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Fanfiction Castle
Fanfiction Castle
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25 avril 2016

Merci Mam et Meg pour vos commentaires ! Cela m'a

Merci Mam et Meg pour vos commentaires ! Cela m'a vraiment fait plaisir d'avoir des retours ;) ! Voilà la suite, en espérant que ça vous plaise toujours autant ! 

Chapitre 22

        Ils étaient rentrés depuis quelques heures et Castle avait forcé Kate à se reposer un peu. Il voulait qu'elle se ménage et qu'elle prenne soin d'elle. C'était nécessaire à sa convalescence. Il avait donc profité de la sieste forcée de sa chère muse pour prendre du temps pour lui et pour... écrire ! Et oui, Nikki allait s'ennuyer sans lui pour lui faire savourer des aventures hors du commun ! Absorbé comme à chaque fois, il n'émergea de son "petit monde" que plusieurs heures plus tard. Erinté, il se leva en s'étirant. Il devait aller voir Kate, prendre de ses nouvelles et veiller sur elle. Il descendit tranquillement les escaliers avant de gagner sa chambre, ouvrant précotioneusement la porte pour découvrir... Un lit vide ! VIDE ! La panqiue le prit brutalement, son coeur accelera son rythme en une fraction de seconde décisive. Où était Kate ? Il sortit de la pièce en hurlant son nom. 

- Kate ! Kate ! 

La peur lui tordait les entrailles... Sa chère muse... Il n'aurait pas dû la quitter des yeux ! Il... 

- Castle, mais enfin pourquoi criez vous, s'étonna Roxane en rentrant à l'intérieur, surprise et contrariée. 

Elle croisa les bras en pinçant les lèvres. Il fallait sérieusement qu'il cesse de materner la jeune femme ainsi.... 

- Où est-elle, demanda-t-il sans tenter de se calmer. 

- Mais enfin, là où vous avez accepté qu'elle soit, déclara Roxane comme s'il s'agissait d'un évidence. 

Castle fronça les sourcils. Elle aurait dû être dans son lit ! Mais elle n'y était plus, c'était certain... Roxane commençait à comprendre, une drôle d'expression venait de s'afficher sur son visage pâle. 

- Elle m'a dit que vous étiez d'accord, vous n'y voyiez pas d'inconvénient et... 

- Roxane, dîtes-moi simplement où elle est, s'exaspéra l'écrivain, devinant finalement que le lieutenant avait encore fait des siennes. 

Elle allait le rendre chèvre ! Il sentait tout son corps frémir de peur pour sa dulcinée... Et elle le faisait tourner en bourrique ! 

- Et bien... 

La blondinette sentait que sa protégée n'en avait fait qu'à sa tête, une fois de plus. Elle fut tenter de la protéger en évoquant la solidarité féminine mais elle avait un travail à faire et elle devait le faire correctement. Castle ne voulait que le bien de Katherine, elle le savait. 

- Dans la piscine, avoua-t-elle, finalement, penaude. 

L'écrivain s'élança comme un forcené, son coeur battant la chamade, pour gagner la piscine. Seule Kate peuplait ses pensées... Il fallait que rien ne lui soit arrivé ! Il le fallait... 

Il arriva au bord de la piscine, l'aide-soignante sur les talons. Tous deux scrutèrent la surface de la piscine, paisible. 

- Où est-elle ? Où est-elle ? 

C'est alors que telle une naïade, Kate sortir de l'eau et se hissa à la force des bras sur le bord de la piscine. 

- Roxane, je vous l'avez dit que je pouvais très bien le faire, s'exclama-t-elle en riant. Vous n'avez pas besoin de me fixer ainsi, je m'en sors toujours très bien et... 

Elle se stoppa. Son regard venait de croiser celui, réprobateur, de Castle. Elle se mordit la lèvre inféireure, embêtée. Oui, elle s'était doutée qu'elle allait devoir lui expliquer mais... Pas maintenant ! Castle fit le tour de la piscine en s'armant d'une serviette éponge. Il se plaça face à sa muse, la dominant de toute sa hauteur. La jeune femme leva les yeux vers lui... Il s'accroupit devant elle et entreprit de la frictionner sans un mot. Il essuya ses cheveux, les ébouriffant par la même occasion. 

- Castle, murmura-t-elle. 

- Ne dîtes rien, la stoppa-t-il directement. 

Elle tenta de protester et il secoua la tête, l'incitant au silence. D'un claquement habile de la langue, il la prévient qu'il ne fallait pas aggraver son cas. Mais c'était sans compter sur le lieutenant Beckett et sa ténacité... Elle stoppa les geste de l'écrivain en déposant une main humide sur sa peau sèche et chaude. 

- Venez avec moi, souffla-t-elle. Vous voyez bien que tout va bien ... 

Il la souleva sans même lui demander son avis et l'emmena dans le salon. 

- Castle, râla-t-elle, arrête et laisse moi t'expliquer ! Le problème vient de la piscine alors je pense que nous devrions y retourner pour le résoudre ! Comme avec les scènes de crime, on y retourne pour comprendre ce qu'il s'y est passer et résoudre les meurtres ! Et on le fait toujours ensemble ! 

Il se stoppa net. Son visage se pencha vers celui de sa muse, sa Kate, le contemplant de ses grands yeux verts. Elle attendait qu'il dise quelque chose lui aussi mais il resta silencieux. 

- Je ne veux pas te faire du mal, murmura-t-il finalement, douloureusement. Je ne l'ai jamais voulu. 

Elle hocha la tête. 

- Je sais, souffla-t-elle en lui caressant la joue du bout des doigts. Je l'ai toujours su. 

Il la serra contre lui et exécuta un demi-tour. Il s'approcha de la piscine et s'arrêta juste devant. Comme sur les scènes de crimes, pensa-t-il en revoyant dans son esprit, Kate face à ces scènes devenues si triviales. Oui... Ensemble... 

La jeune femme entoura le cou de son écrivain favori de ses bras et se lova tout contre lui alors même qu'il s'immergeait dans l'eau. 

- J'ai confiance en toi, chuchota Kate. 

Elle se laissait aller dans ses bras, soulagée et sereine. Lui, il était stressé, totalement, mais la respiration calme de Beckett avait sur lui un effet appaisant. De plus en plus paisible, il caressait doucement le dos de Kate en un geste doux. Se sentant en confiance, Kate se pencha en arrière et s'allongea sur l'eau, flottant doucement. Castle la soutenait tendrement, une mains dans le creux de son deux, l'autre sous ses genoux. Elle sourit distraitement.... Elle se sentait bien .... 


Kate était installée dans la salle de bain, se séchant les cheveux de geste souples et rapides. Castle la contemplait depuis la porte, fasciné. Elle était belle, sûre d'elle dans ses geste... L'écrivain s'appuya tout contre le bois de l'embrasure de la porte. Grâce à elle, il se sentait mieux, plus calme...Plus confiant... Il avait pu la soutenir, elle l'en avait convaincue ! Et même s'il n'était pas forcément parfait avec elle, qu'il risquait de la blesser encore, il voulait continuer à prendre soin d'elle. Peut-être devait-il penser encore un peu à sa décision de tout stopper avec sa muse ? Leur donner un peu de temps, à tous les deux... Il sourit. 

Le lieutenant sentait une présence dans son dos, des yeux la fixant. Elle fit volte-face brutalement. Castle...Ce n'était que lui... 

- Tu m'as fait peur, murmura-t-elle en lui souriant. Tout va bien ? 

Son acolyte hocha la tête. 

- Merci pour tout à l'heure, déclara-t-il en la rejoignant, comblant de quelques pas la distance les séparant. 

Il saisit le sèche-cheveux avant de caresser la chevelure humide de son amie et de réchauffer doucement chaque mèche du souffle chaud. Elle le regarda surprise. 

- J'avais pris l'habitude de sècher les cheveux d'Alexis, expliqua-t-il en souriant. La première fois, c'était horrible ! Vous auriez dû voir la touffe de cheveux roux emmelé qu'elle avait sur le crâne ! 

Kate rit en imaginant la tête de l'enfant. La pauvre... Mais visiblement, Richard s'était amélioré ! Il s'occupait d'elle avec tant de douceur et d'abilité. Elle décida donc de le laisser faire et s'enroula davantage dans sa serviette. La voyant frissoner, Rick réagit immédiatement et passa le souffle chaud sur le cou de Kate, son visage, et soulevant le rempart de tissu, sur les épaules de la jeune femme. Elle ferma doucement les yeux, savourant la sensation de bien-être procuré par la tiedeur. Castle, emporté dans son mouvement, déposa ses lèvres sur la peau douce de sa muse. Un soupir s'échappa de la jeune femme. L'écrivain continua à parceler le cou de la brunette de baisers brûlants. Brusquement, il se stoppa. Kate venait de récupérer le sèche-cheveux. Elle lui sourit de manière à le congédier, il le voyait bien. Il déglutit difficilement avant de lui sourire aussi, tant bien que mal. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Pourquoi avait-il fait ça ? Il secoua doucement la tête pour se sortir l'image de la peau de Kate de l'esprit. Il devait se faire pardonner... 

- Préparez-vous, Kate, s'exclama-t-il. Nous sortons ce soir. 

La jeune femme sursauta, surprise. La porte claqua derrière lui et elle se retrouva seule dans la salle de bain, silencieuse. Seul le bruit du sèche-cheveux l'accompagnait... Elle porta la main à son cou, troublée. Et son coeur dansait à un rythme soutenu.. 

        Elle se maquillait, de manière beaucoup plus pronocé que d'habitude. Smoky eyes et tout le reste... Elle sourit à son reflet. Il avait dit qu'ils sortaient... Et ça la réjouissait ! Oui, elle s'engoissait un peu (bon d'accord, beaucoup) mais elle était également toute excitée à l'idée de passer du temps avec son ami. Il veillerait sur elle, elle le savait. Roxane entra dans la pièce, souriante. 

- C'est celle-ci que vous vouliez ? 

L'aide-soignante brandissait fièrement une belle robe bleu marine. Kate hocha vigoureusement la tête. Oui, c'était cela ! Aidée de sa fidèle aide, elle enfila la petite merveille. La robe bleue était réalisée avec deux tissus : du stretch couvrait sa poitrine, et une jupe de satin s'étendait par dessous. Entre les deux, un joli noeud bleu marine cintrait délicatement la taille fine du lieutenant. Le bas s'évasait doucement... Le visage de Kate se voila. Comme une enfant, elle mourrait d'envie de tourner sur elle-même pour s'amuser à contempler sa robe valser. Il fallait qu'elle se sorte cette idée saugrenue de la tête... Elle n'avait plus cinq ans ! Mais rien à faire, son esprit restait focalisé sur ce souhait irréalisable... La brunette lissa le satin luisant du plat de la main puis réajusta sa coiffure. Elle arborrait un chignon tressé bas avec un faux effet désordonné. Une mèche tombait néanmoins le long de son visage, soulignant adroitement ses formes faciales délicates. Elle sourit à Roxane à travers le miroir... Tout semblait parfait ! 

La blondinette guida sa protégée hors de la chambre. Castle l'attendait dans le salon. Il portait une chemise d'un gris perle sympathique, accordée à une cravatte d'un bleu profond. Il sourit à son amie lorsqu'il la vit... Elle était tellement belle... Magnfique ! Il tendit la main vers elle afin de l'aider à enfiler sa veste. Son parfum de cerise lui titilla agréablement l'odorat. Elle était sur son trente et un... Il espérait être à la hauteur ! 

C'est ainsi qu'ils se rendirent à pied sur les lieux de la soirée. Kate, du haut de son fauteuil, contemplait les lettres lumineuses à l'entré du club d'apprence sélecte ... Nirvana... Il l'avait emmené... Dans une boîte de nuit ? Elle leva les yeux vers lui. Il lui adressa un clin d'oeil fugace. 

- Vous verrez, c'est génial, l'encouragea-t-il en la poussant déjà vers l'entrée. J'y avais mes habitudes... C'était le bon vieux temps ! 

Elle haussa vaguement un sourcil. Il lui adressa un sourire rassurant et ils entrèrent. La musique était déjà à fond et la fête battait son plein... Les lumières se succèdaient à un rythme rapide et beaucoup de jeunes et de moins jeunes se déhanchaient déjà sauvagement sur la piste. Kate se mordit la lèvre inférieure... Elle sentais l'angoisse monter en elle, sans pouvoir la stopper... Tous ces gens... Elle se sentait étouffée. Elle serra violemment ses accoudoirs et inspira profondément. Elle était là pour s'amuser. 

- Tu veux un verre, demanda-t-elle à Castle, qui n'attendait visiblement que son feu vert. 

Il sourit, victorieux, avant de s'approcher du bar, guidant habilement le fauteuil de Kate à travers la marée humaine. Mais les gens, bien qu'éméchés pour certains, avaient souvent l'obligeance de se décaler et même de les aider à passer, déplaçant les chaises, parfois. Le lieutenant les remerciais d'un sourire, tentant de ne pas paraître trop crispée. 

- Que veux-tu boire, demanda gentiment son acolyte galant. 

Elle réfléchit un instant avant de demander un simple verre de vin rouge, cela la mettrait à l'aise. Cela lui rappèlerait ses habitudes... Il hocha la tête, passa commande de manière autoritaire avant de l'accompagner à une table à l'écart, située un peu en hauteur... Kate retira sa veste en cuir et la déposa, bien pliée, sur ses genoux. Castle revint vite avec leur boisson. Elle avala une gorgée de la sienne. Castle fit de même, contemplant la jeune femme par dessus son verre de wisky. Tout deux se regardèrent un moment à travers leur verre. Kate vit soudainement son ami se lever. Surprise et déboussolée, elle le vit contourner la table et le suivit des yeux avec angoisse. La bouche entrouverte, les yeux écarquillés, elle le vit lui tendre la main. 

- Tu veux danser ? 

Kate sentit ses mains trembler brutalement... Elle voulait mais... 

- Je... euh... 

Comment aurait-elle pu ? Elle baissa la tête, silencieuse. L'écrivain saisit doucement la main de Kate et la baisa doucement. Elle leva les yeux vers lui... L'océan et l'émeraude se cherchèrent, se rencontrèrent...se mélangèrent... Et avant qu'elle n'ait le temps de réaliser ce qu'il venait de se passer, son corps était préssé contre le torse musclé de son ombre fidèle. Il la tenait dans ses bras et c'est ainsi qu'ils gagnèrent la piste de danse. Beckett passa ses bras autour du cou de son partenaire et déposa sa tête sur son épaule, se laisssant transporter par la musique. Ils dansèrent ainsi, au milieu des gens se démenant furieusement sur le morceau de rock endiablé. Et eux, dans leur bulle, complètemet décalés, se balançaient sur une musique personnel, une musique silencieuse qu'eux seuls semblaient entendre. Les yeux de la brunette se fermèrent, révèlant son bien-être intérieur. Elle était calme, dans ses bras. Elle était bien, dans ses bras. Elle aimait être dans ses bras... 

Ils finirent par retrouver leur table, leur calme, leur coin... Mais l'avaient-ils vraiment quitté ? Peut-être pas... Kate sourit à son acolyte. Elle fit tourner son verre vide entre ses doigts... 

- Merci pour cette danse, cria-t-elle pour qu'il puisse l'entendre. 

- Always, articula-t-il, silencieusement, et elle lut sur ses lèvres. 

Five years old, bringing comedy 

Everytime I look at you I think man, a little me 

Castle sortit son téléphone portable précipitement. 

- Euh... C'est Alexis, babilla-t-il. Euh... 

- Répondez alors, l'encouragea Kate avec un geste pour appuyer ses dires. Allez-y ! Ne vous inquiètez pas pour moi ! 

Elle sourit courageusement et le regarda s'éloigner, son portable déjà vissé à son oreille. C'était Alexis.. Il ne devait pas la faire attendre ! 

- Alexis, c'est papa, s'éxclama l'écrivain dès qu'il eut décroché. 

La rouquine émit un petit rire à l'autre bout du fils. 

- Je sais, c'est moi qui t'ait appelé. Euh... Tu écoutes de la musique ? Je ne veux pas te déranger, tu sais... 

Son père secoua la tête alors qu'il savait bien que son enfant ne pouvait pas le voir. 

- Je suis sortis avec Kate mais parle, pumpkin, je t'écoute. Tu sais que tu peux tout me dire ... 

Un râclement de gorge à l'autre bout et un petit soupir... Mais que se passait-il ? Qu'avait-elle ? 

- En fait, papa, j'arrive dans les Hamptons, annonça-t-elle finalement. Je voulais te prévenir... 

- Tu arrives ?! Mais je n'ai rien préparé pour toi, s'exclama Castle. Pas de petit plat, rien... 

Elle rit doucement. 

- Ne t'inquiète pas, papa. Je vais arriver et me préparer ce qu'il faut. Amuse-toi bien avec Kate ! A tout à l'heure ! 

Elle racrocha après qu'il lui ait transmis un baiser. Il s'inquiètait un peu... Beaucoup ! Elle débarquait comme ça, pourquoi ? Il se le demandait. En soupirant, il rangea son portable dans la poste de sa veste, regagnant l'intérieur du club... Ses yeux se posèrent immédiatement sur sa dulcinée... Elle discutait avec un homme qu'il n'avait jamais vu. La jeune femme qu'il ne quittait désormais plus des yeux porta un verre à sa bouche. De la vodka bleue... Il avait dû lui offrir un verre ! Et elle semblait apprécier... Il était certain que ce blanc-bec la draguait ! Mais, cloué sur place, il ne parvenait pas à aller stopper son entreprise. Pourtant, il devait s'interposer !

Kate rit. Elle pencha sa tête en arrière dans ce mouvement d'allégresse. Cela le blessa... Il la faisait rire... Un parfait inconnu ! Curieux et jaloux, il se rapprocha... Il voulait savoir ce qu'il disait. 

- Vous aviez raison, c'est amusant, sourit sa muse. 

- Je vous l'avez bien dit. 

Il sourit, contemplant la jeune femme. Elle avala une nouvelle gorgée alcoolisée.

- Vous êtes vraiment belle, la complimenta-t-il. Et très sympathique. Je ne pensais pas rencontrer quelqu'un comme vous ici. 

Kate rougit et le remercia, gênée. Castle, lui, fulminait, mais n'arrivait toujours pas à se convaincre d'intervenir. 

- Vous voulez danser ? 

Kate sursauta, surprise. Elle baissa les yeux sur son fauteuil. 

- Je ne peux pas. Je suis désolée. 

Il regarda lui aussi le fauteuil roulant de la jeune femme. 

- Ce n'est qu'un détail, sourit-il. Nous pouvons trouver une solution. 

En disant cela, il s'était levé et penchét sur elle. 

- Non... Je... Cela ne m'intèresse pas. 

De son bras, elle tenta de stopper la progression de son interlocuteur qui malgré tout, continuait à insister, à vouloir "l'aider"... Elle émit un couinement lorsque les bras de l'homme se refermèrent sur elle. 

- Je vous dit de me lâcher, hurla-t-elle,brusquement terrifiée, et d'un geste, frappa son agresseur. 

L'homme fut brutalement projeté en arrière. L'écrivain venait de le bousculer violemment. Il voyait rouge et fou de colère, donna un sauvage coup de poing dans le thorax de son rival de courte durée. 

- Castle, cria Kate, effarée. Cessez ! Castle ! 

Mais le second coup était déjà parti... L'intervention de la sécurité ne tarda pas et l'acolyte du lieutenant Beckett dû gagner la sorti, excorté par les adorables armoires à glaces en fonction. Et, naturellement, il emmena sa muse avec lui. 

       Tout deux se retrouvaient donc sur le trottoir, silencieux. La respiration de Castle était saccadée, dû à sa colère encore bien présente. 

- Je suis désolée, murmura-t-il alors qu'il était évident que si l'autre était toujours face à lui, il lui collerait encore une droite. 

Kate réprima un sourire. Ces excuses sonnaient tellement faux ! 

- Ne vous sentez pas obligé de dire ce que vous ne pensez pas, rétorqua-t-elle. 

- Nous devrions rentrer, déclara Castle pour couper court à la discussion. Alexis arrive. 

Kate hocha la tête et un taxi fut arrêté pour les emmener à la villa. Castle installa Kate sur la banquette arrière avant de venir l'y rejoindre. Il donna rapidement l'adresse au chauffeur. La jeune femme regardait par la fenêtre le paysage plongé dans la nuit, défilant à vive allure. 

- Je suis désolée d'être intervenu si violemment, reprit finalement Richard. Vraiment. J'aurais dû être plus diplomate... Vous allez bien ? 

La brunette hocha simplement la tête. 

- Un peu chamboulée, c'est tout, répondit-elle. Cela faisait un bout de temps qu'il telle chose ne m'était pas arrivée. 

- C'est déjà arrivé, s'étonna Castle. 

Elle haussa vaguement les épaules. 

- Je... Je m'étais saoulée, confessa-t-elle finalement. Si Esposito et Ryan n'était pas intervenus, tout cela aurait pu mal se terminer. 

- Mais... J'étais où moi, questionna l'écrivain confus. 

- Dans les hampton, avoua-t-elle d'une voix se voulant neutre. 

- Dans les hamptons ?! 

- Avec Gina, complèta-t-elle finalement. 

Oh ! C'était donc ça. Kate évitait maintenant son regard tout en essayant de paraître naturelle. Mais la rougeur de ses joues la trahissait... Castle baissa les yeux... Tout s'éclairait maintenant. La réaction des gars à son retour... C'était pour ça ! 

- Je suis désolée, dit-il, sincèrement. 

- Ne le soyez pas, murmura Kate. Vous ne m'avez pas forcée à boire... 

Elle soupira. 

- Et aujourd'hui, je suis aussi impotante qu'une femme saoule, déplora-t-elle en déposant son front contre la vitre, rafraichissant ainsi sa peau brûlante sur la glace froide. 

Castle saisit les doigts de Beckett dans les siens. 

- Ne dîtes pas ça... Je crois que vous l'avez frappé encore plus fort que moi ! Il doit déjà être aux urgences avec le nez cassé ! Sans mon intervention, vous l'auriez terrassé, soyez en sûre ! 

Kate rit. 

- N'exagérez pas quand même ! 

Il leva les yeux au ciel, prenant un air scandalisée. 

- Moi, exagérer, c'est impossible, vous me connaissez... 

Elle éclata encore de rire. 

- Justement, Castle, justement, gloussa-t-elle doucement, serrant sans s'en rendre compte, la main de l'écrivain dans la sienne. 

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12 avril 2016

Merci Meg pour ton commentaire qui m'a vraiment

Merci Meg pour ton commentaire qui m'a vraiment fait plaisir ! Voilà la suite maintenant ;) ! 

Chapitre 21

       Castle était resté totalement immobile, le visage entre les mains. Il entendait sa muse pleurer et chaque sanglot lui déchirait le coeur. Mais pourquoi avait-il dit ça ? Il s'en voulait tellement... Il se fustigeait intérieurement ! 

- Kate, murmura-t-il. Kate... 

Tout ce qu'il voulait c'était sa sécurité ! Il avait eut tellement peur dans cette piscine. Il l'avait vu mourir ! Son esprit avait imaginé en quelques secondes les pires scénarii possibles... Et elle avait eut l'air tellement terrifiée... Il ne voulait plus vivre ces instants de doutes, de tétanie effrayée, de panique totale, de peur immense... Il avait cru la perdre ! Et tout cela parce qu'il l'avait emmené dans les Hampton, dans la piscine, dans ses gamineries ! Il était aussi responsable que s'il l'avait poussé lui même, que s'il avait tenté de la noyer ! Il avait presque tué la femme qu'il aimait le plus au monde ! Mais quel homme était-il pour avoir pu faire ça ? Peut-être devrait-il abandonner cette idée stupide de veiller sur elle... Peut-être devait-il engager pour Kate un professionel pour soulager le travail de Roxane... En tout cas, il était loin d'être qualifié pour veiller sur elle, pour prendre soin d'elle. Et les bruit des pleurs du lieutenant n'était que la preuve de son incompétence. Ce constat lui serrait le coeur mais la sécurité et le bien-être de Kate devait passer avant ses propres sentiments ! 

La porte s'ouvrit. 

- Voilà les courses, chantonna Roxane en entrant. 

La tête de Rick la fit se stopper net. Les larmes de Kate la firent ouvrirent de grands yeux. 

- Mais...Que se passe-til ici ? 

Richard ne savait même pas comment répondre à cette simple question. Que se passait-il ? La blondinette lâcha brutalement les sacs remplis de victuailles en tous genre et se précipita vers la porte de la salle de bain. 

- Kate, Kate, criait-elle. Ouvrez cette porte, je vous en prie ! Ouvrez ! 

Ce fut peine perdu, les sanglots de la jeune femme ne diminuèrent pas, et la porte ne s'ouvrit pas non plus. Cette barrière en bois se dressait fièrement entre le lieutenant et le reste de la maisonnée, infranchissable. 

- C'est entièrement ma faute, se lamanta l'écrivain en secouant la tête. Uniquement ma faute. 

Roxane fit volte-face brutalement. 

- Cessez vos âneries ! Il y a plus important pour l'instant ! 

Elle se remit à taper frénétiquement sur l'ermetique cloison de bois, infatiguable et inquiète. Castle la fixait, souhaitant tellement se joindre à elle, mais sachant pertinement que cela n'inciterait nullement sa chère muse à montrer le bout de son nez. Tout cela tournait au fiasco. 

        Kate n'arrivait plus à s'arrêter de pleurnicher ça l'énervait tellement qu'elle tapait frénétiquement sur le bord de la baignoire. Elle aurait voulu rester de marbre face à la réplique de Castle, mais elle était un être humain, plein de sentiments pas toujours facile à gérer, et n'avait pu supporter un telle remarque. Elle l'avait frappée en pleine figure sans qu'elle ne puisse s'y préparer d'un quelconque manière.

La respiration de la brunette était erratique et ses joues la brûlaient d'avoir senties couler tant de perles salées. Elle renifla et tenta de se maîtriser. Un nouveau sanglot la parcourut, déchirant sa cage thoracique, roulant amèrement sur sa langue, dévastant ses tentatives de contrôle. Elle essuya ses yeux de ses manches, tentant d'endiguer le flots indomptable de ses larmes. Là encore, ce fut un échec. Alors, abattant toutes les barrières, elle laissa libre court à l'expension de son chagrin et s'effondra, la tête contre la baignoire, secouée par ses propres pleurs. 

Les minutes s'égrenèrent ainsi. Lentement, pour les deux côtés de cette porte ressentant une peine immense. Castle finit par prendre place dans le divan, bien décidé à attendre la sortie de sa muse et de la confronter afin de résoudre le problème. Ils ne pouvaient pas rester ainsi. Mais les larmes de Kate ne semblaient pas vouloir se calmer, elles semblaient n'aller qu'en s'acroissant pour laisser la jeune femme totalement vidée et silencieuse, au bout de plusieurs heures. Elle finit même par s'assoupir, le front toujours posé dans le creux de ses bras. Et elle ne se reveilla qu'au bout de quelques heures, un peu courbaturée mais plus calme. Apès quelques minutes pour reprendre ses esprits, Kate décida qu'il était temps de pointer son nez hors de sa prison et quitta la salle de bain. Elle entendit Castle ronfler sur le canapé et sourit malgré elle. Mais, discrète, elle quitta le salon en silence, veillant à ne pas le réveiller. Le lieutenant erra un moment dans la maison, pensive. Tout s'était écroulé avec elle dans la piscine ! Et ça la désolait...

Une porte entrebaillée attira son attention. La brunette la poussa du plat de la main ....Un salle de sport lui tendait les bras ! Elle ne savait pas qu'elle pouvait trouver une telle chose, ici ! Cela la fit rire, seule. Il s'était bien gardé de la lui faire visiter, le gredin ! Et c'était une attention pour laquelle elle le respectait. La jeune femme s'avança dans la pièce, d'abord timidement, puis avec aplomb. Elle s'approcha du punching ball qui la dominait de sa hauteur et de son poids majestueux. Elle en caressa le cuir rouge du bout des doigts. Encore une fois, elle gâchait tout ! Castle se sentait mal à cause de sa chute, de ses problèmes, de son handicap ! Elle était responsable de son mal être ! Accablée, Kate posa son front sur le cuir lisse et soupira. Pourquoi était-elle aussi incapable ? Incapable de se débrouiler seule, incapable de faire face à ses sentiments, incapable de le rendre heureux ! Elle tapa rageusement du poing sur l'engin prévu à cet effet. Elle se détestait pour lui avoir fait du mal, elle se détestait pour ne rien pourvoir faire comme elle le voulait, elle se détestait ! Les coups se suivirent, de plus en plus rapide, de plus en plus rageux. Elle se défoulait, elle cognait avec la force de son desespoir, de sa colère portée contre elle-même, ce lieutenant impotent qu'elle était ! 

- Incpable, se hurla-t-elle à elle-même, lorsque le punching-ball lui revint dans la figure et qu'elle le stoppa d'un revers de bras. 

- J'en suis un, je l'avoue, murmura quelqu'un dans son dos. 

Elle sursauta et se retourna avec force. Castle.... Il la regardait, l'air agard et triste. Qu'elle aurait aimé le serrer dans ses bras pour le réconforter ! 

- Je suis désolé pour tout à l'heure, murmura-t-il. Vraiment désolé. Je n'aurais jamais dû vous dire ça. C'était horrible. 

Kate détourna les yeux pour cacher son embarras. 

- C'est rien, c'est oublié, répondit-elle. Et puis, je n'ai pas été tendre avec vous non plus... Je suis désolée...

Ils restèrent un moment silencieux. 

- On devrait discuter, non, proposa Kate, incertaine.

L'écrivain hocha la tête et vint se placer dans son dos. Il la conduit jusqu'au salon et elle le laissa faire sans rechigner. Tous les deux ne savaient plus bien ce qu'il convenait de faire, désormais. Ils s'installèrent l'un près de l'autre, gênés. 

- Vous voulez du café, finit par demander Castle. 

- Oui, pourquoi pas. 

Il se leva pour lancer la machine et il revint la voir, sur le canapé. 

- Euh... murmura Castle. Je ne sais pas comment vous dire cela... Je.. 

- Castle, soupira-t-elle, je suis une adulte, vous n'avez pas besoin de me ménager ! 

Il hocha la tête. Très bien. 

- Je pense que vous devriez engager un auxiliaire de vie à plein temps pour veiller sur vous correctement. On a bien vu, tous les deux, que ce que nous faisions n'était pas la bonne solution, pour vous comme pour moi. Enfin... 

Il se passa une main dans les cheveux alors que Kate restait bouche bée, stupéfaite. 

- Je veux le meilleur pour votre convalescence, vous savez, continua-t-il finalement. Donc...

- Et moi je veux rester avec vous, s'exclama Beckett avant même de comprendre ce qu'elle disait. 

Castle en resta sans voix. Kate se sentait terriblement mal. Allait-il lui aussi l'abandonner ? Comme Josh ? Elle ne le voulait pas... Elle ne le suporterait pas ! Pas lui ! Elle lui prit la main dans les siennes. 

- Je vous en pris, ne me dîtes pas que nous arrêtons tout maintenant. Il y aura toujours des hauts et des bas dans notre relation mais... Je... Ne partez pas ! 

Sa voix était presque supliante mais pour l'instant, elle s'en moquait. Elle aurait tout le temps d'avoir honte plus tard ! 

- Castle... 

Il saisit le visage de la jeune femme entre ses mains et posa son front tout contre le sien. 

- Kate... Je ne veux pas partir mais je ne suis pas ce qu'il y a de mieux pour vous ! Il faut penser à votre bien-être avant tout, vous le savez. Ne rendez pas les choses plus difficiles. Ce sera mieux ainsi. 

Kate se mordit violement la lèvre inférieure, tremblante. Elle ne voulait pas qu'il l'abandonne... Parce qu'elle, elle ne l'abandonnerait pas ! 

- Vous avez tort Castle, s'écria-t-elle, au bord des larmes. Totalement tort ! Vous êtes tout ce dont j'ai besoin ! Et je vais vous le prouver ! 

- Kate,soupira-t-il. 

- Non ! C'est de moi dont-il s'agit également, j'ai mon mot à dire. Et je vous ferais changer d'avis ! 

Le regard déterminé de Kate se reflétait dans les yeux océan de Catsle. Il était étonné par sa véhémence, son obstination. Mais il ne pouvait rien lui refuser... Alors il la laisserait faire ! 


        Le lendemain, Kate se leva très tôt pour montrer à Castle ce dont elle était capable. Toujours affublée de son pyjama bleu, elle s'avança dans la cuisine, prête à lui préparer un petit-déjeuner qu'il ne serait pas prêt d'oublier. Elle farfouilla dans les placards à la recherche de tous les ustensiles nécessaires. Mais pour les ingrédients... La partie allait être plus difficile à jouer ! Ce fut donc à l'aide d'un balai qu'elle alla récupérer le sel, logé tout en haut des étagères, ainsi que le café, bien enfermé dans sa boite en plastique. Ouf ! Le plastique rebondit sur le sol carrelé, sans se briser. Kate soupira de soulagement après avoir vérifié que personne n'arrivait par ici, suite à cette cacophonie matinale. A croire que tout le monde était crevé... Elle sourit et se mit au fourneau, pleine d'entrain. Une bonne odeur se répandit bien vite dans la maison, allant chatouiller avec espièglerie les narines de Castle et Roxane, toujours endormis.

L'écrivain gémit doucement dans son sommeil avant d'ouvrir les yeux. Il huma l'air, supris. Martha et Alexis était toujours au loft, loin des hamptons. Roxane n'était pas si matinale. Et Kate... Non, ça ne pouvait pas être cette dernière ! Alors qui s'était introduit dans sa maison pour lui préparer un petit déjeuner ? Il commençait à craindre la venue d'une de ses sangsues d'ex-femme... Kate allait l'étrangler ! 

Castle se leva rapidement, enfila un peignoir beige, avant de se précipiter dans la cuisine. Il se stoppa net devant la vision qui lui était offerte... Kate au milieu de sa cuisine lui souriait. 

- Du café, Castle, proposa-t-elle, fièrement, en exibant la cafetière pleine. 

Le maître du macabre se précipita vers elle pour la lui prendre des mains, de peur de la voir tout renverser. La réaction n'était pas du tout celle que la brunette avait espérée... Elle en fut blessée. 

Les yeux de Castle se posèrent sur les oeufs et le bacon toujours dans la poèle, dorant tanquillement. 

- Tu fais la cuisine, paniqua-t-il totalement. 

Kate en fut outrée. Elle voulait le surprendre et...c'était réussi ! Mais pas comme elle l'avait souhaité ! 

- Castle, s'écria-t-elle. Assied-toi. 

Elle le poussa d'une main autoritaire sur un siège et lui ordonna de ne plus bouger. Il hésitait... Kate pouvait se brûler... Il suivait tous ses gestes avec un air angoissé. Mais il remarqua finalement que la jeune femme maîtrisait très bien la situation et ce fut un brunch des plus réussi qui attérit sur son assiette. Kate s'installa en face de lui, tout sourire. 

- Bon appétit, Castle ! 

Il la contempla alors qu'elle dégustait nonchalament son pancake. Il semblait la voir pour la première fois... Kate... Elle était... Souriante, belle, suprenante... Il la regardait en déposant délicatement sur sa langue un morceau de pancake fondant. Mmmm... Délicieux ! 

- C'est très réussi, Kate, la complimenta-t-il. 

Elle sourit. 

- Mais... 

Il tendit la main et la passa dans ses cheveux. 

- Je crois que tu as de la farine dans les cheveux. 

Elle eut un petit sourire contrit. 

- Et bien... La farine était un peu trop bien rangé, expliqua-t-elle. 

L'écrivain éclata de rire. 

- Tu te moques, s'écria-t-elle outrée. 

Il rit davantage. Kate pleine de farine... dommage qu'il ait raté ça ! Faussement fachée, Kate gagna la cuisine. 

- Tu ne devrais pas rire, manaça-t-elle en l'aspergant lui aussi de poudre blanche. Car nous voilà assortis ! 

Il tenta de retirer la farine qui décorait maintenant ses cheveux sombres. Il râla devant les enfantillages de la jeune femme. Quelle idée de lui mettre de la farine dans les cheveux ! Et Kate, satisfaite par sa vengeance, retourna déguster son petit déjeuner, contemplant un Castle qui s'agitait comme un singe pour se débarrasser de la poudre culinaire. Le spectacle n'était pas trop mal ! 

C'est ce moment que choisi Roxane pour pointer le bout de son nez. Le spectacle la surpris plus qu'autre chose. 

- Que faites-vous ? 

Les deux compères se regardèrent comme des enfants pris en faute. 

- Euh...café, proposa le lieutenant, avec un sourire. 


        Castle s'était installé sur le canapé près de sa muse. Elle était appuyée tout contre lui et leur proximité ne lui déplaiait pas, loin de là. Avec l'aide porécieuse de Roxane, Kate avait troqué son pyjama contre un jean slim vert et une chemise blanche. Ses cheveux embaumait désormais délicatement, titillant l'odorat d'un Castle depuis longtemps envouté. 

- Alors, hum... Que souhaites-tu faire cette après-midi, Kate, demanda Castle, d'une voix se voulant détachée. 

Kate pencha sa tête en arrière pour rencontrer le regard ardent de l'écrivain. Elle était heureuse de ne pas l'entendre encore parler de cette histoire stupide. Elle ne voulait pas le quitter. Elle devait lui prouver qu'elle avait confiance en leur partenariat. Elle avait confiance en lui ! Et pour cela, rien de mieux que ce qui l'avait fait douter, elle en était certaine ! 

- Je veux aller à la piscine. 

Castle se redressa brusquement, manquant de faire tomber Kate qui s'appuyait sur lui. 

- Kate, s'écria-t-il scandalisée. Tu n'y penses pas ! 

Si... Si, elle le voulait. Elle prit donc ses mains dans les siennes. 

- Castle, j'ai confiance en toi, en nous. Il ne va rien m'arriver. 

L'écrivain la regardait avec effroi. Il ne pouvait pas. Le simple mot lui avait remémorer ces instants de troubes, de peur immense. Il ne pouvait pas la laisser faire. Il caressa doucement la joue de sa muse, qui attendait sa response, espérant tellement qu'elle soit positive. 

- Une prochaine fois, d'accord, souffla-t-il en balayant sa peau de tendres caresses. Une prochaine fois. 

Kate se retint d'insister, il fallait crever l'abscès, elle le savait. Mais le brusquer ne servirait à rien. Alors elle hocha simplement la tête. Il était toujours patient avec elle...Elle le serait aussi ! 

- On pourrait simplement se promener, proposa-t-elle alors. 

- Tu veux... sortir, s'étonna Castle. 

Bizarrement, oui, elle le voulait. Prouver à Castle qu'elle était capable de beaucoup l'avait finalement convaincue elle aussi. Et même si le combat était loin d'être gagné, elle voulait avancer. Elle n'allait pas se terrer ici toute sa vie ! Et puis... Elle voulait aider Castle à se sentir mieux, moins coupable. Elle le lui devait bien ! 

        Catle et Kate quittèrent donc la villa, un peu stressés. L'écrivain, d'habitude toujours si confiant, était fou d'inquiètude. L'extérieur était un endroit plein de danger pour sa muse dans son fauteuil. Tout pouvait lui faire du mal. Et il avait conscience d'être devenu surprotecteur envers elle, de faire le contraire de ce qu'il avait pour ambition de faire, mais c'était plus fort que lui. Il l'aimait tellement que la moindre égratignure sur sa peau, sur son coeur, sur son ego, était pour lui une énorme crainte. Il aurait voulu la rendre intouchable du monde extérieur, forte et heureuse, simplement parce qu'il le souhaitait. Elle, elle avait une boule au ventre, énorme. Mais elle sourit, au moins s'y força.

L'homme qui marchait près d'eux la regardait par intermittence. Castle n'aimait pas ce regard. Elle non plus. Le maître du macabre était certain qu'il appréciait la douce silhouette de sa muse, il aurait voulu la protéger de ce regard également. 

Kate se tourna vers le blondinet, et avec aplomb lui dit : 

- Bonjour. 

Puis, elle se retourna vers Castle. 

- J'aimerais aller près de la mer, expliqua-t-elle. Tu en penses quoi ? 

- Tout ce que tu veux, ma chérie, répondit-il. 

Kate leva les yeux au ciel devant le surnom qu'il avait utilisé. 

- Tu pourrais marcher plus vite, râla-t-elle. On dirait que tu n'es pas capable de te dépêcher ! 

Castle, piqué au vif, reprit la fin de la phrase. Lui ? Pas assez rapide ! Mais il incarnait la rapidité ! Et il se mit à courir sur le trottoir, slalomant entre les passants. Le lieutenant sentait le vent fouetter son visage, ébouriffer ses cheveux... Comme si elle courait... Elle ferma les yeux et sourit. Castle avait promis d'être ses jambes. Aujourd'hui, c'est comme si elle courrait... Mais lui ne savourait pas sa joie. Il avait trop peur de la voir blessée. 

 

 

 

 

9 avril 2016

Merciii Meg ! Allez la suite ! ;) Chapitre 20

Merciii Meg ! Allez la suite ! ;) 

Chapitre 20

        Elle portait une joli maillot de bain une pièce aux motifs astéques clairs et colorés. Il laissait voir ses hanches et sa peau douce grâce à des trous habilement déssinés, entourés d'un noeuds rouges très fins. Par dessus le tout, Kate tenait fermement une serviette de bain bleu turquoise. Ses cheveux détachées tombaient en cascade désordonnée sur ses épaules et entourés son visage anxieux d'une manière sexy. Richard arborait également, fièrement, son tout nouveau maillot de bain rouge. 

- J'ai appelé ton kiné, et il a été totalement d'accord avec moi sur le fait que la piscine te ferait du bien, expliquait-il en faisant quelques brasses. 

La brunette ressèra les pans de sa serviette autour d'elle sans bouger. Elle étais assise sur une chaise longue, silencieuse et angoissée. Cela faisait plusieurs jours, désormais, qu'ils avaient gagnés les Hampton et elle avait toujours refusé de remettre un orteille dans la belle piscine de Castle. La seule fois où il avait pu l'y traîner, c'était lors de ce plongeon tout habillé... Dont elle gardait un très bon souvenir, même si elle ne l'avouerait jamais. 

- Allez, Kate, fait un tout petit effort, murmura l'écrivain en se hissant sur le bord de la piscine. Je te promets que l'eau n'est pas froide ! 

La jeune femme se contenta de secouer la tête, l'air boudeur. Il vint la rejoindre et elle pu admirer sa stature imposante, parsemée de gouttes d'eau, ce qui l'impressionna quelque peu. Il s'assit à ses pieds, caressant distraitement du bout des doigts sa peau douce. 

- On fait un essai, demanda-t-il. 

Le lieutenant secoua de nouveau la tête. Pas question ! Il comprenait tout à fait sa peur de la piscine. Elle était terrifiée à l'idée de se noyer. Sans ses jambes, incapable de nager, elle ne se sentait pas capable de mettre un pied dans cet enfer. 

- Je ne te lâcherais pas, je te l'ai promis, tenta-t-il de la rassurer. 

Elle ne dit rien, fixant les ondes azurées comme elle aurait fixé son ennemi sur le tatamis. Il était loin de l'avoir convaincue... 

        C'est ainsi que s'installa leur tout nouveau rituel. Tous les matins, elle enfilait son maillot de bain mais jamais il ne finissait mouillé. Au début, il nageait et elle le regardait simplement. Puis, elle se retrouva assise sur le bord de la piscine, les pieds dans l'eau fraîche. Au bout de quelques jours, elle semblait plus détendue à l'idée de laisser ses pieds toucher l'eau claire. 

         Ce jour ne faisait donc pas exception à la règle, il nageait et elle caressait du bout des doigts les ondes bleutées. Avec espièglerie, ce grand gamin de Castle l'éclaboussa volontairement. Pour la première fois, elle se retrouvait mouillée ! Et elle hurla de surprise !

- Castle, le réprimenda-t-elle.

Elle le fusilla du regard.

- Ma vengeance sera terrible !

Elle tenta, elle aussi, de l'éclabousser mais il était trop loin... Elle se tendit de toutes ses forces, gardant une main fermement accrochée au bord. Jusqu'à ce que...

- Aaah !

Elle se débattit violemment alors que l'eau turquoise se rergoupait autour d'elle. Elle suffoquait de panique et les yeux grands ouverts, battait deséspérement des bras. La peur manqua de la faire s'évanouir, seule la volonté lui permit de garder conscience. Et elle agrippa le bord de la piscine alors que des bras musclés la serraient brusquement. Elle se cramponna à son sauveteur, et sa tête sortit enfin de l'environnement aqueux. Elle toussait violemment et ses yeux pleuraient. Son coeur battait à un rythme extrêmement rapide. Sortir de l'eau la fit grelotter et elle s'agrippa davantage à Castle, qui la tenait fermement devant lui, l'air agard.

C'était de sa faute, il en était certain. Mais pourquoi devait-il toujours faire le gamin ?! Il se giflait intérieurement, s'insultait... Il aurait pu la tuer ! Il baissa les yeux sur le visage blafard aux lèvres bleues de sa muse préférée. Mais quel idiot ! Il la déposa sur le canapé alors qu'elle était toujours trempée avant de la frictionner avec une serviette.

La jeune femme, en état de choc, ne bougea pas pendant de longues minutes. Puis, elle saisit les bords de la serviette.

- Je peux m'essuyer seule, mumura-t-elle d'une voix roque et plutôt sèche.

L'écrivain, comme giflé, se recula brutalement.

- Je... Je vais chercher Roxane ce sera mieux !

Il quitta la pièce précipitemment sous le regard surpris de Kate. Il avait bondit pour s'éloigner d'elle... Elle secoua la tête... Kate, tu viens d'échapper à la noyade, tu n'as pas les idées claires, se morigéna-t-elle tout en s'essuyant. Roxane accourut litéralement. Elle se mit à vérifier fébrilement si la brunette se portait bien, malgré les protestations de cette dernière. 

- Vérifiez également ses yeux, demanda alors Castle. 

- C'est pas la peine, je vais très bien, s'exclama le lieutenant en repoussant l'aide-soignante. 

- Elle a les yeux rouges, Roxane, ça m'inquiète... Et tu es sûre que son rythme cardiaque est normal ? Elle n'a pas de contusions ? De blessures ? Elle  a mal quelque part ? Et ses jambes, ça va ? 

La pauvre blondinette était noyée sous l'aflux de questions. Elle força Kate à s'allonger sur le canapé d'une pression ferme sur la poitrine. Elle voulut se redresser. 

- Ne bouge pas, ordonna Castle, l'air complètement paniqué, faisant par la même occasion, sursauter la jeune femme. 

Elle obtempéra, inquiète. 

- Roxane, elle va bien, la pressa encore l'écrivain. Elle va bien ? 

- Castle, tu devrais te calmer, tenta de tempérer Kate. Je vais bien. Et... 

- Oh mon dieu, elle saigne ! Elle saigne ! 

Richard se jeta sur le bras de Kate. Cette dernière le regardait avec un air effarée. Il semblait comlètement paniqué ! 

- Tu crois qu'elle a mal ? 

Il s'adressait à Roxane ?! Mais c'était quoi cette blague ?! 

- Non, elle l'aurait dit, ça doit être l'effet de l'adrenaline, répondit l'autre en continuant de vérifier si les jambes de Kate se portaient bien.

- Je vais lui mettre un pansement.

- Elle a également un bleu sur la jambe, rien de bien grave.

- Ah bon?! Oh mon dieu et..

Castle était reparti au quart de tour. Il était effrayant à voir...

- STOP !

Roxane et son acolyte se turent enfin face au cri de Kate.

- Ca suffit maintenant ! Je vais bien ! Alors cessez de faire comme si je n'étais pas là, d'accord ?

Puis, elle se tourna vers Castle.

-  Et toi, tu t'assois et tu respires calmement, Ok ? Parce que je vais bien ! Et tu n'es pas responsable de ce qui vient de se passer ! Alors on se calme. On se calme. 

L'écrivain s'effondra litéralement sur le sol, sous le regard surpris de sa muse. Sa respiration était de plus en plus difficle. La brunette prit son visage entre ses mains. Elle plongea son regard émeraude dans le sien, si bleu. Elle lui murmura que tout allait bien, qu'elle n'était pas blessée, qu'il n'était pas responsable... Il ferma les yeux et reprit le contrôle de lui-même. Il la prit dans ses bras, la faisant glisser du sofa jusqu'à ce qu'elle se retoruve assis sur ses genoux, à même le sol. 

- Castle ?! 

Il l'embrassa doucement sur le front. 

- Cela ne se reproduira plus, Kate, ne t'inquiète pas. Cela ne se reproduira plus, parce qu'il n'est plus question de mettre un orteil dans cette piscine. 

Le lieutenant ouvrit de grands yeux. Quoi ? N'était-ce pas un peu exégéré ? Il se redressa et la souleva avant même qu'elle n'ait le temps de protester. Elle sentait le coeur de Castle battre à un rythme incroyablement élevé. Il la tenait fermement contre lui, elle avait même l'impression qu'il ne la lâcherait plus jamais.... Elle avait l'impression que quelque chose n'allait pas, que tout était sur le point de basculer. Non, tout avait basculé avec son corps dans cette piscine... Et elle allait bientôt s'en rendre compte... 


 

        Depuis cette fameuse chute, Castle ne la lâchait plus d'une semelle. Elle ne pouvait plus être hors de sa vue ne serait-ce qu'une seule seconde, où il paniquait totalement. Elle se sentait étouffée par sa surprotection subite. Lui, cet homme, qui l'avait traitée comme si rien n'avait changé, la traitait maintenant comme un bébé. Il lui aurait presque donné un biberon pour éviter qu'elle ne s'étouffe avec un morceau de nourriture, elle en était certaine ! Et la règle la plus importante était maintenant : NE PAS S'APPROCHER DE LA PISCINE ! Et on pouvait aussi ajouter le gaz, la cuisinière, la tondeuse, les escaliers, et tout ce qui était hors de son champ de vision en général... 

- Kate, s'il-te-plait, ne t'éloigne pas trop... 

La jeune femme inspira profonprofondément. Allez, Kate, sois indulgente, s'autoconseilla-t-elle. Il a été chamboulé par la chute dans la piscine, et cela autant que toi. Non beaucou plus ! Mais tu dois être indulgente... Tu peux le faire ! Car, oui, la jeune femme avait été touchée par cette mésaventure, elle en rêvait la nuit mais, pour Castle, elle se montrait courageuse. Et aussi pour elle... Elle ne pouvait pas se laisser aller à la peur !! Il le faisait assez bien pour deux, de toute façon... 

- Kate, s'ilt-te-plait ! 

Elle sentait l'agacement et la panique dans sa voix. Elle soupira. 

- Je suis dans le salon ! 

Elle entendit un bruit de vaisselle et il apparut dans son champ de vision. Il lui sourit. 

- Tout va bien ? 

Elle hocha la tête. 

- Tu ne voudrais pas me donner un coup de main en cuisine, demanda-t-il. 

Elle avait envie de lui balancer son bouquin pour lui remettre les idées en place. Il venait de le lui refuser deux minutes plus tôt ! On a dit que tu serais indulgente, Kate, se rappela-t-elle. 

- J'arrive, s'exclama-t-elle avec un sourire forcée. 

Il allait la rendre folle ! 

- Je vais couper les lardons, décida-t-elle en saisissant le couteau. 

Elle l'avait à peine en main qu'il le lui reprit avec un soupir. 

- Lave plutôt la salade, murmura-t-il en la poussant vers l'évier. 

Mais ce n'était qu'un couteau ! Arg ! C'était trop dure d'être indulgente. Mais elle prit sur elle, déglutit pour avaler sa remarque assassine, et se prépara à laver la salade. Peut-être que ça finirait par lui passer si elle était patiente ? Elle l'espérait secrètement... 


 Mais, une semaine plus tard... 

- Castle, objecta-t-elle. Je peux couper ma viande toute seule ! 

Elle s'agaçait sérieusement. 

- Oui, euh... Bon.. 

Elle le fusilla du regard et il lui rendit son assiette et ses couverts. C'était pas possible ! Il arrivait encore à s'empirer ! 

- Fais attention quand-même ! 

Elle allait l'étriper ! Au lieu de ça, elle prit un grande ispiration. 

- Il faut vraiment qu'on discute, asséna-t-elle. Vraiment ! 

Il releva la tête vers sa muse et cessa enfin de contempler chacun des gestes qu'elle effectuait avec la lame. 

- Je t'écoute mais avant... pose le couteau. C'est plus sûr... 

Beckett sourit de manière forcée et déposa l'arme, ô combien dangereuse, sur la table. 

- Cela ne peut plus durer, reprit-elle, clairement énervée. La piscine, c'était un accident ! Et oui, on a tous les deux eut très peur... Mais je vais bien ! Alors si tu pouvais arrêter de me traiter comme... comme une infirme totale alors... 

- Une infirma totale ?! Tu te trompes, je veille sur ta sécurité, c'est tout ! 

- Ma sécurité ?! Tu plaisantes, hurla-t-elle. Je coupe ma viande depuis plus de vintgts ans ! Il n'y a rien à craindre de ce côté là ! Je ne risque rien ! Tu es comlètement paranoïaque ! 

- Paranoïaque, s'énerva-t-il à son tour. Paranoïaque ! Tu marchais aussi depuis plus de vingts ans et regarde toi aujou...

Le visage du lieutenant Beckett venait de se décomposer... Elle était au bord des larmes.. D'un demi-tour habile, elle quitta la pièce et la porte de la salle de bain se referma en un claquement, n'étouffant que partiellement les sanglots de la jeune détective. 

 

2 avril 2016

Salut à tous !! Merci Meg pour tes commentaires,

Salut à tous !! Merci Meg pour tes commentaires, ça fait toujours plaisir ! N'hésitez pas à commenter, j'aimerais vraiment savoir ce que vous en pensez ! 

Chapitre 19

        Castle contemplait Kate qui lisait tranquillement sur le divan. Elle n'avait pas mangé grand chose aujourd'hui. Et même avec des supplications, elle n'avait pas daigné en avaler davantage. Dire qu'il avait passé du temps derrière les fourneaux pour nourrir la poubelle ! C'était bien la peine de se donner tant de mal ! L'écrivain s'exila dans la cuisine où se trouvait Roxane, dégustant un thé à la citronelle. 

- Vous croyez que voir un psycologue l'aiderait, demanda-t-il d'emblée. 

La blondinette releva le nez, un petit sourire amusé desiné sur ses lèvres roses. 

- Si vous réussissez à la traîner jusque là-bas, moi, ça ne me dérange pas, répondit-elle. C'est pas faute d'avoir essayé ! 

Castle voyait bien qu'elle préférait en rire puisqu'elle s'inquiétait réellement pour la jeune femme. Et lui aussi. Elle n'avait pas voulu sortir ce matin. Et il n'osait pas trop lui proposer une promenade si rapidement après une réaction aussi catégorique. Alors le psycologue... Il pouvait bien essayer ?! Il allait lui en parler de ce pas !

Le maître du macabre s'installa à côté de sa muse, la regardant, légèrement angoissé. Il resta ainsi pendant quelques minutes, cherchant le bon angle d'approche.

- Crachez le morceau, Castle, s'exaspéra la brunette sans relever les yeux de l'ouvrage.

Oups ! Il avait été repéré ! Maintenant, il fallait mieux se jeter à l'eau ! Au risque de s'y noyer... 

- Je me disais qu'il serait peut-être bien pour vous de parler avec un spécialiste de ce que vous ressentez en ce moment, de vos difficultés et..

Le livre se referma en un bruit sec.

- Vous me proposez d'aller voir un psychologue, fit-elle remarquer, les lèvres pincées.

- Euh... Oui, avoua son interlocuteur qui avait tenté de noyer le poisson pour ne pas se noyer lui-même.

- Pas question, conclut-elle en reprenant la lecture. Je n'en ai pas besoin !

Elle se braquait de nouveau ...  Il voulut lui prendre la main mais elle la retira de son étreinte en le fusillant du regard. Mais il n'y avait pas de mal à parler à un psychologue ! 

- Kate, regarde-moi s'il-te-plait, chuchota-t-il alors qu'elle l'ignorait au profit de sa lecture. 

Elle ne daigna pas s'exécuter. C'était plus difficile qu'il ne l'aurait cru.. Et en plus elle l'ignorait ! Tant pis... Il n'avait pas le choix ! Après avoir pris une grande inspiration, il lui arracha le livre des mains. Elle réagit aussitôt par une exclamation indignée. 

- Kate, j'aimerais vraiment que nous en discutions ! 

Elle tendit la main vers son précieux ouvrage et dans l'opération, s'étala sur son acolyte. Il en resta surpris et immobile alors qu'ils se retrouvaient l'un sur l'autre avec comme seul rempart entre leurs peaux que de légers tissus. Le lieutenant semblait elle aussi surprise par son geste impromptu et rougit. Elle se redressa rapidement pour se retrouver assise sur les genoux, en face d'un Castle déboussolé. Elle regardait ostensiblement vers la gauche, visiblement gêné. 

- Kate, murmura Castle sans oser le moindre geste. 

Une larme coula sur la joue de la jeune femme... Elle pleurait ! Les entrailles de Castle se serrèrent brutalement. Il la faisait pleurer ! Mais ce n'était pas ce qu'il voulait ! Il se rapprocha précotionneusement de sa muse jusqu'à la prendre dans ses bras. Elle le repoussa un moment avant de fondre en larme tout contre lui. 

- Tu crois vraiment que je souhaite parler à un inconnu de tous.... ça ?! Je veux juste oublier .... 

Elle enfouit son visage dans ses mains. 

- Alors parle-moi, conclut Castle, parle-moi de tout ça. Tu ne peux pas tout garder pour toi, tu vas finir par imploser ! 

Elle se redressa si brutalement que le jeune homme sursauta. 

- Mais que veux-tu que je te dises, hurla-t-elle brusquement. Veux-tu que je te parle de ces rêves que je fais chaque soir ?! Des cauchemars où je ne peux plus bouger du tout ou de ceux où je cours de toute mes forces ?! Tu veux que je te parle de la façon dont je me réveille tous les matins, désespérement incapable de bouger, de me lever ? Que veux-tu Castle ! 

Elle le fixait, les yeux larmoyants et foudroyant à la fois. Elle semblait osciller entrer colère, peur et tristesse profonde. Castle sentait sa gorge se contracter, l'empêchant d'articuler le moindre son réconfortant. 

- Je veux juste oublier que je ne peux pas marcher, pleura-t-elle tout en hurlant toujours. Je ne peux pas courir, je ne peux pas faire les choses les plus banales de ma vie et... 

Le reste ne fut que succession de sons totalement incompréhensibles, entrecoupés de sanglots, de cris de rages et de respirations pentelantes. Castle sortit enfin de sa létargie pour la saisir par les épaules et tenter de la calmer. L'écrivain la pressa tout contre son torse, l'embrassant sur le haut du crâne et la berçant doucement. Elle pleura longtemps avant de réussir à maîtriser de nouveau ses sentiments et afficher un visage de nouveau totalement impassible. Castle sentait le changement, elle se laissait aller tout contre lui en pleurant avant de tendre chacun de ses muscles pour se montrer forte. Elle s'éloignait... Il devait la retenir ! 

- Kate, je suis désolée, susurra-t-il dans le creux de son oreille, je ne voulais pas te blesser. Je voulais juste que tu saches que tu pouvais t'adresser à moi, te reposer sur moi... Je... Je souhaite tellement que tu ailles bien. 

Elle se redressa et il voulut la retenir. 

- Kate, je t'en prie. Il faut que tu te confies parfois, sur ce que tu ressens. C'est important pour que tu te sentes mieux, pour que tu acceptes de vivre heureuse malgré les difficultés. Si tu gardes tout en toi, tu vas finir par avoir un ulcère ! 

Il avait désespérement crié les derniers mots. D'abord, elle le regarda, ahurie, avant de sourire de manière espiègle. 

- Si j'ai un ulcère, je pourrais revenir en convalescence chez toi, s'exclama-t-elle avec un air mutin. 

Castle secoua doucement la tête, amusé, avant de se jeter sur elle en s'écriant qu'elle devait arrêter de dire des bêtises. Et il se mit à la chatouiller, sans jamais cesser malgré les demandes de sa muse préférée. Elle se retenait de rire mais cela ne put durer très longtemps et elle finit par laisser s'échapper quelques gloussements tout en se tortillant sous les assauts d'un Castle déterminé. Finalement, il se stoppa pour contempler le visage légèrement rougit de la jeune femme. Elle était essouflée et ébouriffée ce qui ne la rendait que plus belle aux yeux de l'écrivain. 

- Vous n'avez certainement pas besoin d'un ulcère pour venir vous reposer chez moi, déclara-t-il en remettant un mèche rebelle derrière l'oreille du lieutenant, surpris. 

Kate sourit simplement. 

- Allez lieutenant Beckett, s'exclama Castle en se redressant, le barbecue nous attend ! 


Kate le regardait allumer le feu, les cheveux en bataille et l'air concentré. Elle sourit puis grimaça devant la quantité de nourriture que rapporta Roxane. 

- Castle, vous avez prévu de nourrir une cinquantaine de personne, s'écria-t-elle, étonnée. 

- Non lieutenant, rit-il, juste une petite centaine. 

Elle secoua doucement la tête, sachant pertinemment qu'il n'aurait pas invité une centaine de personne dans leur havre de paix. 

- Martha et Alexis ont prévu de nous rejoindre ce soir, expliqua-t-il. Elles ne devraient plus tarder. 

Il donnait ses explications tout en regardant sa montre et en surveillant son feu par inttermitence. Elle hocha la tête et le rejoignit. 

- Je peux vous aider ? 

Il lui donna quelques brochettes de légumes à faire et elle s'éctiva conscencieusement. Et très vite, le reste de la famille Castle fit son appartition. Martha, toujours aussi exubérante, les salua avec frasque. Elle embrassa Kate sur les deux joues. 

- Richard, mais il faut la nourrir notre Katherine, quand même ! 

Elle tapota la joue de la jeune femme avec un air maternel. 

- Ne vous inquiétez pas, ma chère, je vais faire en sorte qu'il vous donne à manger de manière correcte ! Comme si je ne lui avais rien appris à ce garçon ! Toute sa vie avec sa pauvre mère et il ne peut même pas nourrir sa femme ! Quel comble ! 

Sa femme ?! Kate et Rick échangèrent un regard surpris. 

- Mère, nous ne sommes pas mariés, alors donne nous un coup de main et cesse de dire des bêtises, soupira l'écrivain en lui tendant une brochette. 

Il sourit à la jeune brunette qui était déjà de nouveau concentré sur ses légumes. Elle était magnifique... Et Dieu, qu'il aurait aimé pouvoir dire "ma femme" avec tant de légéreté que sa mère ! Mais avec plus de véracité, cela allait de soi... 

La soirée continua donc ainsi, la nuit tombant légèrement autour d'eux. Ils s'amusaient et emplissaient leur narine de l'odeur si caractéristique du barbecue partagé dans la joie. Kate grignota sa brochette en regardant Castle évoluer avec les siens. Elle se sentait chanceuse d'avoir une place, si petite soit-elle, dans cette famille, qui lui rappelait par certain côté celle qu'elle avait eu... Une nouvelle famille pour un nouveau départ... Peut-être...Elle sourit tendrement.

Castle vint la rejoindre et lui tendit un verre de vin. Elle l'en remercia. 

- Il va falloir manger plus que ça ou ma mère va vous sortir le grand jeu, la taquina-t-il en amenant sa chaise près d'elle. 

Elle haussa vaguement les épaules. Elle avait du mal à manger ces temps-ci, malgré la bonne volonté dont elle faisait preuve, de temps en temps seulement. Mais elle porta de nouveau la nourriture à ses lèvres et en mastiqua une nouvelle bouchée. Il la regardait avec fierté. Elle était bien courageuse, se dit-il, et cela le faisait fondre d'amour pour elle. Un peu de sauce coula sur le menton de Kate et il la lui essuya avec une serviette. Elle le remercia et il lui laissa le bout de tissu. 

- Mince, la cuisson, s'écria-t-il alors qu'une odeur de brûlée commencée à se déployer. Décidement, vous me faîtes perdre la tête, Beckett ! 

Elle rougit alors qu'il s'éclipsait rapidement. C'était une douce soirée et elle leva la tête vers les étoiles.

Soudain, quelques gouttes d'eau attérirent sur son visage et elle sursauta. Castle venait de sauter dans la piscine tout habillé ! Et il l'avait légèrement éclaboussée ! Elle s'essuya du dos de la main et secoua la tête alors que l'écrivain jetait sa fille dans la piscine en criaint comme un astèque. La rouquine gloussa et tenta de le tirer dans l'eau avec elle. Il la laissa réussir sa manoeuvre. Alexis rit sans se rendre compte que son père l'avait laissée gagner. Mais Kate le voyait bien, et l'enfant boudeur laissait place au père prévenant et drôle. Cela la touchait plus qu'elle n'aurait pu le dire. 

Une ombre se dressa devant elle... Castle la regardait avec un air espiègle. 

- N'y pense même pas, glapit-elle. Non ! 

Il la souleva alors qu'elle tentait de s'échapper en le sommant de la laisser tranquille. 

- Lâche-moi, s'époumona-t-elle tout en s'agrippant, de manière totalement contradictoire, à son ravisseur. 

Il se touvait désormais dans la piscine et se stoppa. 

- Tu veux vraiment que je te lâche maintenant, questionna-t-il alors qu'il la tenait fermement au-dessus de l'eau turquoise.

Elle regarda l'eau sous elle avec un air craintif et secoua la tête.

- Ne me lâche pas, gémit-elle en s'agrippant davantage à lui. 

- Jamais, répondit-il. 

Et il plongea avec elle. Il y eut juste un petit cri avant que les deux disparaissent sous l'eau. Puis, ils remontèrent à la surface et il fut évident que Kate s'était lovée dans les bras de Castle. Elle était trempée et lui aussi. Roxane se précipita vers la jeune femme avec des serviettes. 

- C'est malin, râla-t-elle, vous allez la rendre malade. 

Rick secoua la tête en opposant à cela que Kate était bien trop coriace. Et il entreprit de la couvrir et de la frictionner avec les serviettes. Kate, elle, n'avait rien dit jusque là. Cela inquiéta un peu Castle, mais le sourire qu'elle tentait de dissimuler, était bien là pour le réconforter. Il n'avait pas laissé l'accidentée handicapée de côté, loin de là, il avait fait d'elle une personne à part entière en la faisant participer à ses espiègleries, comme il l'aurait fait avec le lieutenant Beckett, celle d'avant l'accident. Et elle l'aimait pour ça. 

 

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