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Fanfiction Castle
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22 février 2015

Désolée pour le retard ! Voilà la suite !

Désolée pour le retard ! Voilà la suite ! 

Chapitre 3

        Castle s'était endormi, allongé sur les chaises de l'hôpital. Le père de Kate le contemplait en réflechissant. Le bouquet de perse-neiges tomba sur le sol en un léger bruit lorsque l'écrivain bougea. C'est ce qui décida l'homme à s'approcher du fidèle compagnon de sa fille. Jim Beckett hésita un instant avant de secouer énergiquement l'épaule de Richard Castle. Ce dernier mit quelques minutes avant de réagir. Il se passa une main sur le visage afin d'émerger complètement. Le consultant se redressa mais resta assis sur l'une des chaises. Le père du lieutenant Beckett s'installa à ses côtés. Tout les deux restèrent longtemps silencieux. 

- Vous devriez aller la voir, finit par déclarer Jim. 

Catle s'attendait à tout sauf à ça. Il avait tellement craint que l'homme lui annonçe que Kate refusait de le voir ! Un soupir de soulagement s'échappa de son être entier. 

- Vous venez de me montrer à quel point vous teniez à ma Katie, murmura-t-il en regardant fixement son interlocuteur. 

Il resta silencieux, sondant le visage fatigué de Castle. 

- Allez-y, ajouta-t-il. Et ne l'abandonnez pas maintenant ! Elle n'a jamais eu autant besoin de vous. 

Sur ces quelques mots, Jim se releva et se dirigea vers la machine à café sans un regard en arrière. Castle se releva lentement et épousseta son pantalon. Il réajusta nerveusement sa veste avant de ramasser ses fleurs. Il se dirigea d'un pas incertains jusque devant la porte de la chambre de la jeune femme devenue la maîtresse de son coeur. Il posa ses doigts sur la poignée en s'humidifiant anxieusement les lèvres. Il devait avoir un tête affreuse. L'écrivain tenta de rendre sa tignasse un peu plus discipliné. Lorsqu'il estima que le résultat devait être satisfaisant, il se râcla la gorge et frappa trois petits coups à la porte. Une voix masculine l'invita à entrer. Castle s'exécuta soucieusement. Ses yeux se posèrent immédiatemment sur Kate. Elle avait le temps pâle et les yeux fatigués. Mais malgré cela, un petit sourire se dessina sur son visage. Ses cheveux châtains tombaient en une cascade désordonnée sur ses épaules. Castle déglutit et lui tendit le bouquet de fleurs qu'il avait prévu de lui offrir. Katherine Beckett tourna la tête vers l'horloge accrochée au mur sur sa droite. 3h00. 

- Castle, dit-elle d'une voix cassée, vous êtes bien le seul homme capable de trouver des fleurs à cette heure. 

Elle les prit délicatement dans ses bras et plongea son nez dedans. A cet instant, aux yeux de l'écrivain, elle était plus belle que jamais. Une petite lueur de joie dansait dans les jolies yeux verts de la jeune femme. Il sourit attendrie devant la vision qu'elle lui offrait. Kate releva la tête vers lui et l'invita à s'asseoir en tapotant le matelas à sa gauche. L'homme s'assit précautionneusement près d'elle. Il plongea ses yeux bleus dans le regard de la jeune femme. 

- Ce ne sont pas n'importe quelles fleurs, Beckett, objecta-t-il doucement. Ce sont des perse-neiges, des fleurs qui fleurissent lors de la saison la plus rude de l'année. Elles combattent la froideur de l'hiver et n'en ressortent que plus belles et plus fortes. 

Kate resta sans voix, aspirée par le regard azurée de l'homme. La bouche entrouverte, elle ne répondit rien. C'est à cet éloquent silence que Castle comprit que son message était passé. Elle avait saisi la signification de ses fleurs blanches. L'écrivain, à travers l'acte anodin d'offrir des fleur, lui transmettait un message de courage. Et cet acte, bien plus significatif que de simples mots, trouvaient aisément un chemin jusque son coeur. 

- C'est très gentil à vous, déclara une tierce personne, provoquant le retour à la réalité de Kate et de Castle. 

Josh, assis à la droite de Kate, passa un bras possessif autour des épaules de cette dernière. Pourtant, le lieutenant Beckett ne quittait pas Castle des yeux. Josh, afin d'attitirer son attenton mais également dans le but de "marquer son territoir", déposa de doux baisers dans le creux du cou de Katherine. Celle-ci daigna enfin lui accorder son attention. Elle lui murmura quelques mots à l'oreille et il l'embrassa tendrement. Castle resta de marbre alors qu'au fond de lui, un cataclysme faisait rage. Il se contenta de prendre la main de Kate dans la sienne. Les doigts de la jeune femme exercèrent une légère pression sur la main de l'écrivain, qui ravi, ne put s'empêcher de sourire. Ce qui, bien entendu, n'échappa pas à Josh. Les deux hommes s'affrontèrent du regard tandis que Kate essayait de trouver une position plus confortable. Finalement, d'un même geste, ils arrangèrent les coussins de la jeune femme, qui les remercia d'un sourire. 

- Vous allez bien, demanda Castle en dessinant affectueusement sur la main de Kate des cercles concentriques avec son pouce. 

A cette question, Katherine détourna les yeux. Catsle se gifla mentalement. Bien sûr que non qu'elle n'allait pas bien ! Elle venait de découvrir qu'elle était incapable de marcher ! Qui pouvait aller bien après cela ? Il voulut se rattraper mais Kate s'était déjà reprise. 

- Je vais bien, déclara-t-elle d'une vois ferme qui aurait pu tromper Castle s'il ne la connaissait pas aussi bien. 

C'était exactement la même réaction que lorsqu'elle avait du faire face au sniper sevissant à New-York. Exactement la même voix, exactement les même mots. Pas de doute possible, le lieutenant Beckette était loin de bien aller. 

- Je pourrais quitter l'hôpital d'ici quelques jours, ajouta la jeune femme d'un ton qui se voulait détaché. 

L'écrivain acquiesça. 

- C'est une très bonne nouvelle, Beckett. J'en suis ravie. 

Il se tut un instant, cherchant la meilleure façon d'avançer la suite. Il inspira profondemment. Cela n'allait pas être facile à dire. 

- Je présume que vous n'irez pas à votre appartement, commença-t-il du bout des lèvres. 

Castle avait conscience qu'il marchait sur des oeufs. Katherine baissa les yeux sur les draps du lit. 

- Vous pouvez venir à la maison, continua-t-il, Alexis et Mère seront ravies de vous voir. Et vous ne seriez jamais seule. Nous pourrions veillez sur vous et... 

- Kate viendra chez moi, le coupa Josh brusquement. Je suis chirurgien, vous savez. Alors je pourrais m'occuper de ma petite-amie au mieux. Elle ne manquera de rien, je vous l'assure. 

Kate pinça les lèvres. La réponse de Josh ne semblait pas lui avoir plu. Elle se tourna vers lui, mécontente. 

- Merci Josh, dit-elle d'un ton sec, mais je suis tout à fait capable de prendre des décisions pour moi ! Alors ne répond pas à ma place ! 

Elle se tourna ensuite vers Castle qu'elle remercia d'un ton radoussi sans même écouter les excuses que baraguoinnait son petit-ami le chirurgien. Cette petite victoire de l'écrivain le rendait intérieurement euphorique. Il sourit donc à Kate. C'est à ce moment qu'une infirmière fit son entrée, demandant aux deux hommes de partir afin de laisser sa jeune patiente se reposer au calme. Josh déposa un baiser sur le front de Kate sous le regard envieux de Castle. Puis tout deux quittèrent la chambre de la jeune femme. 



 

        Kate était partie vivre dans l'appartement de Josh depuis quelques jours déjà. Le chirurgien veillait sur elle avec l'aide d'une aide-soignate nommée Roxane. La jeune femme s'était coupée du monde et refusait catégoriquement de sortir. Elle passait ses journées soit dans le canapé, soit dans son fauteuil roulant à lire des centaines de livres.Mais surtout à relire les polars de son écrivain préféré...

Kate faisait distraitement tourner sa cuillère dans sa tasse. Elle regardait les rayons du soleil danser allégrement sur le canapé de cuir blanc. La dénommée Roxane préparait le dîner en la surveillant du coin de l'oeil. Le lieutenant Beckett n'était pas quelqu'un dont il était très dur de s'occupper. Elle était extrêmement râleuse mais passait le plus clair de son temps, immobile dans son fauteuil à ruminer ses idées noires. L'aide-soignate se sentait triste pour la jeune femme, enfermée dans sa bulle de solitude. C'est pourquoi elle avait demandé aux amis de Kate de venir lui rendre visite. Et pour que la surprise soit totale, elle ,n'avait pas informé la principale interressée. La jeune blonde sourit à l'idée de la surprise qu'elle organisait pour la jeune femme. Elle l'appela gaiement pour dîner.

- Je n'ai pas faim, marmonna le lieutenant sans même jeter un regard dans la direction de son interlocutrice.

Roxane soupira. Elle allait encore devoir se battre pour faire avaler quelque chose à la jeune accidentée. Elle s'approcha donc de Kate et posa une main sur son épaule. C'est à ce moment que l'on frappa à la porte. L'aide-soignante dissimula son sourire derrière un faux air surpris. La détective ne s'y laissa pas prendre et demanda immédiatemment des explications.

- Une surprise pour vous, s'exclama la blondinette surexcitée.

La jeune Beckett ne sembla pas enchantée par cette nouvelle. Roxane se précipita vers la porte et laissa entrer Ryan, Esposito, Castle, Lannie ainsi que Gates. A leur vu, Kate se sauva vers la salle de bain sans laisser à personne le temps de faire le moindre mouvement.La jeune femme refoulait difficilement ses larmes. Elle se mordit violemment la lèvre inférieure et le sang coula le long de son menton. Ses yeux s'embuèrent momentanément. Elle leva les yeux vers le plafon, la gorge nouée.

Dans le salon, les hôtes étaient restés immobiles, saisis. Roxane présenta ses excuses au petit groupe attéré avant de gagner précautionneusement la salle de bain. Elle passa doucement la porte et s'avança vers la jeune femme.

- Kate, commença-t-elle d'une voix douce qui se voulait appaisante.

- Faites-les partir, la coupa-t-elle. Tout de suite. 

Le ton du lieutenant était sans appel. Roxane resta silencieuse, consternée. Lannie ouvrit doucement la porte et se faufila à l'intérieur de la pièce.

- Kate, chuchota-t-elle.

Le jeune femme sentit les larmes revenir. Elle ferma les yeux.

- Lannie, va-t-en, supplia-t-elle. Va-t-en.

La jeune légiste s'arrêta dans l'embrasure de la porte.

- S'il-te-plait, Kate, ne me repousse pas, murmura Lannie d'une voix tremblotante.

La détective pinça les lèvres.

- Va-t-en, Lannie. Et emmène-les !

La voix de la jeune femme resta claire, sans aucune émotion. Les larmes roulèrent sur les joues de la jeune métisse. Elle porta la main à sa bouche, étouffant un sanglot. Roxane se précipita vers elle et la guida vers la pièce principale où le reste du groupe les attendait. Dès qu'ils virent l'expression du visage de leur amie, ils comprirent ce qui venait de se passer. Esposito serra la jeune légiste contre lui.

- Elle ne veut pas nous voir, sanglota-t-elle.

La jeune femme répéta cette unique phrase plusieurs fois. Castle voulu aller voir le lieutenant qu'il aimait mais Roxane s'interposa.

- N'insistez-pas, s'il-vous-plait. Revenez une prochaine fois.

Le petit groupe quitta l'appartement de Josh avec regrets. Lannie était en larmes et restait inconsolable. Sa meilleure amie venait de la jetter dehors et refusait de la voir. Elle n'arrivait pas à s'en remettre et ne le pouvait pas.

Kate les regarda partir de sa fenètre. Elle les suivit longtemps des yeux.

- Vous avez eu tord, mademoiselle Beckett, s'exclama Roxane en secouant doucement la tête.

Le lieutenant la fuslla du regard.

- Fichez-moi la paix, rétorqua-t-elle avant de se réfugier dans une autre pièce.

        Dès qu'Esposito, Ryan, Lannie, Catsle et Gates quittèrent l'appartement de Josh, ils regagnèrent le Precint doucement. Gates leur ordonna de se réunir dans son bureau. Ils l'y suivirent, dépités. Chacun prit une chaise en silence. Le capitaine attendit que tout le monde se soit installé pour prendre la parole.

- Nous n'allons pas abandonné un de nos équipiers, s'exclama-t-elle avec force. Chaque jour nous allons frapper à cette porte et demander à voir le lieutenant Becktett. Et à force de persévérence, nous finirons par venir à bout de cette tête de mule !

L'exclamation finale fit naître un timide sourire sur les lèvres de ses spectateurs. Mais ce petit discours venait de redonner espoir au petit groupe.

- Et nous nous réunirons ici tous les trois jours pour faire le point, ajouta Gates d'un ton ferme.

Tous acquiescèrent vigoureusement. Ils n'allaient pas abandonner aussi facilement !  

Mais au fils des semaines, l'espoir s'amenuisait. Chacun revenait bredouille et Kate résisitait toujours. Personne n'avait réussi à la voir. Les visages étaient de plus en plus graves. L'optimisme les désertait. 

       Un soir, Castle revint chez lui, plus déprimé que jamais. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas vu Kate. Cette dernière s'enfermait et lui paraissait chaque jour plus inaccessible. Sa princesse s'était elle-même enfermée dans sa tour et même si aucun dragon n'en gardait l'entré, il ne parvenait à y pénétrer. Il prit sa tête entre ses mains. Il était tellement triste qu'il était incapable de pleurer. Il n'entendit même pas sa fille s'asseoir près de lui. Elle posa sa tête sur son épaule et il la serra instinctivement contre lui. Alexis devinait parfaitement ce qui minait son père. Mais elle ne supportait pas de le voir se morfondre. Néanmoins, elle le comprenait. Elle aussi s'était cassée les dents sur la détermination de Kate. Et après avoir souffert après plusieurs échecs, elle avait abandonné, déprîmée. C'est ce que tous avaient fini par faire. Abandonner et atteindre que Beckett leur fasse un signe. Tous sauf Castle. Lui continuait de frapper à la porte et de déposer des perse-neiges sur le paillasson. Mais cela commençait à le détruire. Ces refus systématiques avaient fait s'évaporer tout espoir du coeur de l'écrivain. Il soupira bruyamment. 

- Arrête de te faire souffrir comme ça, murmura la rouquine en se redressant. Il faut que tu arrêtes avant que tu ne sois plus capable de t'en remettre !

- Non, je ne peux pas l'abandonner, rétorqua Castle. Je ne peux pas la laisser seule dans un moment pareil ! C'est sa peur et son désespoir qui la poussent à agir comme ça mais il faut qu'elle sache qu'elle n'est pas seule ! Je suis là et je serais toujours là pour elle ! 

Alexis plongea ses yeux bleus dans ceux de son père. 

- Crois-moi, papa. Elle sait que tu es là mais elle a peut-être besoin d'espace pour se reconstruire ! Vas-y une dernière fois puis laisse-la. Laisse-la faire appel à toi lorsqu'elle s'en sentira capable. 

C'est quelques mots eurent le don de faire réfléchir l'écrivain et il finit par les trouver vraiment sensés. Sa petite fille était vraiment devenue quelqu'un d'incroyable et il en était tellement fier.

       C'est ainsi que le lendemain, il prépara un panier pique-nique et pris pour la dernière fois la direction de l'appartement de Josh. Il savait que ce dernier travaillé et laissait sa petite-amie au bon soin de l'aide-soignant. Cette jeune femme prenait son travail très au sérieux et cela avait le don de rassurer Castle. Il frappa donc à la porte et Roxane lui ouvrit. 

- Je suis désolée, elle ne veut pas vous voir, dit-elle encore une fois. 

L'écrivain lui demanda de le laisser entrer. La jeune blonde accepta. Il pénétra dans la cuisine et y déposa le panier. Puis, il alla se poster devant la porte de la salle de bain, où s'était de nouveau réfugiée Katherine. Il appuya son front contre le panneau de bois. 

- Je sais que tu es là, Kate, et je ne te forcerais ni à me réponre, ni à aller pique-niquer avec moi. Mais si tu as envie de faire l'un ou l'autre, il est temps de me le dire. 

Il attendit avec espoir quelques minutes mais personne ne lui répondit. Sa gorge se noua et il patienta avant de reprendre la parole. La douleur dans son coeur et dans son ventre était indescriptible. Elle lui échappait et il n'y pouvait rien. 

- Très bien, reprit-il. Je respècterai ton choix. Mais sache que si un jour, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, tu as besoin de quelque chose, tu peux m'appeler. Je répondrai toujours et je viendrai le plus vite possible. Et cela parce que je te l'ai promis, Kate. Always.

De l'autre côté de cette porte, Kate avait enfoui son visage entre ses mains. Elle tentait de maîtriser sa respiration. Une énorme boule s'était formée dans sa gorge. Elle déglutit difficilement.

- Castle, gémit-elle.

Lui, ne l'entendait pas. Mais il resta le front contre la porte. Il se laissa glisser contre le mur et sans le savoir, tout les deux avait le front appuyé au même endroit. Seul le bois verni séparait les deux âmes en peine. Finalement Castle se redressa et chaque pas qui le menait vers la sortit faisait saigner son coeur et celui de Katherine. Pourtant, elle ne fit pas un geste pour le retenir et se mordit violemment la lèvre inférieure lorsque la porte d'entrée claqua. Roxane se précipita dans la salle de bain où elle trouva Katherine recroquevillée sur elle-même. Toutes les deux savaient que Castle ne reviendrait pas et elles savaient que le lieutenant avait fait fuir tous ses proches.

- Ca ne peut pas continuer comme ça, Kate, s'exclama Roxane en saisissant son portable. 

Elle composa le numéro de Josh. Ce dernier répondit dès la troisième sonerie. L'aide-soignate tendit le téléphone à Kate qui le saisit maladroitement. 

- Ecoute Kate. Je désapprouve totalement ce que tu fais mais tu le sais déjà et ça ne t'empêche pas de continuer sur cette voie. Mais on en parlera ce soir ! J'ai une opération importante à faire alors je te laisse. Je t'aime. 

Et il raccrocha. Beckett rendit son téléphone à Roxane et reprit le livre qu'elle avait abandonné. Des fleurs pour ta tombe...



Josh rentra tard le soir et Kate était déjà assise dans leur lit. Il se dépêcha de la rejoindre. Assis près d'elle, il entreprit de la raisonner. Mais encore une fois, elle ne voulut rien savoir. 

- Ecoute; Kate. Evite d'être invivable avec Roxane, OK ? 

Le lieutenant Beckett leva le yeux au ciel. 

- Je ne suis pas invivable, s'énerva-t-elle. Je ne lui demande rien ! 

- Mais si, tu es invivable Kate, s'écria Josh. A cause de toi, Roxane m'appelle une fois par jour minimum ! Mais tu n'es pas le centre du monde, Kate ! Il y a d'autres personnes qui ont besoin d'attention ! Et je travaille, moi ! J'ai besoin de me concentrer pour faire mon boulot ! Je ne peux pas passer mon temps à m'inquiéter pour toi ! Il est temps que tu te prennes en main et que tu te débrouilles ! 

Le chirurgien venait de hurler cela. Il faisait de grands gestes et avait à peine pris le temps de respirer. 

- Mis je ne te demande rien à toi non plus, cria Kate à son tour. 

- Très bien, dans ce cas, je vais aller dormir dans le canapé, se fâcha davantage Josh. Tu as vraiment un don pour me taper sur le système Kate ! 

- Très bien, je ne te retiens pas ! 

- Pourquoi ça ne l'étonne pas, railla-t-il. 

Kate le fusilla du regard. Le sous-entendu n'était pas passé inaperçu. 

- Tien, tu n'as pas absolument besoin d'avoir le dernier mot aujourd'hui, continua-t-il. Parce que d'habitude c'est toujours le cas ! Je comprends pas pourquoi je m'entête à rester avec une tête de mule pareille ! 

Il prit rajeusement ses coussins. Et se dirigea vers le canapé. 

- Bonne nuit Kate ! Je n'ai pas le coeur a passer la soirée à me disputer avec toi ! Peut-être que demain tu te rêveilleras moins têtues et moins égoïstes ! 

Elle saisit le bras de Josh. 

- Josh, s'écria-t-elle, brusquement paniquée. Ne m'abandonne pas ! 

Il se dégagea et tourna le dos. 

- Josh, l'appela-t-elle jusqu'à ce que la porte claque. 

La jeune femme regarda le lit vide à ses côtés. Elle était seule. Totalement seule. Et même ses propres jambes l'avaient abandonnés. Elle tenta de bouger, de se lever. Mais elle ne parvenait à rien. Un hurlement de frustration s'échappa d'entre ses lèvres. Elle jeta ses coussins à travers la chambre. Elle défit son lit totalement, à force de tirer rageusement dans les couvertures. Puis, elle hurla de colère et de désespoir. 

- Pourquoi, cria-t-elle. 

Elle s'énerva sur ses jambes qui refusaient de coopérer. Elle tenta le tout pour le tout et avant même de comprendre ce qui lui arrivait. Elle se retrouva par terre en un bruit sourd, totalement emmêlée dans ses couvertures. Elle tenta de s'en sortir mais c'était de pire en pire. Elle était totalement incapable de se dépêtrer seule de tout cela. Elle eut un rire amer. Quelle métaphore ! A partir de maintenant, tout ce passrerait ainsi, elle serait incapable de se débrouiller seule pour se défaire des noeuds que faisait la vie. Elle se laissa tomber sur le sol et contempla le plafond. Son impuissance la désolait. Les larmes se mirent à rouler sur ses joues. Kate les laissa couler. Elle ne pouvait les retenir plus longtemps. Elle se mit à sangloter de plus en plus fort jusqu'à ce que ces sanglots lui déchirent la gorge. Elle était seule, abandonnée et diminuée. Elle pleurait tellement qu'elle n'entendit pas Josh revenir. Elle remarqua sa présence seulement lorsqu'il la prit dans ses bras. Elle s'accrocha désespéremment à lui. 

- Pleure, mon petit coeur, pleure. Cela va te soulager. 

Il lui caressait tendrement les cheveux. 

- Ne m'abandonne pas, sanglota-t-elle en enfouissant son visage dans son cou. 

Il la berça doucement en lui chuchotant des paroles réconfortantes. 

- Ne m'abandonne pas. 

Elle ne s'arrêtait plus de pleurer. Toutes les larmes qu'elle avait refoulée jusqu'ici coulaient maintenant en un torrent indomptable. Elle trampait le pyjama de Josh de perles salées. 

- Je t'en prie, le supplia-t-elle en s'accrochant davantage à lui. 

La plus grande peur de Kate était l'abandon. Elle avait tellement mal vécu l'abandon forcé de sa mère. Et maintenant ses jambes l'avaient abandonnés, elle aussi. Et elle avait elle-même provoqué l'abandon de ses plus proches amis. La gorge nouée de voir celle qu'il aimait dans cette état, Josh dût prendre sur lui avant de pouvoir lui répondre. 

- Je ne t'abandonnerais pas, Kate, chuchota-t-il en la serrant contre lui. 

- Promet-le,hoqueta-t-elle en levant la tête vers lui. 

- Je te le promet, jura-t-il en la regardant droit dans les yeux. 

Kate, sanglotante, se lova dans les bras de Josh. Ce dernier la transporta jusque dans le lit où il s'allongea à ses côtés. Il la garda tout contre lui en caressant son visage. La jeune femme finit par s'endormir, le visage baigné de larme. Josh lui essuya doucement les joues et l'embrassa tendrement sur le front. 



 

       Le lendemain matin, Kate se réveilla doucement. Elle tatonna doucement pour trouver le corps chaud et réconfortant de son petit ami mais elle ne trouva que le vide. Elle se releva brusquement. Sa place était déserte et froide depuis longtemps. Kate passa anxieusement sa main dans ses cheveux enmêlés. Elle tourna la tête vers la table de chevet où trônait un énorme bouquet de roses rouges. Au milieu se dressait fièrement une carte blanche. Elle la saisit rapidement. 

Bonjour mon petit coeur, 

Je suis parti à l'hôpital. Je rentre bientôt. 

Sois sage, 

Je t'aime, mon amour 

La jeune femme jeta la carte à l'autre bout de la pièce et enfouit son visage dans le coussin de Josh où il restait quelques effluves de son parfum. 

 

 

 

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