Salut à tous ! Voilà la suite :) ! Merci de ta fidélité Meg ! La suite pour toi :) !
Chapitre 15
Après ce déliceux moment passé ensemble au restaurant, ils rentrèrent tranquillement au loft. Rick aida sa muse à retirer son manteau avant de l'accrocher avec le sien. Il la vit se diriger vers sa bibliothèque se tordant le cou pour voir l'ensemble de ses ouvrages.
- Tu devais aller te reposer, Kate, conseilla-t-il. Et il faut que tu fasses tes exercices aussi.
Mais la jeune détective ne semblait pas vraiment l'entendre de cette oreille. Elle tendit la main vers un des nombreux romans installés sur l'étagère. Rick s'approcha et se plaça devant elle pour la stopper. Elle râla.
- Kate..
- Castle, je ne suis pas une enfant, reprocha-t-elle encore. Je sais ce qui est bon pour moi et je souhaite vraiment explorer ta bibliothèque.
Rick sembla hésiter un instant.
- Très bien, tu inspecteras ma biblioyhèque mais APRES, tes exercices.
Kate râla bruyement, refusa de l'écouter et finit même par tenter de le contourner avec son fauteuil. Elle semblait prête à piquer une crise d'enfant pour avoir ce qu'elle voulait, ce qui surprenait beaucoup Castle. Elle devait réellement être fatiguée. Et lui, peinait à rester ferme. Il lui aurait donner le monde entier si elle le voulait mais il devait veiller sur elle. Elle avait besoin de repos et de faire ses exercices mais il ne devait pas non plus perdre sa confiance. Elle le laissait l'emmener là où avec un autre, elle n'aurait pas accepté de maîte un pied. Elle avait confiance en lui et elle lui confiait beaucoup. Apprenant, avec lui, comment lâcher prise. C'était compliqué de gérer les deux aspects de leur relation actuelle... Il lui fallait de la diplomatie...Beaucoup de diplomatie...
Castle se baissa à la hauteur de sa jeune partenaire et saisit fermement son menton entre ses doigts. Elle tenta de se dégager mais il resta inflexible. Il chercha son regard et mena une dure bataille jusqu'à ce qu'ils se fixent, hargneusement.Elle avait un air bouceur qui lui donnait envie de l'embrasser... Mais il se retint.
- Kate, commença-t-il d'une voix se voulant apaisante, je te promets qu'après les exercices, tu feras tout ce que tu veux, tant que c'est une activité calme. Le médecin a été clair. Il te faut également du repos.
Elle voulut le repousser et il emprisonna ses poignets dans sa main gauche.
- Ecoute moi, s'il-te-plait, chuchota-t-il alors qu'elle commençait à chouiner à l'image d'une enfant.
Il ne l'avait jamais vu se mettre dans un tel état. Il avait peur, désormais, de voir les choses dégénérer. Kate n'était pas du genre à montrer ses émotions mais depuis quelques jours, elle semblait totalement perdue dans ses sentiments. Particulièrement vulnérable. Et là, elle se comportait comme une gamine, littéralement, et Rick començait lui aussi à être perdu. Que devait-il faire ? Finalement, elle sembla se calmer d'elle-même, cessant brutalement de pleurnicher.
- Je ne vais pas faire d'exercices, déclara-t-elle.
Castle soupira.
- Kate, comment peux-tu remarcher si tu ...
- JE NE REMARCHERAI PAS, hurla-t-elle brusquement. Cela n'arrivera PAS Castle. JAMAIS !
L'écrivain était bléssé, comme frappé par une balle en plein coeur. Elle ne pouvait pas abandonner... C'était impossible...
- La Kate que je connais n'abandonne pas, murmura Rick.
- La Kate que tu connais n'est pas en fauteuil roulant, elle n'est pas morte de trouille à l'idée de faire un pas dehors, elle ne dépend de personnes, elle est aux antipodes de la femme que tu as devant toi ! La Kate que tu connaissais a disparu avec cette chute ! Il ne reste que mmh opff...
Il venait de plaquer sa main sur la bouche du lieutenant.
- C'est faux, répondit-il alors qu'elle réalisait seulement ce qu'il se passait. Ma Kate c'est cette femme en fauteuil roulant, une détective hors norme qui c'est un peu perdue en route. Ma Kate c'est la force comme la faiblesse. Ma Kate c'est tout ce que tu es, fauteuil ou pas, peur ou pas...
Il retira sa main de la bouche de la jeune femme, le cotact de ses lèvres chaudes lui manquant déjà. Elle restait silencieuse. Il la prit dans ses bras et elle lui demanda expressement de cesser.
- Tu veux marcher, Kate, demanda-t-il en plongeant son regard océan dans les pupilles émeraudes de la jeune femme.
Il semblait sonder son âme.
- Oui, souffla-t-elle simplement. Je le veux.
Il lui sourit avant de la transporter jusque la chambre qu'elle occupait, au rez-de-chaussée. Il la déposa délicatement sur le lit et balaya du bout des doigts les mèches rebelles qui lui cachait les yeux.
- On arrête de râler, demanda-t-il avec douceur.
Elle hocha simplement la tête alors qu'il saisissait ses jambes dans ses grandes mains pour lui faire faire les exercices prescrits par le kiné. Elle ne le quitta pas des yeux pendant toute la durée de la séance, cherchant en son regard un certain bien-être. Elle dû le trouver car finalement, elle ferma les yeux, un petit soupir lui échappant.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, il faisait sombre dans la pièce. Les rideaux avaient été tirés. Elle s'étira en baillant et repoussa les couvertures. Il avait dû la recouvrir en découvrant qu'elle avait sombré dans les bras de morphée. Par reflexe, elle se redressa et voulut bouger vers le bord du lit... Un juron lui échappa. Mais pourquoi faisait-elle avoir ainsi tous les jours ? Chaque fois qu'elle sortait du monde des songes, elle faisait la même bêtise, la décourageant brusquement. Elle inspira profondement, s'emplissant de courage et partit à la recherche de son fauteuil. Ses yeux verts parcoururent la pièce et durent se rendre à l'évidence, il était toujours dans le séjour. Elle ferma un moment les yeux. Allez, Kate, s'encouragea-t-elle mentalement, tu peux le faire. Elle se redressa sur les coudes.
- Castle, s'exclama-t-elle d'une voix plutôt faible.
C'était certain, là, il ne pouvait pas l'entendre. Elle ignora le poids qui opressait brusquement sa poitrine. L'angoisse ... Elle la senait monter... Elle inspira encore et encore, se calmant de son mieux. Il était là, il ne pouvait pas être parti, il était forcément là... Elle devait l'appeler plus fort.
- Castle, cria-t-elle alors. Castle !
En prononçant son nom, elle sentait la peur la prendre aux trippes. Il est là, kate, il est là, se répétait-elle inlassablement. Les larmes lui montèrent au yeux et elle papillona des paupières afin de les chasser. Elle n'allait quand même pas encore pleurer !
La porte s'ouvrit avec fracas sur un Castle ébouriffé et éssouflé. Le soulagement emplit Kate avec une telle force que ses coudes ne purent supporter son poids plus longtemps. Il vint directement s'asseoir près d'elle, caressa son visage d'un geste appaisant.
- Je suis là, chuchota-t-il. Tout va bien.
Elle stoppa sa main en la saisissant dans la sienne.
- Je suis désolée de te déranger, murmura-t-elle du bout des lèvres.
Il parut contrarié de la voir s'excuser encore et elle s'en voulut.
- Tu ne me déranges jamais, répondit-il doucement. Tu as besoin de quelque chose ?
Elle hocha la tête et, surprenant Castle et surement elle-même par la même occasion, elle appuya sa tête sur les genoux de l'écrivain. Ce dernier ne sut d'abord comment gérer la situation avant de poser une main appaisante sur le haut de son crâne. Elle leva les yeux vers lui.
- Je voudrais aller dans le salon, déclara-t-elle soudain, un peu gênée.
Un grand sourire apparut sur le visage de Castle. Elle avait fait appel à lui de manière spontannée. Il ne pouvait cacher sa joie. La prenant dans ses bras, il la serra contre lui, réaffirmant ainsi sa présence auprès d'elle. Elle s'accrocha doucement et déposa sa tête dans le creux de son épaule. Castle, souriant comme un enfant lors de son premier Noël, s'installa sur le canapé, la jeune femme sur ses genoux.
Kate et Alexis étaient à l'étage, discutant entre filles, et riant toutes les deux. Oui, il devait l'avouer, Castle était resté une quizaine de minute derrière la porte pour être sûr que tout se passait bien. Lorsqu'il entendit les premiers éclats de rires, il redescendit, rassuré. Alexis souhaitait parler avec Kate et il en était ravi. Il s'installa donc dans la cuisine, derrière les fourneaux, prêt à régaler tout le monde d'un de ces délices culinaires dont il avait le secret. Il sortait ses ingrédients, chantonnant, lorsque sa mère fit son apparition dans le loft, théâtralement souriante.
- Mère, l'accueillit-il, un poireaux dans chaque main.
Elle rit devant cet accueil aussi chaleureux que saugrenu. Reçue par des poireuaux ... Qui l'eut cru ? Elle retira son manteau et vint retrouver son fils pour lui donner un coup de main.
- Où sont Kate et Alexis ?
Il lui expliqua. Elle hocha la tête avant de lui demander comment s'était passé sa journée. Il se stoppa et passa une main dans ses cheveux. C'était plutôt difficilé à résumer.
- Kate a encore du chemin à parcourir, finit-il par déclarer, délaissant son poireau pour se tourner vers Martha. Elle a du mal à croire que les choses puissent s'arranger et elle se révèle plutôt craintive. Je sens qu'elle a peur que je l'abandonne. Alors elle me pousse dans mes retranchements pour voir si je vais laisser tomber.
Il réfléchit à la façon dont elle s'opposait à ses décisions. Ne pas vouloir faire ses exercices, c'était...
- Elle cherche un moyen de se montrer à elle-même qu'elle contrôle encore les choses, au moins un peu, comprit la rouquine en hochant la tête. Même quand tu as raisons, elle s'oppose à ce que tu dis. Et c'est aussi un moyen pour elle d'extérioriser ses peurs, sa détresse, tout ce qu'elle ressent depuis l'accident. Et avec ce... Jérémie... Jo...Non Josh ! Avec ce Josh qui est parti en la laissant sans aucun remord dans cette situation délicate, elle doit avoir peur que tu partes aussi. Sans toi, elle sait qu'elle serait incapable de se débrouiller seule. Elle dépend pour la première fois depuis lontemps, entièrement, de quelqu'un. Quelqu'un qui n'est pas elle.
Elle posa une main sur l'épaule de son fils qui acquiesçait face à l'analyse de la situation faîte par sa mère.
- Rassure-la, Richard, elle en a besoin.
Il avait bien compris que c'était ce dont a muse avait besoin en ce moment. Elle avait besoin qu'on prenne soin d'elle, qu'on la cajole un peu... Il sourit en reprenant sa cuisine. Il allait prendre soin d'elle. Il se l'était juré.
Une fois le plats dans le four, il entendit sa petite fille l'appeler.
- Papa, on a besoin de toi, cria-t-elle du haut des escaliers, entre deux éclats de rire.
Castle monta les escaliers quatre à quatre pour retrouver deux femmes de sa vie. Kate et Alexis allaient descendre, on avait besoin de sa force toute masculine. Kate lui sourit, toujours un peu gênée mais visiblement plus confiante. Il la prit tout contre lui, content de pourvoir la tenir ainsi dans ses bras, et ils descendirent tous les trois. Alexis suivaient les deux adultes devant elle tout en babillant sur ce qu'elle avait fait au lycée. Martha lui répondit de la cuisine et elle se précipita pour aider sa grand-mère, une fois le fauteuil de Kate arrivé à bon port. Les rouquines débarassaient le plan de travail dans la bonne humeur. Rick proposa donc à Kate de mettre la table. Elle acquiesça. Il lui tendit des assiettes qu'elle déposa sur ses genoux.
- On peut peut-être éviter les allés-retours, proposa-t-elle.
L'écrivain, pour toutes réponses, lui passa les couverts en souriant. Kate lui tendait ensuite ce qu'il fallait pour mettre la table de manière correcte et efficace. Ce fut ainsi, plus rapide qu'il ne faut pour le dire.
Le repas se déroula dans une douce ambiance familiale et heureuse. Les rires fusaient et Castle regardait sa muse, tout sourire, échanger avec les deux autres femmes de sa vie. Elle fut tour à tour, taquine, rieuse, amusante, déçue, enjouée... Et il observait son visage changer avec toutes ses émotions. Il amait la voir ainsi pleine de vie.
Finalement, Kate se planta de nouveau devant la bibliothèque, parcourant les livres des yeux. Il l'y rejoint, amusé par son entêtement. Il la sentait fatiguée mais elle ne démordait pas de sa volonté première. Et ça lui plaisait. Il fut étonné quand elle lui demanda Des fleurs pour ta tombe, son oeuvre. Elle avait besoin de cela pour se réconforter. Il avait toujours ce don de l'apaiser, par sa présence mais aussi par ses mots et ses romans. Et en ce moment, elle avait conscience d'en avoir besoin et sans tergiverser, avoua cette volonté. Elle s'installa ensuite dans le divan, alors que Castle la suivait, le roman à la main. Il l'aida à s'installer confortablement alors qu'elle se tortillait pour se trouver une position acceptable. Finalement, elle s'appuya contre lui. L'écrivain, assit près d'elle, se demandait si c'était pousser le bouchon trop loin que de lui faire la lecture. Mais bravant ses propres doutes, il se lança. Elle se retourna pour le contempler, surprise de l'entendre lui faire ansi la lecture. Il était allé trop loin ! Néanmoins, l'angoisse au ventre, il persévéra. Il sentait qu'elle était sur le point de l'interrompre en ralant. Mais elle dût réaliser qu'il ne souhaitait pas la traiter comme une enfant.
Elle dût réaliser qu'elle aimait sa voix profonde et douce à la fois.
Elle dût réaliser, qu'au fond, c'est ce qu'elle avait réellement désiré.
Et, baissant enfin les armes, laissant tomber son masque de détective indomptable, elle se laissa tomber tout contre lui en un soupir. Il ferma les yeux lorsque leurs corps entrèrent en contact, perdant légèrement le fils de l'histoire. Bien vite, la respiration de la femme de sa vie se fit plus profonfe, plus douce. Elle était en paix, calme. Et Martha vient la recouvrir maternellement d'un plaid coloré pour la protéger du froid. Elle marmonna des remerciements qui perdaient tout sens, tellement elle sombrait dans le monde des songes. Castle fut heureux que ce soit près de lui, qu'elle soit, alors qu'elle gagnait le sommeil.
Fibalement, ça avait été une journée entre difficultés et rires. Un journée commune, en réalité, puisque qui pouvait se venter d'avoir vécu un journée parfaite ? Pas lui, en tout cas. Il y avait toujours des cahots dans les plus beaux moments. Il souhaitait que tous les prochains jours ressemblent à celui-ci, des jours où il serait capable de lui rendre le sourire, même quand c'était difficle, des jours où il faisait avec son caractère bien trempé, et s'en sortait avec brio !
Mais l'univers ne semblait pas l'entendre de cette oreille....