elle le fusilla du regard. 

- Alors tu me le rends, ce planning, murmura Castle. 

Elle l'ignora, le parcourant des yeux rapidement. Castle se pencha pour le reprendre et elle tenta de le stopper en posant une main ferme sur son torse. Le simple contact de la paume de la main de la jeune femme bouleversa Castle qui se stoppa un moment avant de se reprendre et de lui piquer la feuille. 

- C'est pas grave, de toute façon tu me dois un gage, rappela la brunette avec un petit sourire en coin. 

Il soupira. Elle tendit la main de manière autoritaire vers lui. 

- C'est ton gage, demanda-t-il, soulagé. 

Elle sembla y réfléchir avant de déclarer que à tout bien y réfléchir, elle allait le faire languir. 

- Non ! Tien ! 

Castle lui donna le papier et Kate sourit, triomphante. 

- Je n'ai pas dit que c'était mon gage, Castle, mais merci. 

L'auteur ouvrit la bouche, surpris. Puis, il râla. Il s'était laissé avoir ! Encore ! Cette femme était drôlement machiavélique et il ne cessait de se faire avoir ! Pour son plus grand plaisir... 

15 novembre 2015

Merci pour vos commentaires ! J'adore savoir ce

Merci pour vos commentaires ! J'adore savoir ce que vous pensez ;) ! Allez, la suite ! :) N'hésitez pas à commenter ! 

Chapitre 11

        La soirée avançait et Martha et Alexis partirent se coucher. Kate ne semblait pas prête à gagner son lit ni les bras de Morphée, que Rick envihait secrètement. L'écrivain  lui proposa en souriant un tasse de chocolat et un film. Elle accepta et gagna le salon alors que le maître du macabre préparait la boisson délicatement sucrée promise. Il lui indiquait en même temps la place où était rangé les DVD. 

       Lorsqu'il revint, une tasse fumante dans chaque main, elle était fourrée dans la pile conséquente de DVD. Après avoir déposé les mug renplis sur la table basse, Rick s'empressa de la rejoindre. Elle lui tendit une disquette alors qu'elle lisait encore la quatrième de couverture d'une autre. The Artist

- Ah bon choix, s'exclama-t-il. J'adore la fin quand le film devient parlant et... 

- Castle, le coupa-t-elle avec un air réprobateur. 

Le consultant à la criminel prit un air de gamin fautif. 

- Tu ne l'avais jamais vu, devina-t-il d'une voix craintive devant le regard courroucé de sa muse. 

Elle leva les yeux au ciel. 

- Mais on peut toujours le regarder après tout je n'ai pas dévoilé grand chose, murmura-t-il d'une petite voix. 

Kate le fusilla du regard. 

- Tu as dévoilé toute l'histoire, râla-t-elle en saisissant un nouveau DVD. 

- Quoi ? Mais pas du tout, se récria-t-il. Il y a tellement de choses dans ce film à voir ! Par exemple, le moment où le chien... 

Ce fut son regard sombre sur lui qui lui fit remarquer sa "presque boulette". Il plaqua une main sur sa bouche à la manière d'un enfant. 

- Tu n'es pas possible, Castle, bougonna-t-elle. 

Elle se replongea dans la contemplation de la longue liste de films. Richard la regardait avec tendresse. Elle avait l'air énervée et cela la rendait à ses yeux diablement sexy. 

- Si je te promets de me taire, murmura-t-il, on le regarde ? 

Elle releva les yeux vers lui et sembla y réfléchir. Mais il sentait aux petits plis déssinés près de ses si tententes lèvres qu'elle appréciait l'idée...Et que ça lui donnait des idées espiègles. 

- Tu n'en es pas capable, le défia-t-elle avec un sourire triomphant. 

Evidemment, Castle s'offusqua. Lui ? Il était totalement silencieux quand il le voulait ! Et même qu'il était déjà resté une journée sans parler ! L'anecdote ne convint pas la jeune femme qui continuait de darder ses yeux emeraudes sur lui. Il croisa les bras, prenant un air véxé. La jeune lieutenant de la criminelle sentait que s'était gagnée. Un franc sourire tentait de passer le rempart de ses lèvres mais elle avait bien trop de contrôle pour cela. 

- Donc si tu n'es pas silencieux, tu as un gage, demanda-t-elle d'un ton qui se voulait désinvolte en prenant un nouveau DVD. 

Elle ne voulait pas qu'il lise la victoire dans ses yeux. Et il tomba droit dans le panneau... 

- Oui, faisons ça, s'écria-t-il en bon mâle touché dans sa fierté. 

Elle réprima difficilement le "yes" qu'elle sentait poindre dans sa gorge. Intérieurement, Katherine Beckett exhultait ! Elle sentait que cette soirée allait être drôle... Et cela l'excitait par avance ! 

Castle, lui, n'avait absoluement rien compris de ce qu'il se tramait dans l'esprit machivéliquement espiègle de la jeune femme. Il était tellement content de passer la soirée avec elle ! Et elle semblait... détendue ! Peut-être qu'elle acceptait maintenant totalement sa présence près d'elle ? Il s'en réjouissait d'avance... 

Le lieutenant alla s'installer sur le divan et Castle lança le film. Il vint s'asseoir près d'elle. Leur bras se frôlaient au moindre mouvement et Kate se sentit rougir. Mais ce contact était loin de lui déplaire... Richard lui tendit son mug et elle dégusta tranquillement son chocolat en regardant le début du film. Elle finit, absorbée par le film, par délaisser son breuvage chocolatée, les yeux rivée sur l'écran. L'écrivain ne suivait aucunement l'histoire, plus interressé par le profil délicat de sa muse. Un détail sur la peau pâle de la jeune femme le fit sourire et sans réfléchir il passa délicatement le doigts sur la lèvre supérieure de la brunette. Surprise, cette dernière sursauta. Elle intercepta alors le bras de Castle... Et ce dernier lui fit comprendre par geste qu'elle avait une moustache chocolatée... 

Kate s'éssuya les lèvres d'un air gêné sous le regard bienveillant du maître du macabre. Il se regardèrent ensuite un moment avant de rependre le fil du film, plus difficilement pour l'un que pour l'autre. Tout en regardant, Kate réfléchissait aux moyens de faire parler son voisin... Soudain, le feu se déclara... L'acteur du film manquait mourir... 

- Il va mourir, demanda-t-elle, se tournant vers le jeune homme. 

Ce dernier haussa les épaules. Kate fronça le nez face à sa tentative desespérée de le faire parler... D'accord, c'était nulle... Il lui fallait autre chose... Mais le temps qu'elle y réfléchisse, un bruit lui fit tourner la tête. Elle réprima un éclat de rire devant le spectacle que lui offrait son ombre fidèle. Il dormait.. La bouche ouverte et la tête en arrière... Et un ronflement sonore lui échappa ! La brunette se retourna alors vers le film... Cétait dans la poche ! 

       La générique de fin résonna doucement dans le salon. Kate tendit la main vers la télécommande. Elle tendait son bras au maximum mais ses doigts ne parvenait pas à atteindre l'objet désiré. Elle souffla de frustration et jeta un regard vers son voisin, toujours profondemment et bruyemment endormi. Une nouvelle tentative et si ce n'était pas réussie, elle le rêveillerait. La jeune femme se tendit dans la direction voulue et... ses doigts entrèrent en contact avec la surface lisse de la télécommande ! Oui ! Et... 

- Ah ! 

Un cri étranglé et un bruit sonore ... Kate rouvrit les yeux craintivement pour ... rencontrer ceux d'un si beau bleu de son acolyte. Elle grimaça. Ils étaient tous les deux allongés sur le sol. Castle au-dessus d'elle, l'air totalement aguard. La brunette rougit et se mordit la lèvre inférieure, geste anondin qui bouleversa les sens de son partenaire. Ce dernier ne bougea pas. Elle se râcla la gorge et il balbutia des excuses. Il se redressa avant de la prendre dans ses bras pour l'aider. Par reflexe, elle s'agrippa à lui jusqu'à ce qu'il la dépose délicatement sur le divan. Elle soupira alors que Rick, debout devant elle se passer une main dans les cheveux. 

- Je..., murmura-t-il. Bha je sais pas quoi dire. 

Elle releva la tête vers lui, surprise. Le fond sonore continuait de résonner mais plus personne n'y fesait attention. 

- Je suis désolée, murmura-t-elle. Pour la chute et... la suite. 

Castle fronça les sourcils. La chute ? La suite ? Il était perdu. Il prit une main de Kate dans la sienne, forte et chaude. Elle fuit un instant son regard. 

- Je crois que je me suis endormi, murmura-t-il penaud. 

Il avait une petite mine adorable et les cheveux en pagaille. Kate tenta de rediscipliner ses cheveux et il apprécia le geste d'un sourire. 

- Tu m'expliques ce qu'il s'est passé, demanda-t-il d'une voix douce et calme en s'installant près d'elle. 

Elle garda un moment le silence. 

- Je voulais prendre la télécommande, chuchota-t-elle d'une voix si faible qu'il en fut chamboulée. 

Elle paraissait si frêle. Ce n'était plus la femme espiègle qu'il avait contemplait les quelques minutes d'avant. Elle n'avait plus ce regard sûr. Elle fuyait son regard, ses gestes... Mais Rick ne dit rien, la laissant s'exprimer comme elle le sohaitait. Elle pouvait prendre son temps, il ferait preuve de patience. 

- J'ai essayé de la prendre mais... j'ai dû perdre l'équilibre et t'entraîner dans ma chute. La suite tu la connais. 

Il ne comprenait toujours pas le sens de ces excuses. La chute, ok, c'était clair maintenant. Mais la suite ? Quoi la suite ? Il lui demanda mais elle ne répondit pas. Elle garda les yeux tournés dans la direction opposée. 

- Kate, insista-t-il en voulant saisir son menton. 

Elle se dégagea et il n'osa pas tenter un nouveau geste vers elle, de peur de la brusquer. 

- Je suis désolée... de t'avoir forcé à m'aider. 

Il fronça les sourcils. Parlait-elle de...? Il soupira et prit fermement son menton entre ses doigts, la forçant à le regarder. 

- Tu n'as pas à être désolée. C'est normal que je t'aide non ? 

Elle ne dit rien. Il savait qu'il y avait plus. Ce silence était on ne peut plus éloquent. Il lui murmra qu'il était à son écoute et qu'elle pouvait tout lui dire. Elle plongea son regard dans ses yeux bleus et passa le bout de sa langue sur ses lèvres sèches. 

- Tout à l'heure tout allait bien, remarqua Castle. 

- Parce que j'avais l'impression que tout était comme avant... Enfin, ça y ressemblait ! Juste nous et nos joutes verbales... Et ensuite... 

- Cette chute t'as rappelés que ce n'était pas tout à fait comme avant, continua-t-il, comprenant ce qu'il s'était passait dans la tête de son aimée. 

Elle acquiesça. Il voulu la rassurer mais ne sut pas quoi dire. Devant son silence, elle regagna son fauteuil, refusant toute aide de sa part. 

- Kate, murmura-t-il, attend... Je me doutes que ce n'est pas facile mais c'est juste une épreuve de plus à passer... 

Il se posta devant elle, stoppant son fauteuil en agrippant les accoudoirs. Il était maintenant penché sur elle. 

- Kate, chuchota-t-il. Il y a plein de choses que tu peux faires malgré ce fauteuil roulant ! Et je te le prouverai ! 

Les larmes coulaient sur les joues du lieutenant. 

- Castle, arrête, pleura-t-elle. Je ne suis même pas capable de me relever alors que veux tu que je fasses ! Tu ne dois pas me donner de faux-espoir !

Il se mit à genoux pour se trouver face à elle et prit son visage entre ses mains, délicatement.

- Katherine Beckett, j'ai promis d'être vos jambes et à partir de demain ce sera le cas, déclara-t-il. Je vais nous concocter un planning d'enfer ! Et oui, il y aura des déceptions comme celle de tout à l'heure. Non, tout ne sera pas facile. Mais une chose ne changera jamais : ma présence à tes côtés. Alors Kate, ne cherche pas à me repousser ou même à me faire changer de but car cela n'arrivera pas ! Compris ?

La jeune femme pinça les lèvres et il essuya ses larmes de ses pouces.

- Bonne nuit Kate, déclara-t-il en déposant un baiser sur son front.

Pendant un quart de seconde, il fut tenté d'ajouter "je t'aime" mais il se retint.

- La fatigue te mine mais ça ira mieux demain. Fais moi confiance.

Il caressa sa joue de son pouce et elle ferma les yeux alors qu'une dernière larme roulait sur sa joue. Elle déposa sa tête tout contre la main de Castle, si rassurante. Et sans prévenir, il la souleva comme un princesse pour la porter dans son lit. Il l'y déposa avec tendresse et prit le temps de la border. Elle garda les yeux fermés tout le long de la manoeuvre puis, sentant qu'il s'apprêtait à partir, elle lui saisit le bras.

- J'ai confiance en toi, Castle, souffla-t-elle doucement.

Cette simple phrase provoqua les bâtements incontrôlés du coeur de l'écrivain. Il se répétait "elle a confiance en moi". Il sentait son coeur se gonfler d'orgueil et d'espoir. Maintenant, il ne restait plus qu'à trouver un moyen de tenir sa promesse ! Mais des idées germaient déjà dans son esprit.

Kate de son côté avait été tentée de rajouter "mais ça ne marchera pas" mais elle s'était ravisée. Combien de fois l'avait-il déjà surpris ? Combien de miracle accomplissait-il auprès d'elle ? La supporter parfois relevait de l'un d'entre eux ! Et c'est en pensant à tout cela qu'elle lui accorda le bénéfice du doute. Peut-être que ... Oui, peut-être... 

 

10 novembre 2015

Merci Alice !! Cela me fait vraiment plaisir !!

Merci Alice !! Cela me fait vraiment plaisir !! Et merci à Megg !! ;) Vous êtes de vrai soutien car vos commentaires me poussent à continuer pour vous faire plaisir tout en espérant être à la hauteur de vos attentes :) ! Merci !!! Voilà donc la suite !! 

Chapitre 10

       Castle avait quitté la chambre de la jeune lieutenant de police alors qu'elle était toujours profondément endormie. Elle ne s'était réveillée que près d'une demi-heure plus tard. Et depuis, l'athmosphère avait changé... 

- Castle, arrête de bouder, ce n'est qu'un jeu, soupira Kate alors qu'elle tentait de cacher son air amusé. 

Il bougonna en regardant le plateau devant lui. C'était son tour de jouer et il fallait vraiment qu'il fasse pencher le score en sa faveur ! Après tout, il était écrivain, non ? Alors pourquoi était-il incapable de gagner au scrable !! Il soupira de frustration. Kate secoua la tête avec un petit sourire au coin des lèvres. Rick s'acharnait sur ses lettres alors que Kate tapotait doucement la table du bout des doigts. 

- Allez, râla-t-elle joyeusement, joue-le ce mot ! Ca fait une dizaine de minutes que tu me fais attendre ! 

Le consultant à la criminel maugréa doucement avant de saisir une lettre, de l'approcher du plateau et....de la reposer avec les autres attendant de rejoindre le jeu ! Kate grogna. 

- Si tu continues tu passes ton tour, bougonna-t-elle finalement, impatiente de mettre sa belle trouvaille sur le plateau. 

- Eh ! Mais c'est pas du jeu, se plaignit Richard comme un enfant. En plus ça ne fait pas parti des règles ! 

La brunette leva les yeux au ciel. 

- Je t'avais dit de mettre le minuteur, objecta-t-elle, mais tu n'as pas voulu tellement tu étais sûr de me battre à plate couture ! 

Elle sourit en repensant à sa petite phrase pleine de prétention : "personne ne bat le grand maître des mots". Cela sonnait comme un défi, pour elle. 

- Mais ça reste injuste, bougonna Castle en croisant les bras de dépis. 

C'est à ce moment là que Alexis et Martha reparurent dans le salon, accompagnées de Roxane. 

- Alors, qui mène, demanda la plus jeune rouquine en s'asseyant près de son père. 

- Elle, geignit-il avec un petit air enfantin. 

Kate sourit clairement. 

- Le grand maître des mots ne serait finalement pas si grand, le taquina-t-elle avec un air espiègle. 

Richard bougonna en pleurnichant presque. Alexis éclata de rire. 

- Vas-y, Kate, bat-le, encouragea-t-elle avec un air de vengeresse. 

Castle se tourna vers sa fille, surpris. 

- Quoi ? Mais t'as pas le droit de tenir avec elle ! Je suis ton père ! 

Alexis secoua doucement la tête en riant avant d'objecter que la "solidarité féminine" l'emportait. Rick se sentait encore plus désespéré. Il devait gagner ! Et c'est là qu'il regretait de ne pas avoir acheté le chien tant demandé par sa fille, ce dernier aurait pu renverser le plateau et l'honneur aurait été sauf ! Mais là... C'était pas prêt d'arriver car il n'avait pas de chien ! Dramatisant, l'écrivain mit une à une les lettres du mot "cadets". Kate soupira de soulagement. 

- Merci de l'avoir laissé le M, l'astocota-t-elle avec beaucoup de plaisir. 

Elle plaça alors le mot "mijotez" avec un grand sourire victorieux. Rick gémit en voyant le "Z". Elle crausait l'écart ! 

        Bien sûr, le lieutenant Beckett remporta la parti et Rick bouba. Mais que quelques minutes, pour la forme. En réalité, il avait également gagné .... Elle avait souris tout le long ! Et pour lui c'était la plus belle victoire ! Il sourit en lui tendant un café... Finalement, c'était lui qui avait gagné ! 

2 novembre 2015

Merci Megg !! Tu me donnes envie d'écrire encore

Merci Megg !! Tu me donnes envie d'écrire encore plus !! Merci ! Voilà a suite !! J'espère que ça plaira ! 

Chapitre 9

Ce n'est que lorsque l'estomac de Kate se mit à crier famine que Rick remarqua qu'ils n'avaient toujours pas pris le temps de se restaurer. Elle rougit et s'excusa. Il trouvait ça adorable. Il regagnèrent la cuisine, elle dans son fauteuil, lui la poussant. Ils restèrent silencieux pendant que l'écrivain préparait des pâtes, denré rapide à préparer. Il décida néanmoins de les accompagner de sa fameuse sauce "à la carbonnara" ! 

La porte s'ouvrit alors sur la bande de rouquine accompagnée de Roxane. Elles riaient à gorge déployée, heureuse de leur pique-nique. Martha et Alexis allèrent directement vers l'écrivain de polars à succès. 

- Tu as l'air en pleine forme, remarqua Martha, souriante. 

Elle lui adressa ensuite un clin d'oeil qui ne passa pas inaperçu. Le lieutenant détourna les yeux, gênée. Avait-elle compris ? Ou sous-entendait-elle autre chose ? Elle naurait su le dire. Finalement, elle s'approcha de Rick et lui proposa son aide. 

- Ca va, je gère la situation, lui répondit-il avec un sourire. 

Kate hocha doucement la tête, silencieuse. Alexis saisis le lards en babillant à propos de leur pique nique. Elle le découpait conscencieusement en fines lamelles. Martha, sur le côté, contempla cette scène. Kate lui semblait mal à l'aise... Elle parcourut la cuisine des yeux... Cette petite scène familiale était adorable mais imparfaite. Voilà le jugement de l'ainée de la famille. Et il était temps pour elle d'ajouter son grain de sel pour que tout redemarre correctement ! La rouquine passe à l'attaque ! 

- Alexis, chérie, j'ai besoin de ton aide pour...choisir la tenue que je porterai ce soir avec Chett, improvisa-t-elle.

Ouh là là ... Elle avait désormais un rendez-vous à programmer pour ne pas paraître louche ! Mais ce n'était qu'une satisfaction supplémentaire après celle de donner un coup de pouce à son fils, parti sur le mauvais chemin ! Après tout, son rôle était bien de l'aiguillé ! Alexis regarda sa grand-mère surprise ? Cela ne pouvait pas attendre ? Mais elle décida de suivre sa grand-mère à l'étage, sans rien objecter. Montant les maches, Martha ajouta : 

- Je suis sûre que Katherine se débrouillera très bien avec la découpe du lard ! 

Puis elle disparut à l'étage, sa petit-fille adorée à sa suite. Kate s'approcha du plan de travail. Il était haut... Très haut. Elle jeta un coup d'oeil angoissé à son partenaire dans la chasse aux criminels. Il semblait absorbé par sa préparation mais il ne fallait pas être un géni pour savoir qu'il l'épiait du coin de l'oeil.

- Laisse, Kate, je m'en occupe, s'exclama-t-il en essuyant ses mains dans un torchon.

La jeune femme secoua la tête.

- Ca ira, dit-elle avec un sourire incertain.

Elle saisit le couteau et commença à couper sur le plan de travail situé en hauteur. Elle peinait réellement à réaliser cette tache et cela la touchait au plus profond d'elle-même. Incapable de couper du lard ! C'était vraiment un comble ! Les larmes apparaissaient dans ses yeux alors qu'elle réalisait son impuissance... Mais elle les contenait désespéremment... Trop fière pour céder ainsi. Elle s'échinait avec la force du désespoir sous les yeux d'un Castle figé. C'était ce qu'il avait redouté dès qu'elle avait voulu l'aider... Il l'avait vu venir gros comme une maison ! Mais bien entendu sa mère n'en avait fait qu'à sa tête en ajoutant son grain de sel là où on ne le lui avait pas demandé ! Cette journée était déjà trop épicée en émotions et voilà qu'elle en rajoutait ! Le coeur de cet homme amoureux battait fort, voyant impuissant le désespoir de celle qu'il aimait. C'était une torture pour lui de la contempler s'acharner ainsi, brisée. Il déglutit difficilement, la poitrine oppréssée par un tel spectacle. 

Kate était maintenant au bord des larmes. Rien n'allait en s'arrangeant ! Rien ! Pourtant, n'y mettait-elle pas du sien ? Elle se mordit la lèvre inférieure et se stoppa, attérrée. C'est alors que ses larems lui brouillaient la vue qu'elle vit se poser sur ses genoux une planche à découper en bois. Elle releva la tête, surprise. Rick lui souriait tendrement. 

- Tu verras, ça ira mieux comme ça, chuchota-t-il en caressant doucement sa joue. 

Il déposa le lard sur la plache et plaça sa main au dessus de celle de Beckett. Il la guidait doucement en impliquant au couteau ses mouvements doux et précis. Elle sentait le souffle de Castle contre sa joue et elle retint sa réspiration. 

- Tu vas doucement pour faire de fines tranches, murmura-t-il. 

Elle hocha la tête et il lâcha sa main, la laissant couper librement. Kate découpa concenscieusement chaque lamelle et plus elle coupait plus le sourire apparut plus tôt sur son visage s'agrandissait. Elle n'était pas totalement impuissante. Et chaque coup de couteau dans la viande le lui prouvait. 

Ils passèrent à table et elle dégusta les pâtes avec délice. Le petit goût spécial de ses pâtes la transportait. Castle la regardait en souriant. Elle était magnifique à ses yeux. Vraiment magnifique. Elle sentit son regard sur lui et ils se contemplèrent. Longuement. Le repas fut avaler rapidement. Les estomacs affamées étaient maintenant rassasiés. Kate saisit une assiette pour aider Rick à débarasser. Il la lui prit doucement des mains. 

- Tu devrais penser à te reposer, murmura-t-il. Tu en as besoin. 

Un soupir s'échappa de la jeune femme. 

- Je vais bien, rétorqua-t-elle en saisissant la deuxième assiette. 

Cette fois, il eut plus de mal à la lui retirer des mains. Elle avait une sacré poigne et ne se laissait pas dicter sa conduite si facilement. Ils s'affrontèrent du regard. 

- Je VAIS t'aider, déclara Kate, un air de défi sur le visage. 

Castle ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Le lieutenant était debout depuis tôt ce matin ! Elle avait besoin de repos, les médecins avaient été clairs sur ce point ! 

- Kate, soupira-t-il devant sa détermination, je peux très bien débarrasser ! 

- Moi aussi, répliqua-t-elle séchement. 

Castle se sentait sur un terrain glissant. Il n'avait jamais remis en cause sa capacité de le faire... Presque pas... Pas tout à fait... 

- Laisse moi t'aider, gorgna Kate en prenant un verre. 

L'écrivain voulut le récupérer. Ils se l'arrachèrent succèsivement avec colère. Le verre finit par s'envoler et s'écrasa par terre avec fracas. Le silence... Des bruits de pas précipités dans l'escaliers et deux figures rousses inquiètes apparurent sur le pallier. Dans la cuisine, Rick et Kate se contemplaient en silence. Aucun n'osait prendre la parole. 

- Je suis désolée, murmura Kate, subitement embarrassée par ce comportement puéril. Je vais ramasser...

Elle avançait déjà son fauteuil lorsque son écrivain favori s'interposa. 

- Non... Je m'en occupe, Kate... Va te reposer s'il te plait.. 

La brunette scruta un moment le visage de Rick cherchant quelque chose qu'elle ne trouva pas puisqu'elle amorça un demi-tour maladroit et furieux. Elle s'avança vers la chambre et la porte claqua derrière elle. Castle soupira de lassitude. Mas pourquoi était-elle aussi têtue ? Il voulait simplement le meilleur pour elle ! Il saisit la balayette et commença à ramasser. Alexis voulut descendre pour l'aider. Sa grand-mère la retint, l'air consterné. Tous les deux avaient besoin de réfléchir. Elle soupira et entraîna sa petite-fille avec elle en remontant. Peut-être que finalement, elle ferait mieux de rester ce soir pour jouer les chaperons et garder une athmosphère de paix dans cette cohabitation qui s'avérait légèrement difficile. 

Castle termina la vaisselle et décida qu'il était temps d'aller voir comment se portait sa protégée. Il entra dans sa chambre à pas de loup. Ce fut la respiration calme et profonde d'une Beckett endormie qui l'accueillit. Il sourit en la voyant détendue et sereine dans le sommeil. Il avait eut raison de l'envoyer se reposer, même si ça n'avait pas été facile. Sa mère vint le rejoindre et contempla elle aussi la belle endormie. Son fils la regardait avec fascination. 

- Que vois-tu maintenant lorsque tu la regardes, demanda-t-elle subitement à son unique enfant. 

Rick fut surpris par la question. Ce qu'il voyait ? 

- Je vois une personnes sereine et belle. Je vois la femme que j'aime, enfin détendue. Je vois une femme qui traverse une période difficile, de souffrance et de questionnements. Je vois le plus grand mystère de mon existence. Une femme fragile et forte à la fois... Je vois Katherine Beckett, l'amour de ma vie... 

Martha sourit devant cett déclaration maladroite pour un si grand écrivain. Devant elle, AVEC elle, il perdait ses mots, son langage... tout ! Elle avait le don de le mettre dans tous ses états d'un seul regard. Mais plus encore, c'est un mot qu'il avait utilisé pour la décrire qui était présentemment important. Elle devait lui ouvrir les yeux pour que dorénavant cette cohabitation se passe bien. C'était son rôle. 

- Richard... 

Il tourna la tête vers elle, cessant enfin sa contemplation immobile. Elle lisait la fascination dans ses yeux bleus... 

- Tu as untilisé le mot "femme", lui fit-elle remarqué avec douceur. 

- Bien sûr, répondit-il surpris. 

C'était évident ! Il ne voyait pas où elle voulait en venir. Martha sourit. 

- Alors pourquoi t'entêtes-tu à la traiter comme une enfant ? 

Castle ouvrit la bouche et la referma plusieurs fois. Il ne savait pas quoi réondre. Jamais ça n'avait été son intention. Martha quitta la chambre, le laissant réfléchir. Il s'assit sur le lit près de Kate qui gémit doucement dans son sommeil. Il sourit et passa sa main dans ses cheveux doux. 

- Kate, chuchota-t-il pour ne pas la rêveiller. Je ferais sans doute encore beaucoup d'erreurs dans mon comportement avec toi. Mais je n'abandonnerai jamais. Je passerai ma vie à te montrer à quelle point tu peux être heureuse. Et cela... Juste parce que je t'aime. 

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